Premiers signes timides d’un dégel entre la Chine et les États-Unis

Economie & Finance

Premiers signes timides d’un dégel entre la Chine et les États-Unis. Selon certains observateurs, les relations diplomatiques entre la Chine et l’Occident n’ont jamais été aussi mauvaises. La position de Xi Jinping à l’égard du conflit Russie-Ukraine, les menaces de guerre pour le contrôle de Taïwan et les doutes quant à la responsabilité de la Chine dans le déclenchement de la pandémie de Covid-19 sont connus de tous.

La Chine n’a jamais exercé de représailles contre des entreprises américaines

Toutefois, a noté Fabrizio Barini, d’Integrae Sim, depuis le début de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine en 2018, la Chine a évité de prendre des mesures de rétorsion contre les entreprises américaines. Tesla, par exemple, a construit une usine à Shanghai, Starbucks a 6 000 magasins en Chine, General Motors vend plus de voitures en Chine qu’aux États-Unis, et aucune mesure n’a été prise jusqu’à présent contre ces entreprises et en faveur des entreprises chinoises.

Confirmation du bilatéral du 14 novembre à Bali entre Joe Biden et Xi Jinping

Dans l’ensemble, le gouvernement asiatique semble donc toujours intéressé à attirer les capitaux étrangers et à s’ouvrir davantage au commerce international, a souligné M. Barini. Selon lui, les choses s’améliorent lentement après la conclusion du congrès du parti communiste chinois. À tel point que la Chine a confirmé que son président, Xi Jinping, aura une rencontre en tête-à-tête avec le président américain Joe Biden en marge du sommet du G20 à Bali la semaine prochaine. M. Biden prévoit que sa rencontre avec le dirigeant chinois “sera productive”. Selon des fuites provenant de la Maison Blanche, les deux leaders mondiaux parleront du conflit Russie-Ukraine, des relations commerciales et de Taïwan.

Pas seulement ça. La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a ajouté que M. Xi y rencontrera également le président français Emmanuel Macron. Hier, 10 novembre, la Maison Blanche a annoncé que le sommet Biden-Xi se tiendra le 14 novembre à Bali, avant le début du sommet du G20. Les entretiens bilatéraux entre Xi Jinping et le président sénégalais Macky Sall et le président argentin Alberto Fernandez sont également au programme.

Le même jour, Janet Yellen rencontrera le président de la Banque centrale chinoise.

Dans le même temps, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a déclaré à l’agence de presse Reuters qu’elle avait l’intention de rencontrer le gouverneur de la banque centrale chinoise, Yi Gang, également en marge du sommet du G20, pour discuter de la situation économique mondiale et de la situation du marché immobilier chinois. Ce sera la première réunion bilatérale de Mme Yellen en présence d’un haut responsable économique chinois depuis qu’elle a pris ses fonctions de secrétaire au Trésor. La réunion coïncidera avec la rencontre de lundi entre M. Biden et le président chinois, mais l’heure exacte de la réunion de Mme Yellen n’a pas encore été déterminée.

“Je m’attends à rencontrer le gouverneur de la banque centrale, Yi Gang, et à lui parler de toute une série de questions, notamment de la situation économique mondiale”, a déclaré Mme Yellen dans une interview accordée à Reuters à New Delhi. “Je serai intéressé d’en savoir plus sur le secteur de l’immobilier en Chine et j’essaierai de le tenir au courant de ce qui se passe aux États-Unis.” En outre, Mme Yellen discutera avec M. Yi de la situation des pays à faible revenu dont la dette publique est élevée.

L’assouplissement des restrictions de la politique du zéro Covid serait un autre signal très important.

Un autre signal très important serait l’assouplissement des restrictions de la politique du zéro Covid qui sont censées prendre effet à partir d’avril 2023. Par ailleurs, dans la nuit, les autorités de Pékin ont annoncé un premier assouplissement des règles pour éviter la propagation du Covid : elles ont réduit la période de quarantaine pour les personnes arrivant de l’étranger à cinq jours dans un hôtel décidé par les autorités, suivis de trois jours à la maison, alors que jusqu’à présent la quarantaine imposée était de dix jours au total, sept à l’hôtel et trois à la maison. Selon Fabrizio Barini, la Chine pourrait donc s’avérer être un thème d’investissement pour l’année à venir, sachant que les principaux indices boursiers du pays ont encore perdu plus de 25% depuis janvier. ()