NextChem (Maire Tecnimont) reçoit une subvention européenne de 194 millions d’euros pour une usine d’hydrogène

Economie & Finance

NextChem, filiale de Maire Tecnimont, a obtenu une subvention de 194 millions d’euros pour le développement d’une usine de transformation des déchets en hydrogène, dans le cadre du projet européen Ipcei Hy2Use. Le projet constitue l’Hydrogen Valley à Rome, le premier incubateur technologique à l’échelle industrielle pour le développement d’une chaîne d’approvisionnement nationale pour la production, le transport, le stockage et l’utilisation de l’hydrogène pour la décarbonisation des processus industriels et la mobilité durable.

Dans la phase initiale, la production de 1 500 tonnes/an d’hydrogène est prévue.

La subvention sera versée pendant la période de construction de la centrale, l’objectif étant de faire en sorte que la centrale entre en service au cours du premier semestre de 2027. Dans la phase initiale, on prévoit une production de 1 500 tonnes/an d’hydrogène et de 55 000 tonnes/an d’éthanol. La production d’hydrogène augmentera en fonction de l’évolution de la demande, jusqu’à 20 000 tonnes/an, les volumes d’éthanol étant réduits proportionnellement. Cette nouvelle confirme que l’entreprise peut tirer parti de son savoir-faire pour se développer dans le secteur de l’hydrogène. C’est une bonne nouvelle “, a commenté Banca Akros, qui a une note d’achat et un objectif de cours de 4 € sur le titre Maire tecnimont (-2,18 % à 2,426 € en bourse).

L’UE a approuvé 5,2 milliards d’euros pour des projets relatifs à l’hydrogène (Hy2Use)

Le 21 septembre, la Commission européenne a approuvé Hy2Use, le deuxième “projet important d’intérêt européen commun” (IPCEI) pour l’hydrogène après Hy2Tech approuvé en juillet. Hy2Use concerne 13 États, dont l’Italie, et prévoit un financement public de 5,2 milliards d’euros, auquel s’ajouteront 7 milliards d’euros d’investissements privés. Le précédent programme Hy2Tech était doté de 5,4 milliards et incluait 15 pays.

Voici toutes les entreprises concernées

Il s’agit de 29 entreprises impliquées dans 35 projets à réaliser d’ici 2036, dont beaucoup seront opérationnels dès 2026-2028 et concerneront deux volets : d’une part, la réalisation d’infrastructures de production (électrolyseurs à grande échelle), de transport et de stockage au cours du second semestre ; d’autre part, le développement de solutions pour l’introduction de l’hydrogène dans le cycle industriel de différents secteurs, à commencer par ceux considérés comme “difficiles à réduire”, tels que l’acier, le verre et le ciment.

Hy2Use conduira à la réalisation d’électrolyseurs d’une capacité totale de 3,5 GW et à une production de 340 000 tonnes d’hydrogène renouvelable par an. La Commission européenne a mentionné les entreprises promotrices dans un tableau. Pour l’Italie, il y a quatre projets : Maire Tecnimont à travers sa filiale NextChem ; SardHy Green Hydrogen (la nouvelle société créée par Saras et Enel Green Power pour le projet de raffinerie de Sarroch) ; South Italy Green Hydrogen (une société Eni-Enel qui s’occupera probablement des projets de décarbonisation des raffineries de Gela et Taranto) ; RINA – CSM (Materials Development Centre).

D’autres entreprises participent à des projets d’infrastructure de l’hydrogène à l’étranger : Air Liquide (3), EDP (3), Repsol (2), Engie (2), Galp (1), TotalEnergies (1), Shell (1), Orsted (1), PKN (1), Uniper (1) ; pour les applications industrielles de l’hydrogène : Enel Green Power/Endesa (1), Borealis (1), Engie (1), Everfuel (1), Verbund (1).