Les marchés boursiers européens se sont redressés après le flop de la veille (+0,28% pour les futures Eurostoxx) dans le sillage de la reprise des futures de Wall Street (+0,16% pour le Dow Jones et +0,21% pour le S&P500). En attendant les réunions de la Fed et de la BCE en septembre, les marchés tentent de comprendre quelle politique monétaire se profile à l’horizon des prochains mois à partir des différentes déclarations publiques de Jerome Powell à Jackson Hole et de l’économiste en chef de la BCE, Lane, un exposant de l’aile dovish du conseil et très proche de la présidente, Christine Lagarde.
“Powell a fait part de ses intentions très clairement. La BCE, quant à elle, semble agir de manière plus prudente, bien que l’inflation ne montre aucun signe d’affaiblissement. D’autre part, la BCE, contrairement à la Fed, en plus d’avoir des objectifs différents, est appelée à se démêler des mailles de la spéculation qui joue sur les spreads entre les différents pays membres et avec une inflation plus orientée vers les coûts que vers la demande et donc moins gouvernable”, a souligné Antonio Tognoli, responsable de l’analyse macro chez Corporate Family Office Sim.
BCE, pourquoi l’approche réunion par réunion est importante
Le discours de Lane du 29 août, qui anticipe probablement le discours de Lagarde du 8 septembre, “ne m’a pas semblé très dovish”. Ce qui est important, c’est la ligne de partage des eaux que Lane a voulu tracer entre la politique monétaire jusqu’en juillet et la réunion de septembre, qui marquera le début d’une nouvelle phase et dont l’objectif principal est de faire en sorte que l’inflation revienne à l’objectif fixé de 2 %. Pour ce qui est de la manière de procéder, Lane a fait valoir que la BCE adoptera une approche au cas par cas, réitérant la flexibilité maintes fois répétée par Lagarde pour fixer les taux d’intérêt, plutôt qu’une orientation prospective, qui est mieux adaptée pour répondre à la borne inférieure”, a noté Tognoli. Un élément important du débat sur la politique monétaire dans les mois à venir sera la discussion sur l’évaluation appropriée des taux qui prend en compte l’évolution des facteurs cycliques, ainsi que l’évaluation du rôle potentiel d’autres forces dans le déplacement du taux d’intérêt réel d’équilibre à long terme sous-jacent.
Focus sur le mois d’août Inflation de la zone euro publiée le 31 août
C’est précisément de ces considérations que découle la politique de la réunion par réunion. Afin de maintenir un cadre analytique aussi cohérent que possible, il n’y a pas de raccourci à suivre dans une approche dépendant des données. Ce qu’il faut, c’est une analyse conjointe du cycle d’inflation, du cycle économique et du cycle financier, reconnaissant les interactions et les interdépendances entre les développements économiques, monétaires et financiers dans la détermination de la dynamique des variables nominales et réelles, a expliqué M. Tognoli. Quelle augmentation, donc, attendre en septembre ? Évidemment, tout dépendra du résultat de l’inflation du mois d’août de la zone euro, le 31 août. S’il s’écarte beaucoup des prévisions des analystes (Eurostat, 9%), il est très probable que la hausse du taux soit de 75 points de base, ce qui porterait le coût de l’argent à 1,25%. Les estimations du marché indiquent un coût de l’argent de 1,5% à la fin de l’année, a conclu M. Tognoli.
La confiance de l’UE et des États-Unis au programme d’aujourd’hui
Au lieu de cela, l’agenda macro du 30 août prévoit à 10h00 le chiffre d’affaires industriel en juin en Italie (précédent : +1,4% en glissement mensuel, +23,6% en glissement annuel), à 11h00 l’indice de confiance économique de la zone euro en août (précédent : 99 points ; consensus : 97,5 points), l’indice de confiance des services du mois d’août (précédent : 10,7 points), l’indice de confiance des entreprises du mois d’août (précédent : 3,5 points ; prévision : 1,9 points) et l’indice final de confiance des consommateurs du mois d’août (préliminaire : -24,9 points ; consensus : -24,9 points).
A 14h00, l’inflation préliminaire allemande du mois d’août (précédent : +0,9% en glissement mensuel, +7,5% en glissement annuel ; consensus : +0,4% en glissement mensuel, +7,8% en glissement annuel), à 14h55 l’indice Redbook hebdomadaire américain (précédent : +13,5% en glissement annuel), à 15h00 l’indice Case Shiller de juin (précédent : +20,5% en glissement annuel) et à 16h00 l’indice de confiance des consommateurs du mois d’août (précédent : 95,7 points ; consensus : 98,2 points).
