Marchés d’Halloween : sept graphiques effrayants qui annoncent une année effrayante pour les marchés boursiers

Economie & Finance

Après de nombreuses années de “friandises” d’Halloween pour les marchés financiers sous la forme d’un assouplissement quantitatif, l’heure des “tours” (resserrement quantitatif) va bientôt sonner ! La hausse des rendements obligataires et l’inflation galopante ont produit des graphiques effrayants. Il bat tous les records, selon l’équipe chargée des titres publics à revenu fixe de M&G Investments, celle qui analyse les rendements des portefeuilles des investisseurs en 2022.

Qu’il s’agisse d’obligations d’État, d’obligations d’entreprises, d’obligations des marchés émergents, de devises ou d’actions, il existe très peu d’endroits où se cacher du spectre de la hausse des taux d’intérêt et d’un ralentissement spectral de la croissance cette année. Le dollar a été l’un des rares actifs à afficher une performance positive.

Et puis il y a l’anaconda géant : il attire peu l’attention pendant son long sommeil, mais fait trembler les marchés dès qu’il se réveille et relève la tête. Pendant de nombreuses années, les bons du Trésor américain à longue échéance ont fait sourire les investisseurs : un marché haussier des rendements qui a duré des décennies a permis de les financer à bon compte et d’offrir aux investisseurs des rendements solides. Les fluctuations des rendements des titres du Trésor à long terme peuvent toutefois être un poison, car elles influent sur les taux hypothécaires et les prix de la dette dans le monde entier. Cette année, l’ensemble de la courbe du Trésor a augmenté et l’anaconda géant s’est peut-être enfin réveillé.

Mais il existe aussi un endroit où les investisseurs ont peut-être cherché à se mettre à l’abri des vents contraires de 2022 : celui des obligations indexées sur l’inflation. Cela pourrait sembler un endroit idéal pour se cacher dans une année qui a vu les prix à la consommation atteindre deux chiffres au Royaume-Uni, et non loin derrière en Europe et aux États-Unis. Mais le rendement annuel de l’indice FTSE Actuaries Uk Index-Linked Gilts All Stocks fait peur : il est en baisse de plus de 30 % sur un an. Que se passe-t-il ? Il est important de se rappeler que si les obligations indexées sur l’inflation présentent un avantage du fait que leur principal et leurs coupons sont liés à l’inflation, elles présentent également un piège potentiel : elles peuvent avoir une durée élevée. Dans les environnements inflationnistes, où les banques centrales ont tendance à relever les taux, la hausse des taux d’intérêt est une mauvaise nouvelle pour les obligations à duration élevée, comme les investisseurs en titres indexés sur l’inflation l’ont constaté à leurs dépens cette année. Une façon d’atténuer cet effet consiste à investir dans des titres indexés sur l’inflation d’une durée beaucoup plus courte.

L’année 2022 a réservé une surprise inquiétante aux émetteurs d’obligations de qualité. Alors que les rendements totaux étaient de 1,6 % au début de l’année 2021, les émetteurs investment grade notés BBB doivent désormais payer des coûts de financement faramineux de 6,1 %, non loin des 6,4 % que les émetteurs à haut rendement notés CCC ont dû payer la même année. Ce graphique peut faire frémir toutes les entreprises de qualité ayant des risques de refinancement.

Derrière le graphique des indicateurs avancés du Conference Board des États-Unis se cachent des monstres effrayants. Des données sur les demandes d’allocations de chômage aux nouvelles commandes et aux attentes des consommateurs, cet indice est une combinaison des indicateurs économiques avancés les plus utilisés et montre une image sombre. Récemment, il est tombé en dessous de zéro, ce qui, dans le passé, a laissé présager une récession imminente.

Ces indicateurs avancés, ainsi que les pressions inflationnistes ressenties dans le monde entier, contribuent peut-être à expliquer le prochain graphique alarmant. Les prévisions des économistes concernant la probabilité d’une récession au cours de l’année à venir n’ont cessé d’augmenter. Le graphique est terrifiant : les prévisions ont atteint 80 % au Royaume-Uni et dans la zone euro.

Enfin, le coût d’Halloween pourrait augmenter cette année pour ceux qui espèrent que quelques bonbons leur remonteront le moral après avoir vu ces graphiques effrayants. L’indice CPI américain Candy &amp ; Chewing Gum révèle une inflation supérieure à 13% pour l’année allant de septembre 2021 à septembre 2022. Eh bien, il a fallu environ sept ans pour voir le même niveau d’inflation sur cet indice dans la période allant jusqu’à 2021. Joyeux Halloween ! (reproduit confidentiellement)