Moody’s, il existe un risque de réputation pour les banques qui distribuent des polices Eurovita.

Economie & Finance

Le cas d’Eurovita, la compagnie d’assurance qui s’est retrouvée sous administration provisoire avec des rachats de polices gelés jusqu’à la fin du mois de mars, augmente le risque de réputation des partenaires bancaires qui ont distribué ces produits. A tel point qu’il n’est pas difficile d’imaginer que ces mêmes institutions pourraient intervenir pour tenter d’éviter la liquidation judiciaire de la compagnie d’assurance, ou du moins pour fournir des services d’assistance à la clientèle. des indemnités partielles aux clients touchés par les pertes, qui sont au total environ 400 000.

Risque de réputation pour les banques distribuant les polices Eurovita

Analyse de la société de notation Moody’s qui souligne que “bien que le cas d’Eurovita semble isolé pour l’instant, la récente hausse rapide des taux d’intérêt dans la zone euro a augmenté le risque que les assurés renoncent à leurs polices traditionnelles”. En résumé, le danger est double. D’une part, pour les nombreuses banques directement concernées, dont par exemple la Sparkasse, la Banca Fineco, la Banca Fideuram ou le Credem. D’autre part, il pourrait y avoir des répercussions négatives sur l’ensemble du marché, étant donné que les banques sont les principaux distributeurs de polices d’assurance vie en Italie.

Un coup de projecteur sur la solvabilité de tous les partenaires des banques

“Seules quelques banques italiennes possèdent des compagnies d’assurance à part entière”, observe Moody’s, ajoutant que la plupart d’entre elles s’appuient sur des coentreprises ou des accords de distribution avec des partenaires assureurs. Et “l’affaire Eurovita montre que pour les banques, le contrôle de la solvabilité et des risques opérationnels de leurs principaux partenaires est important du point de vue de la gouvernance.“. En outre, Eurovita serait la première compagnie d’assurance vie italienne à être mise en liquidation et serait la preuve qu’une entreprise peut ne pas respecter ses engagements.

Il reste du temps jusqu’à la fin du mois de mars pour trouver une solution pour Eurovita.

Ces derniers jours, comme prévu par MF-Milano FinanzaLes compagnies d’assurance réunies à l’Ania avaient été invitées à se pencher sur la question du sauvetage de la société traitée par le commissaire temporaire Alessandro Santoliquido. Toutefois, à cette occasion, aucune grande compagnie n’a souhaité prendre la tête d’une action commune, qui pourrait se répercuter sur les distributeurs afin de remettre sur les rails la société, qui a besoin d’au moins 300 millions d’euros de nouveaux capitaux. La position qui s’est dégagée est, au moins pour l’instant, celle du scepticisme et de l’attentisme mais le temps presse car le mandat de Santoliquido expire à la fin du mois de mars, ainsi que le gel des politiques. Sans la perspective d’une solution alternative (qui pourrait conduire à l’ouverture d’une procédure extraordinaire de redressement judiciaire pour gérer la sécurité), nous nous dirigerons inévitablement vers une liquidation judiciaire, avec tous les risques inévitables pour l’ensemble du système financier. ()