Nord Stream, l’UE donnera une réponse forte au sabotage Le prix du gaz fait un bond de 7 %.

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L’UE réagira vivement aux fuites de gaz enregistrées par le gazoduc Nord Stream en mer Baltique. Mot d’Ursula von der Leyen et de Josep Borrell. La présidente de la Commission européenne a déclaré qu’elle s’était entretenue avec le Premier ministre danois, Mette Frederiksen, au sujet du sabotage du gazoduc qui achemine le gaz de la Russie vers l’Europe. Et il a promis des enquêtes sur les incidents : “Il est crucial d’enquêter sur les incidents maintenant, afin de faire toute la lumière sur les événements et les raisons”, a écrit M. von der Leyen sur Twitter. Toute perturbation délibérée des infrastructures énergétiques européennes actives est inacceptable et donnera lieu à la réponse la plus ferme possible”, a-t-il déclaré.

L’UE renforcera la sécurité énergétique après les incidents du gazoduc Nord Stream

Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, s’est fait l’écho de ces propos : “Toute perturbation délibérée de l’approvisionnement des infrastructures énergétiques européennes est absolument inacceptable et fera l’objet d’une réponse forte et unie”. En particulier, l’UE renforcera la protection de ses infrastructures énergétiques, “nous soutiendrons toute enquête visant à faire toute la lumière sur ce qui s’est passé et pourquoi, et nous prendrons de nouvelles mesures pour accroître la résilience de notre sécurité énergétique”, a-t-il promis.

Le ministre danois de la défense, Morten Bodskov, est parti pour Bruxelles afin de rencontrer le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, avec qui il discutera de l’Ukraine et des fuites de gaz du gazoduc Nord Stream. Nous travaillons côte à côte avec nos alliés pour la paix et la sécurité de l’Europe”, a écrit le ministre sur Twitter. Hier, le 27 septembre, le Premier ministre danois, M. Frederiksen, a déclaré que les fuites étaient dues à ” des actes intentionnels et non à un accident “.

Un épisode qui inquiète également le PDG d’Enel, M. Starace.

Un épisode qui inquiète également le PDG d’Enel, Francesco Starace : “c’est très inquiétant et cela montre que l’affaire ne concerne plus le transport du gaz mais d’autres choses”, a déclaré M. Starace, lors du sommet italien de l’énergie, en répétant qu’il est nécessaire de plafonner la volatilité de l’indice Ttf “pour ramener à la normale le prix qui n’a plus aucun rapport avec sa valeur réelle”. J’espère que l’Europe prendra cette décision”. Les ministres de l’énergie prendront une décision à ce sujet le 30 septembre. En fait, pour M. Starace, “ce qui manque en Europe, c’est une plateforme séparée où l’énergie peut être vendue et achetée à long terme. Ensuite, une grande partie de la consommation d’énergie serait déjà couverte par des contrats conclus au fil du temps”, a-t-il précisé.

Pour le PDG d’Eni, M. Descalzi, l’Italie a besoin de regazéifieurs.

Pour le PDG d’Eni, Claudio Descalzi, les regazéifieurs sont nécessaires en Italie. “Nous avons maintenant en Italie 18 milliards de regazéification et les regazéifieurs que nous avons sont saturés. En 2022, nous devrions avoir 9,7 à 10 milliards de mètres cubes supplémentaires, en 2023-2024 nous devrions avoir 17 milliards supplémentaires et en 2024-2025 nous atteindrons 21-22 milliards de mètres cubes”, a souligné le haut responsable, rappelant que le gouvernement Draghi a réalisé d’importants investissements dans les pays où il a trouvé beaucoup de gaz. En fait, l’Algérie a plus que doublé sa contribution, qui devrait donner 3 milliards de mètres cubes de gaz cet hiver pour atteindre un total de 20 milliards de mètres cubes de gaz. Avant la crise, les plus gros contributeurs étaient la Russie, l’Algérie, puis il y a eu la Norvège. “Maintenant, la Russie contribue très très peu. Puis il y a des chapitres qui étaient à zéro, comme le Qatar et l’Égypte, l’Indonésie, le Congo et le Mozambique”, a énuméré M. Descalzi depuis le sommet italien de l’énergie, notant que “tous ces nouveaux chapitres doivent apporter une contribution qui nous conduira à l’hiver 2024/25 à être indépendants”. Nous avons besoin de regazéifieurs”, a-t-il répété.

Plus de diversification géographique, mais aussi un nouveau système administratif et bureaucratique. “Il faut tout prévoir pour avoir des quantités excédentaires de gaz afin de maintenir un prix bas”, a-t-il ajouté, expliquant qu’il faut “une réduction de la consommation avec un grand sacrifice, toutefois, du système industriel”. C’est l’aspect négatif, mais l’aspect positif est le remplacement du gaz par d’autres vecteurs. Depuis le mois de mars, nous travaillons sur nos systèmes à forte consommation d’énergie. D’autres vecteurs comme l’hydrogène, qui sont des alternatives aux hydrocarbures, devront être accélérés”.

L’Italie à 90% de stockage, vise à 93%

Pendant ce temps, l’Italie, comme l’a annoncé le ministre de la Transition écologique, Roberto Cingolani, a atteint l’objectif de 90 % de stockage de gaz avant l’échéance de la fin de l’automne. “Un objectif rendu possible par le travail intense mené par le gouvernement ces derniers mois, grâce aussi au Snam et au soutien de Gse et Arera”, a expliqué le ministre. Un résultat qui permet, a prédit M. Cingolani, “de viser un objectif encore plus ambitieux, sur lequel nous allons travailler dans les prochaines semaines, visant à atteindre un taux de remplissage du stockage de 92-93%, de manière à assurer une plus grande flexibilité en cas de pics de consommation hivernale”.

Le prix du gaz fait un bond de 7 %.

Mais le prix du gaz à la Bourse d’Amsterdam après l’avarie du gazoduc Nord Stream continue d’augmenter : la cotation passe à 199,5 euros par MWh, +7,02% par rapport à la clôture d’hier. ()