L’Europe connaît une croissance supérieure à celle de la Chine et des États-Unis. Et pour le PIB 2022, l’Italie dépasse les estimations du gouvernement.

Economie & Finance

La zone euro est plus forte que la Chine et les États-Unis. L’économie de la zone euro a connu, contre toute attente, une légère croissance au quatrième trimestre 2022, ralentissant par rapport au début de l’année mais dissipant les craintes d’une profonde récession cet hiver, alors qu’une crise énergétique de grande ampleur semble désormais avoir été évitée.

Dans le détail, le produit intérieur brut de la zone euro a augmenté de 0,1 % d’octobre à décembre, soit un ralentissement par rapport à l’expansion de 0,3 % enregistrée au troisième trimestre, selon les données préliminaires de l’Office statistique des Communautés européennes. Eurostat. L’économie de la région a connu une croissance de 3,5 % en 2022 par rapport à l’année précédente. Le chiffre du quatrième trimestre a dépassé les prévisions des économistes, qui s’attendaient à une contraction de 0,1% en glissement trimestriel.

L’Italie connaît une croissance supérieure aux prévisions du gouvernement

Des surprises positives proviennent également du chiffre du PIB italien pour 2022, corrigé des effets de calendrier et ajusté des variations saisonnières, qui a augmenté de 3,9 % par rapport à 2021. C’est ce qu’a annoncé l’Istat sur la base d’estimations préliminaires, précisant qu’il y avait trois jours ouvrables de moins en 2022 qu’en 2021. Il s’agit d’un chiffre supérieur aux estimations du gouvernement contenu dans le Nadef, qui indique une croissance du PIB de 3,7 % l’année dernière.

Des notes secondaires pas tout à fait positives, cependant, concernent la quatrième trimestre de l’année dernière, période au cours de laquelle le PIB italien a diminué de 0,1 % par rapport au trimestre précédent et a augmenté de 1,7 % en termes de tendance. Il s’agit d’uninversion de tendance par rapport au +0,5% cyclique enregistré au troisième trimestre et à sept trimestres consécutifs de croissance.

L’évolution du trimestre, souligne l’Istat, est le résultat d’une baisse de la valeur ajoutée tant dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche que dans l’industrie, alors que les services ont enregistré une croissance. Du côté de la demande, il y a une contribution négative de la composante intérieure (avant stocks) et une contribution positive de la composante étrangère nette.

L’hypothèse de croissance pour 2023, celle qui serait réalisée, sur la base de la relance de l’année dernière, si tous les trimestres de cette année enregistraient une variation nulle du PIB, est de 0,4 %. Les prévisions contenues dans le Nadef développé par Gouvernement Meloni au début du mois de novembre indique une augmentation du PIB de 0,6 % cette année.

La zone euro fait mieux que la Chine et les États-Unis

Le Covid-19 d’avant et la guerre d’après semblent avoir subverti l’ordre économique qui était consolidé au niveau mondial depuis des décennies. Par rapport aux indicateurs macroéconomiques de la zone euro, la croissance des deux premières économies mondiales est plus faible l’année dernière. Les données publiées jeudi ont montré que leÉconomie des États-Unis a progressé de 2,1 % en 2022, soit un net ralentissement par rapport au taux d’expansion de 5,9 % enregistré en 2021.

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De même, au début du mois, l’agence de statistiques chinoise a publié des données indiquant que la deuxième plus grande économie du monde a connu une croissance de 3 %, contre 8 % l’année précédente. Les analystes se demandent maintenant si cet effet va réellement durer. Probablement avec la réouverture de la Chine et les effets de la guerre en Ukraine étant plus forts dans la zone euro qu’aux États-Unis, le bloc de 19 membres ne devrait pas répéter le record de 2022. ()