Mode, le secteur ne ressent pas la crise. De Lvmh à Prada, voici qui s’est développé malgré la pandémie.

Economie & Finance

Mieux que d’autres secteurs, la mode a réussi à se remettre de la crise de la pandémie. Et malgré les turbulences géopolitiques de ces derniers mois, au premier semestre 2022, les 78 multinationales dont le chiffre d’affaires est supérieur à 1 milliard d’euros ont affiché un… Augmentation de 15 % du chiffre d’affaires. Un bond soutenu par le marché européen, qui a progressé de 24%, et par le marché américain (+19%), tandis que l’Asie (+3%) a été pénalisée par la politique chinoise du zéro Covid. C’est ce que révèle un rapport de l’Espace Etudes de Mediobanca, dans lequel les experts soulignent la forte accélération des acteurs du secteur également au cours des neuf premiers mois de l’année, avec une croissance du chiffre d’affaires moyen de 18% (+15% à taux de change constant). Les perspectives pour l’ensemble de l’année 2022 restent donc positives, ajoutent les analystes.

En 2021, les grandes entreprises du secteur ont généré des ventes de 497 milliards d’euros.

La solidité financière de l modeplus prononcée que la moyenne pour l’industrie manufacturière à grande échelle (la dette financière en pourcentage des fonds propres s’élevait à 63,8 % contre une moyenne de 88 %) a jeté les bases de la croissance du secteur. Mais la course a également été favorisée par lel’augmentation du prix des actionsprojeté à une moyenne de 6% pour 2022, en réponse à la l’augmentation du coût des matières premièresde travail et le logistiqueainsi que le pressions monétaires. Il y a également eu une augmentation de rachat d’actions+31,6% sur 2019, avec une accélération pour les groupes européens presque double de celle des groupes nord-américains (+51,7% contre +26,8%), auxquels sont toutefois imputables 71% du total des rachats d’actions. En 2021, les grandes entreprises du secteur ont généré un total de 1,5 milliard d’euros. un chiffre d’affaires de 497 milliards d’eurosen hausse de 26 % par rapport à 2020 et dépassant même de 8,5 % les niveaux prépandémiques. En pole position, on trouve les acteurs européens avec 57% du chiffre d’affaires mondial, devant les nord-américains avec 37%. Parmi les 35 groupes du Vieux Continent, Italie est le pays le plus représenté avec 9 géants, mais c’est le France pour gagner le record de revenus avec une part de 40% du total, suivi de loin par l’Allemagne (12%), le Royaume-Uni (11%) et l’Italie (6%).

En regardant toujours la première ligne du bilan, le classement des géants mondiaux voit Lvmh en première place avec 64,2 milliards. Avec 41,2 milliards, Nike prend la médaille d’argent et l’espagnol Inditex le bronze. Le groupe composé de Zara, Pull&Bear, Massimo Dutti, Bershka, Stradivarius, Oysho et Uterqüe a clôturé le dernier exercice avec un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros. chiffre d’affaires de 27,7 milliards. En quatrième position se trouve l’allemand Adidas (21,2 milliards), suivi d’EssilorLuxottica (19,8 milliards), du suédois H&M (19,4 milliards) et du groupe suisse Richemont (19,1 milliards). Le premier groupe italien est Prada, qui se classe 33e avec ses 3,4 milliards, suivi de Calzedonia Holding en 46e position, Moncler en 52e et Giorgio Armani en 54e. La rentabilité a également dépassé les niveaux d’avant la crise et la marge d’ebit a augmenté à 15,8 %, contre 9,1 % en 2020 et 13,1 % en 2019. Hermès reste en première position (marge d’ebit à 40,1%), devant Chanel (35,3%) et LVMH (31,7% net de la division de distribution sélective). Également en haut investissements (+20,6% sur 2020), mais toujours en dessous des niveaux de 5,9% de 2019. Sur ce plan, seuls les acteurs asiatiques ont investi plus intensivement qu’en 2019 (+22,7%).

La France compte plus de femmes dans ses conseils d’administration

Toujours selon le rapport, plus d’un tiers de la main-d’œuvre des grands noms de l’industrie de la mode a moins de 30 ans, les États-Unis arrivant en tête avec une part de 1,5 %. jeune de 55 ans, tandis que l’Italie, avec 32%, se situe juste en dessous de la moyenne mondiale et européenne (37%). Sur le diversitéL’analyse montre que la présence des femmes diminue à mesure que le niveau de responsabilité dans l’entreprise augmente : la part des femmes dans l’effectif total est en moyenne de 64 %, mais elle tombe à 44 % dans les fonctions de direction et à 33 % au niveau du conseil d’administration. Les joueurs américains comptent plus de femmes dans leurs conseils d’administration (38 %) que ceux du Vieux Continent (33 %), où, toutefois, la France se distingue avec une part de 50 %, suivie de l’Allemagne (29 %) et de l’Italie (28 %). Les groupes transalpins disposent d’une loi fixant un quota de 40 % de femmes dans les conseils d’administration. conseils d’administration d’ici 2017, avec une étape intermédiaire de 20% en 2014. Les moins représentées sont les femmes japonaises : seulement une sur dix membres du conseil d’administration. En revanche, les entreprises chinoises font davantage appel à la main-d’œuvre féminine, qui représente 76 % de l’ensemble des employés. ()