Le plan Fratelli d’Italia fait du sur-place, Tim prend d’assaut la bourse | LA VIDÉO

Economie & Finance

Répercussions sur l’action de Tim (-1,21% à 0,2376 EUR) sur la Piazza Affari. Vendredi dernier, le 12 août, l’action a bondi de 6 % à la suite de rumeurs spéculatives selon lesquelles Fratelli d’Italia (le parti de droite en tête des sondages avant les élections générales du 25 septembre) ne souhaiterait pas que la Cassa Depositi e Prestiti rachète le réseau Tim (comme le prévoit le parcours de création du réseau unique), mais souhaite que Cdp prenne le contrôle de l’ensemble de la société, ce qui impliquerait une prise de contrôle puis une offre publique d’achat sur 90% des actions non détenues du géant des tlc (5 milliards d’euros de capitalisation boursière actuelle).

Ensuite, Cdp vendrait environ 30 millions de clients mobiles et fixes de Tim à des concurrents pour environ 13 milliards d’euros et Tim Brasil pour environ 4 milliards d’euros dans le but de réduire de moitié la dette de la société. Tout cela alors que les conseillers de Cdp envisagent une offre non contraignante pour le réseau de Tim dans le cadre du plan de scission actuel. Selon Bloomberg, l’offre pourrait être reportée jusqu’après le vote. Au début de l’année, Tim et Cassa ont signé un protocole d’accord pour lancer le processus de création d’un réseau unique avec Open Fiber. L’accord implique également Kkr et Macquarie. L’accord doit expirer le 31 octobre.

Selon certains, le nouveau scénario conviendrait à Cdp, puisque les actifs de Tim, hors réseau, pourraient être évalués à environ 20 milliards d’euros (consommateurs plus entreprises) et la participation dans Tim Brasil à 4 milliards d’euros. En outre, dans le scénario actuel, selon des sources de presse, Cdp et Kkr/Macquarie pourraient faire une offre pour le réseau fixe à 18 milliards d’euros en termes de valeur d’entreprise, soit nettement moins que les 31-34 milliards d’euros demandés par le principal actionnaire de Tim, le français Vivendi.

“Nous sommes d’accord sur le fait que, au cours actuel de l’action, l’acquisition de l’ensemble de Tim par Cdp pourrait être une option alternative à l’achat du réseau seul”, ont commenté les analystes du bureau de recherche d’Intesa Sanpaolo (ils ne couvrent pas l’action Tim avec une note). Toutefois, “nous soulignons que tout scénario présente des problèmes critiques en termes d’évaluation des actifs, d’implications antitrust et de gouvernance. Nous réitérons donc notre opinion selon laquelle l’évolution du plan de rupture de l’entreprise, visant à réduire structurellement l’effet de levier du groupe, reste fluide, compte tenu des incertitudes politiques actuelles”.

Le plan de Fratelli d’Italia fait du sur-place

En effet, Equita Sim identifie deux failles dans le plan. La première : “Cdp devrait déjà avoir conclu un accord avec un tiers prêt à reprendre les actifs en dehors du réseau afin de ne pas accroître le risque antitrust lié à l’exploitation du seul réseau. Ce n’est pas un scénario irréaliste avec des Cvc qui pourraient être intéressées à participer à l’offre publique d’achat, mais ce serait quand même “complexe”. Deuxièmement, “le risque pour Cdp de ne pas obtenir le contrôle de la société serait très élevé si Vivendi décidait de ne pas s’associer à ses 24 %”.

Sans parler du risque pour les comptes publics italiens. Comme l’explique Francis Walsingham dans Starmag, selon les règles d’Eurostat, également réitérées dans une communication de la Commission européenne, dans les opérations politiques telles que celle envisagée pour la Cdp, il peut y avoir une consolidation de la dette. En substance, si jusqu’à présent la Cassa n’est pas entrée dans le périmètre de l’administration publique, en cas d’offre publique d’achat de la Cassa sur le Tim demandé par les politiques, la dette de Cdp ou une partie de celle-ci deviendrait à toutes fins utiles une dette publique. A cela s’ajoute le fait que Cdp n’a pas tout l’argent nécessaire : fin juin, date du rapport semestriel, la société contrôlée par le ministère de l’économie et dans laquelle les fondations ont une participation avait un capital disponible de 1,4 milliard d’euros, insuffisant pour une OPA sur Tim. La Cassa devrait donc être recapitalisée par les actionnaires, c’est-à-dire par le MEF, actionnaire à 82,77%, et par les fondations, qui contrôlent ensemble 15,93%, mais toutes n’ont pas les comptes pour le faire.

En outre, selon Equita Sim, toute décision concernant Tim ne peut intervenir qu’après les élections. ” Le plan actuel nous semble plus linéaire et déjà partagé. Une opa de Cdp n’aurait de sens qu’en cas d’impossibilité de trouver un accord sur la valeur du réseau avec le conseil d’administration de Tim ou avec Vivendi. Dans les deux scénarios, l’action aurait un certain attrait spéculatif avec un timing qui n’est pas immédiat, mais des valorisations raisonnables et spéculatives qui sont exprimées par notre objectif de cours à 0,39 euro par action, construit sur le scénario du réseau unique. Le principal risque lié au scénario spéculatif est que le gouvernement, qui sera nommé après les élections, ne soit pas intéressé par la poursuite de l’hypothèse d’un réseau unique, un scénario qui ne trouve actuellement aucun soutien”, a conclu Equita Sim, confirmant sa note “hold” sur le titre.

Les inefficacités de Dazn n’inquiètent pas les analystes.

Pendant ce temps, lors du premier tour de la saison 2022/23 de Serie A, la plateforme Dazn a de nouveau connu plusieurs inefficacités, ce qui a entraîné une demande de dommages et intérêts de la part de ses abonnés et l’intervention d’Agcom et de la Lega Serie A, qui ont demandé une solution urgente aux problèmes techniques persistants. problèmes techniques. “En ce qui concerne les inefficacités de Dazn, nous pensons qu’un impact potentiel sur Tim, s’il y en a un, serait mineur compte tenu de la récente renégociation du contrat et des provisions déjà faites dans les comptes 2021”, précise-t-on chez Intesa Sanpaolo. ()