Lagarde (BCE) : l’économie européenne est également faible au troisième trimestre

Economie & Finance

“L’économie de la zone euro a surtout stagné au cours du premier semestre 2023 et les derniers indicateurs montrent que l’économie de l’Union européenne s’est stabilisée. un nouvel affaiblissement au troisième trimestre“. C’est ce qu’a noté Christine Lagarde, présidente de la BCE, dans ses déclarations introductives lors de l’audition régulière au Parlement européen.

La faiblesse de la de la demande et des exportations et l’impact du resserrement des conditions de financement freinent la croissance, notamment par le biais d’une baisse des investissements dans l’immobilier résidentiel et commercial Le secteur des services, qui avait jusqu’à présent fait preuve d’une certaine résistance, s’affaiblit également. En revanche, le marché du travail résiste.

Selon Mme Lagarde, à plus long terme, l’économie devrait montrer une reprise parallèle à celle des dépenses de consommation et des revenus réelssoutenue par la baisse de l’inflation et la hausse des salaires, ainsi que par un marché du travail robuste.

Dans la zone euro, “nous n’avons pas actuellement récession économie. Nous avons une croissance stagnante et faible. Dans notre scénario de base, il n’y a pas de récession”, a déclaré le président de la BCE.

En ce qui concerne l’analyse de lal’inflationle président de la BCE a noté que le déclin se poursuivait dans la zone euro depuis le pic d’octobre de l’année dernière, le coût de la vie se limitant à 5,2 % en août. L’inflation de base a quant à elle montré une modération. “L’inflation dans le secteur des services reste soutenue par des dépenses importantes pour les voyages et les vacances et par une forte croissance des salaires.

“Sur la base de notre dernière évaluation, nous pensons que notre taux d’intérêt ont atteint des niveaux qui, s’ils sont maintenus pendant une période suffisamment longue, contribueront de manière substantielle au retour rapide de l’inflation à notre objectif”, a déclaré Mme Lagarde, soulignant que les prochaines décisions de la BCE garantiront que les taux d’intérêt directeurs sont fixés à des niveaux suffisamment restrictifs aussi longtemps que nécessaire. “Nous continuerons à suivre une approche dépendante des données, en fondant nos décisions sur une évaluation des perspectives d’inflation à la lumière des données économiques et financières, de la dynamique sous-jacente de l’inflation et de la force de la transmission de la politique monétaire.

I gouvernements Les gouvernements des pays de la zone euro “doivent continuer à retirer les mesures d’aide liées à la crise énergétique, au fur et à mesure qu’elle se résorbe, afin d’éviter de renforcer les pressions inflationnistes à moyen terme”, a déclaré Mme Lagarde. “Dans le même temps, les politiques budgétaires doivent être conçues de manière à ce que l’économie de la zone euro soit plus productive, a-t-elle ajouté, et à ce que les dettes publiques élevées soient progressivement réduites.

La Banque centrale européenne et les techniciens de l’Eurosystème des banques centrales mènent des travaux de recherche et de développement dans le domaine de la politique monétaire. une analyse de la taille et de la composition du bilan de l’Eurosystème en vue d’évaluer le niveau approprié de liquidité excédentaire. Dans ce contexte, “nous procédons à un examen approfondi du système opérationnel” par lequel les taux d’intérêt à court terme sont gérés, a indiqué le président de la BCE. “Nous prévoyons de conclure cet examen d’ici le printemps 2024”, a-t-elle ajouté.