Obligations, que se passera-t-il en 2024. Voici 15 obligations avec des rendements allant jusqu’à 11 % LE TABLEAU

Economie & Finance

En 2023, les performances de l’économie mondiale et la tendance à l’inflation ont surpris les acteurs du marché, conduisant les banques centrales à relever les taux d’intérêt au-delà des attentes. À l’approche de la nouvelle année, les investisseurs recherchent des opportunités sur le marché obligataire.

Que se passera-t-il en 2024 ?

L’inflation s’estompe progressivement, ce qui signifie que les taux d’intérêt dans les grandes économies telles que les États-Unis, l’Europe et le Royaume-Uni ont probablement atteint leur maximum. Cependant, pour Craig MacDonald, responsable mondial des titres à revenu fixe chez Abrdn, il est nécessaire que les autorités réduisent les taux d’intérêt d’ici le second semestre de l’année prochaine avant de voir une accélération des rendements obligataires. “Si l’on examine la relation historique entre les cycles de réduction des taux d’intérêt par la Réserve fédérale et la performance des obligations, on constate que les périodes qui suivent une hausse des taux d’intérêt entraînent une augmentation des rendements dans de nombreux secteurs à revenu fixe”, rapporte Craig MacDonald.

Ce qu’implique la baisse des taux d’intérêt

Selon M. MacDonald, l’année 2024 sera marquée par une nouvelle baisse de l’inflation, un affaiblissement du marché du travail et un ralentissement économique, qui se traduira soit par une récession, soit par un environnement de type récession. pour de nombreuses entreprises et de nombreux pays. “Dès que les banquiers centraux constateront un ralentissement économique tel que l’inflation sera ramenée aux niveaux visés, ils prépareront une baisse des taux d’intérêt, ce qui soutiendra de nombreux secteurs du marché obligataire”, ajoute l’expert.

Ce qu’il faut surveiller en 2024

Il convient de surveiller de près les obligations d’État et les obligations de qualité, qui, selon M. MacDonald, se comporteront particulièrement bien. Attention toutefois à la possibilité d’une reprise économique inattendue et d’une résurgence de l’inflation.e qui obligerait les banques centrales à relever à nouveau les taux d’intérêt, sapant ainsi la plupart des classes d’actifs, à l’exception des obligations à plus court terme et des fonds du marché monétaire. Un autre thème, explique l’expert, est celui d’un épuisement plus rapide que prévu de l’épargne, une situation qui affecterait les obligations émises par la plupart des entreprises et des banques.

Les banques restent solides

Les grandes banques ont montré qu’elles avaient des bilans solides et une bonne rentabilité, des caractéristiques qui permettraient d’atténuer les répercussions d’une augmentation des créances douteuses et d’un durcissement des normes de prêt. “Les écarts de rendement des obligations sont encore assez généreux et offrent des opportunités sélectives“, déclare M. MacDonald. Ici, les risques restent limités aux banques régionales et de petite taille, qui sont plus exposées aux emprunteurs immobiliers, étant donné qu’il y a plus de 2 000 milliards de dollars de dette immobilière à refinancer au cours des deux prochaines années, dont une grande partie se trouve dans les bilans des banques régionales américaines.

Obligations de qualité et crédit privé de haute qualité

Les marges bénéficiaires élevées et les bilans prudents des obligations d’entreprises de première qualité ont entraîné plus de révisions à la hausse qu’à la baisse, tandis qu’il existe plusieurs opportunités dans le crédit privé de haute qualité. Toutefois, M. MacDonald met en garde contre les l’augmentation des défaillances d’obligations pour les petites capitalisations plus risquéessurtout en cas de ralentissement économique. Par ailleurs, les prêts à effet de levier et le crédit privé ont connu une croissance rapide, ce qui pourrait affaiblir les normes de prêt.

Marchés émergents

Les marchés émergents ont des valorisations très favorables et probablement de nombreux pays de ces marchés seront probablement parmi les premiers à réduire leurs taux d’intérêtsoutenant ainsi la dette en monnaie locale. Toutefois, le responsable mondial des titres à revenu fixe d’Abrdn conseille de garder un œil sur les valorisations des obligations de qualité supérieure qui sont à la limite : “nous devrions donc assister à un affaiblissement du dollar américain et à une baisse des rendements du Trésor américain avant que les investisseurs ne reviennent en masse sur ce marché”, explique M. MacDonald, qui ajoute que les perspectives sont moins favorables si le dollar se renforce ou d’une récession.

15 obligations avec des rendements allant jusqu’à 11 %.

Ci-dessous le tableau compilé par les analystes de Milano Finanza montrant 15 obligations, basées sur les stratégies d’investissement suggérées par Abrdn, avec des rendements allant jusqu’à 11%.

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