Le Pacte Mediobanca reste uni avant l’assemblée générale des actionnaires

Economie & Finance

L’assemblée des actionnaires de la convention de conseil, qui s’est réunie le lundi 3 octobre pour examiner les états financiers de Mediobanca tombe à un moment très chaud pour Piazzetta Cuccia. La nomination est tombée moins d’un mois avant l’assemblée annuelle des actionnaires et, surtout, quelques jours après les indiscriminations sur un éventuel achat de Banca Generali. “On n’a pas parlé de l’opération”, ont toutefois coupé certains actionnaires à la fin de la réunion.

Les réactions des actionnaires

“Tout est normal, les affaires comme d’habitude. Tout va bien, allons de l’avant et espérons pour l’avenir”, a expliqué un participant. Les actionnaires ont également exprimé leur appréciation du travail de la direction. Il n’y a pas eu de changement dans les parts des participants à l’accord (“Tous les mêmes”, a précisé une source du pacte), qui ne s’attend pas à des demandes pour compléter l’ordre du jour de la réunion (“Je dirais non”, a conclu la source).

La date limite du mardi 4 octobre

Ces heures sont particulièrement délicates pour la gouvernance de Mediobanca. Le mardi 4 octobre est la date limite pour la présentation de tout ajout à l’ordre du jour de l’assemblée générale. Les yeux du marché sont tournés vers le Del Vecchio (19,8%), sur Francesco Gaetano Caltagirone (5,6 %) et le Benetton (2%), unis jusqu’à quelques mois sur le front Generali. L’année dernière, par exemple, Delfin avait proposé des modifications aux statuts, qui ont ensuite été retirées suite à une contre-mouvement de Mediobanca.

Spéculation du marché

Si certains observateurs spéculent sur des mouvements similaires, d’autres soulignent au contraire que la situation a profondément changé ces derniers mois. Non seulement en raison de la disparition de Leonardo Del Vecchio, qui a imposé un remaniement de la gouvernance et de la stratégie de Delfin, mais aussi parce que de nouveaux équilibres sont apparus depuis l’assemblée des actionnaires de Generali d’avril dernier qui a confirmé le ceo Philippe Donnet. Sans compter qu’avant l’été, la BCE a imposé des mises en demeure à la famille Del Vecchio, lui interdisant toute nouvelle ascension dans le capital de Mediobanca sans licence bancaire. À la lumière de ces développements, certains pensent que l’impasse à la mexicaine à Piazzetta Cuccia pourrait se prolonger bien au-delà de la date limite du 28 octobre.

Les mouvements sur Banca Generali

Si, pour l’instant, la gouvernance de Mediobanca est sans surprise, le front chaud se confirme être celui de Generali. Vendredi 30 septembre, les indiscrétions sur le “Generali vise les USA” href=”https://www.milanofinanza.it/news/mediobanca-vuole-banca-generali-ecco-perche-la-famiglia-del-vecchio-e-caltagirone-potrebbero-opporsi-2578835″ target=”_blank”>intérêt pour l’américain Guggenheim Partners et, en même temps, pour une vente de la filiale Banca Generali ont donné de l’élan aux actions concernées. En 2020, le dossier avait déjà atterri dans le viseur de Mediobanca, qui cherche depuis longtemps une proie dans le secteur de la gestion de patrimoine et qui a adressé deux lettres d’intention au conseil d’administration de Generali.

Le flop de 2020 et les chances aujourd’hui

Toutefois, la proposition s’est heurtée à une forte opposition de la part de la Commission européenne. Delfin (en particulier son représentant Romolo Bardin) et Caltagirone. Le projet n’a jamais été mis au placard et, selon les spéculations de la bourse, il pourrait être remis à l’ordre du jour dans les semaines à venir. Le marché s’attend à ce que le schéma de l’opération reste le même qu’en 2020 : Mediobanca paierait la proie avec sa participation de 12,77 % dans Generali, qui, au cours actuel de l’action, vaut un peu moins de 2,8 milliards d’euros. Le prix est presque en ligne avec la capitalisation de Banca Generali et c’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles, après les 24,62% perdus par la proie possible au cours de l’année écoulée, le moment est maintenant favorable pour un blitz de Piazzetta Cuccia. Pour l’instant, aucune négociation n’est en cours mais, sur le marché, des rumeurs indiquent que le dossier est déjà dans le collimateur de plusieurs banques d’investissement, dont Goldman Sachs. (qui avait également travaillé sur la tentative de vente précédente) à Rothschild. ()