Pause dans la flambée du dollar
Pendant ce temps, il y a eu une pause dans l’envolée du dollar. Le taux de change dollar/yen a baissé de 0,12% à 138,523 et le taux de change euro/dollar s’est établi à 0,999 (+0,07%). Le prix de l’or a baissé de 0,22 % à 1 745 dollars l’once en raison de la hausse, au cours de la nuit, des rendements des bons du Trésor américain à 10 ans, qui s’établissent désormais à 3,088 % (à 3,792 % celui du Btp à 10 ans avec l’écart Btp/Bund à 230 points de base), ce qui a exercé une pression sur la demande du métal précieux.
Le pétrole chute, mais la tension monte en Irak et en Libye
Les prix du pétrole baissent dans le sillage de la perspective d’une réduction de la production de l’Opep+. Bien que la tendance du pétrole brut soit à la baisse, Edward Moya, analyste principal chez Oanda, a déclaré que les risques d’approvisionnement sont trop élevés. Et il a noté qu’en plus des éventuelles réductions de l’Opep+, le risque d’une guerre en Libye, un pays producteur, augmente. Dans le même temps, les tensions sont remontées en Irak où, après des mois de tentatives de formation d’un gouvernement, la violence a éclaté, faisant au moins 20 morts et des centaines de blessés, selon le dernier bilan d’Al Jazeera.
Les affrontements entre les partisans du leader chiite Moqtada al Sadr, les forces de sécurité dans la zone verte de Bagdad et les milices proches de l’Iran suscitent des inquiétudes quant à l’avenir du pays. A tel point qu’un couvre-feu a été imposé dans tout le pays. Les contrats à terme Wti ont baissé de 0,11 % à 96,90 dollars le baril et les contrats à terme Brent ont baissé de 0,36 % à 102,56 dollars le baril.
À Milan, l’accent est mis sur Unipol, Intesa Sanpaolo, Generali et Italian Exhibition Group.
À la bourse de Milan, en raison de la chute des prix du pétrole brut, l’accent est mis sur les valeurs pétrolières telles que Eni, Saipem et Tenaris. Attention aussi à Unipol qui, comme le rapporte Mf-Milano Finanza, en cinq mois a distribué 300 mille dispositifs pour le paiement des péages aux postes de péage des autoroutes. La contestation de l’ancien monopoliste Telepass a donc officiellement commencé après l’ouverture du marché du télépéage par la réglementation européenne. La compagnie d’assurance de Bologne, premier fournisseur italien d’assurance responsabilité civile automobile, a été la première à agir, prête à tirer parti de son énorme réservoir de 10 millions de clients.
Parmi les banques à surveiller figure Intesa Sanpaolo, qui, au 26 août, depuis le début du programme de rachat le 4 juillet, a acheté 615 712 134 actions, soit environ 3,08 % du capital social. En revanche, Ferrari détient 11 237 249 actions propres ordinaires, soit 4,37% du capital social total, et Generali 11 848 244 actions propres, soit 0,75% du capital social. La société basée à Trieste a annoncé qu’elle avait finalisé l’acquisition de participations majoritaires dans les coentreprises Axa et Affin en Malaisie, devenant ainsi l’un des principaux assureurs non-vie du pays, conformément à la stratégie du groupe visant à renforcer sa position de leader sur les marchés à fort potentiel.
Plus précisément, Generali a acquis une participation de 70% dans la coentreprise Axa Affin Life Insurance (49% d’Axa et 21% d’Affin) et une participation de 53% dans la coentreprise Axa Affin General Insurance (49,99% d’Axa et 3% d’Affin). Elle a également porté sa participation dans Mpi Generali Insurans Berhad de 49% à 100% en acquérant les actions détenues par Multi-Purpose Capital Holdings Berhad (MPHB Capital), un partenaire de coentreprise en Malaisie.
Enfin, le conseil d’administration du groupe italien d’exposition a lancé un plan de rachat d’un maximum de 400 000 actions ordinaires pour une valeur maximale de 1,2 million d’euros. Le programme, explique la société, vise à constituer un “entrepôt de titres”, utile pour toute future opération de financement extraordinaire. ()
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