Nouveaux défis pour Meloni : dossiers Tim, Ita, Ilva et Lukoil d’ici fin 2022

Economie & Finance

La loi budgétaire est arrivée au Parlement et le risque de l’exercice provisoire pour l’Italie semble s’éloigner. Pourtant, le gouvernement n’en a pas fini avec les échéances importantes et serrées : d’ici la fin de l’année, il doit résoudre les principaux problèmes industriels nationaux à savoir les dossiers Tim, ex-Ilva, Ita et Lukoil.

Voici également les dernières informations sur l’état de santé des entreprises et les nominations qui peuvent s’avérer décisives pour le pays et ses employés.

Tournez vers le plan B à Tim

La date encerclée en rouge sur le calendrier de Tim est en fait le 31 décembrela date à laquelle le gouvernement est appelé à indiquer les “meilleures solutions” pour l’avenir du réseau unique.

Cependant, le gouvernement n’a pas encore partagé le plan qu’il a en tête. Entre-temps, après plusieurs études approfondies et interlocutions, elle a bloqué le protocole d’accord signé en mai avec Cdp et les fonds Macquaire et Kkr, qui prévoyait la séparation du réseau Tim pour ensuite l’intégrer à celui contrôlé par Oper Fiber.

D’un autre côté, il semble le projet Minerva, c’est-à-dire une offre publique d’achat sur la totalité du capital de Tim, suivie d’un démembrement des actifs, semble prendre forme, élaboré par Alessio Butti, le sous-secrétaire du Palazzo Chigi pour l’innovation technologique. Un chemin long et complexe, cependant, qui agite donc les marchés et les investisseurs.

Pourtant, le gouvernement Meloni n’a pas clarifié son orientation, même lors de la réunion du 28 novembre avec les syndicats, qui représentent l’ensemble de la population. 42 000 travailleurs de Tim en Italie (52 milliers pour l’ensemble du Groupe).

Pendant ce temps, dans les neuf premiers mois de 2022, les résultats de Tim sont clairs. Les résultats au Brésil sont positifs et le Groupe clôture le troisième trimestre avec des revenus en hausse de 0,5 %, à 10,8 milliards d’euros.. En particulier, les résultats du troisième trimestre ont été positifs, avec des revenus en hausse de 1,1 % à 4 milliards d’euros, alors qu’au cours des deux premiers trimestres de l’année, le groupe tlc avait baissé. L’ebitda du groupe continue cependant d’être négatif, mais même dans ce cas, la baisse se ralentit : -13,3 % au premier trimestre, -8,5 % au deuxième trimestre et -6,5 % au troisième trimestre à 1,6 milliard.

Pour que l’Ita se remette sur les rails Lufthansa

L’exécutif dirigé par Meloni a pris une autre décision dès son entrée en fonction : de ne pas prolonger la négociation pour la privatisation de l’ex-Alitalia entamée exclusivement avec Certares (plus Delta et Air France comme partenaires commerciaux) par le gouvernement précédent.

En outre, le président de l’Ita, Alfredo Altavilla, démissionnaire et à sa place est arrivé Antonino Turicchi qui s’est vu attribuer, entre autres, la délégation des opérations stratégiques, il gérera donc le processus de désinvestissement.

Entre-temps, Msc, qui se présentait avec Lufthansa, s’est retirée de la privatisation de la compagnie tricolore, tandis que les Allemands se sont présentés à l’ouverture de la data room et ont confirmé leur volonté d’intervenir dans la vente.

Dans l’attente des décisions du Mef, seul actionnaire actuel d’Ita, il y a surtout les 3,6 milliers d’employés d’Ita. Société qui a néanmoins réussi à transformer un résultat trimestriel dans le rouge (avec un ebitda négatif de 250 millions) en un résultat en espèces de 190 millions en septembre grâce au trimestre d’été et malgré une hausse à deux chiffres du prix du carburant.

Ilva : réunion de vendredi de l’Acciaierie d’Italia

La situation d’Ilva est encore plus complexe. Assemblée de l’Acciaierie d’Italia attendue le vendredi 2 décembrela société créée par Am InvestCo Italie et Invitalia qui a repris l’ancienne Ilva.

Non seulement l’entreprise ne parvient à produire que la moitié des tonnes d’acier convenues (3 millions contre 6), mais elle est également en proie (bien qu’elle ait clôturé l’année 2021 avec un bénéfice d’exploitation de 310 millions d’euros) à un problème d’approvisionnement en acier. grave crise de liquidités ce qui l’a poussé, à la mi-novembre, à suspendre les activités et les commandes de 145 sociétés auxiliaires, dont 43 à Tarente, avec des retombées estimées à environ 2 000 travailleurs extérieurs. L’inquiétude concernant la gestion de l’ancienne Ilva s’étend évidemment à toutes les entreprises de la région. 10 000 employés directs d’Acciaieriedont plus de 8 000 dans la seule usine de Taranto.

Parmi les hypothèses examinées figure celle d’avancer à 2023 l’augmentation de la participation du public de 32% à 60% prévue pour 2024. Ce n’est qu’à cette condition que le 2 milliards d’euros au total prévus par le PNR et l’augmentation de capital incluse dans le Dl Aiuti bis. L’avis des ex-actionnaires d’Ilva reste toutefois incertain, notamment parce qu’ils ne se sont pas présentés à la table des négociations avec le ministère des entreprises et du Made in Italy, les syndicats et les organismes publics le 17 novembre.

Dans le cdm sera décidé au sujet de Lukoil

L’affaire Lukoil, en revanche, est un peu à part, à la fois parce que la main publique n’est jamais intervenue auparavant et parce que la société est in crise presque exclusivement due aux sanctions contre la Russiecar elle avait terminé l’année 2021 avec un chiffre d’affaires de trois milliards.

En effet, après le début de la guerre en Ukraine, les banques ont coupé les lignes de crédit à Isab, qui appartient au russe Lukoil, ce qui permettait à la société d’acheter du pétrole sur le marché. Et si, pendant des mois, les raffineries ne peuvent travailler qu’avec du pétrole brut provenant de Russie de manière limitée, à partir du 5 décembre, l’embargo total sera déclenché et le hub risque donc d’être fermé le départ à la maison 3 000 employés directs et induits.

Le conseil des ministres convoqué aujourd’hui, le 1er décembre, décrétera une solution tampon, provisoire, celle de l’Union européenne.mise sous tutelle pour éviter l’arrêt des machines et des activités et la catastrophe de l’emploi qui en résulte. C’est ce qu’a anticipé le président de la région sicilienne, Renato Schifani. Une solution qui permettra éventuellement la vente de Lukoil, mais en l’absence d’acheteurs possibles, a souligné le président, “une nationalisation n’est pas à exclure, comme cela s’est produit en Allemagne”. ()