La bourse et l’Europe devraient augmenter légèrement malgré les comptes décevants d’Alphabet et de Microsoft | LA VIDÉO

Economie & Finance

Les marchés boursiers européens sont attendus en légère hausse en début de séance (+0,20 % pour l’Eurostoxx50) dans le sillage de l’évolution positive des marchés à terme de Wall Street (+0,43 % pour le Dow Jones et +0,85 % pour le S&P500), après la séance de baisse du 26 juillet due à la faillite de Walmart, dans l’attente de la décision de la Fed. Ce soir à 20h00, heure italienne, selon la plupart des économistes, la Banque centrale américaine devrait relever ses taux d’intérêt de 75 points de base, les faisant passer de 1,50 % à 2,25 %.

“Les taux d’intérêt augmentent et nous nous dirigeons vers une récession aux États-Unis et en Europe. Aux États-Unis, les pressions de la demande intérieure sont si fortes que la Réserve fédérale devra anticiper une récession pour ramener l’inflation à son niveau cible. L’inflation est forte et s’accélère dans deux domaines clés : les loyers et les salaires”, a souligné Steven Bell, économiste en chef chez Columbia Threadneedle Investments, ajoutant que “l’indice des directeurs d’achat (Pmi) de la semaine dernière a baissé et se trouve en territoire de contraction, il y a des signes de ralentissement sur le marché du travail américain”. Mais l’assouplissement vient de niveaux très élevés. Nous attendons une nouvelle hausse des taux de 75 points de base de la part de la Fed, avec la promesse d’autres hausses à venir. Le marché pense que nous approchons de la fin du cycle de hausse des taux et prévoit une baisse des taux en 2023. Je pense toutefois que les taux devront augmenter plus que ce que le marché prévoit”.

Les trimestres d’Alphabet et de Microsoft déçoivent

Après l’avertissement sur les bénéfices de Walmart, Alphabet, la société mère du plus célèbre moteur de recherche, Google, a enregistré au deuxième trimestre de cette année sa plus faible croissance de chiffre d’affaires depuis deux ans : 69,69 milliards de dollars, soit +13 % par rapport à la même période l’an dernier. Il s’agit du taux de croissance le plus faible depuis le deuxième trimestre de 2020, lorsque la pandémie a freiné la demande de publicité dans certains secteurs, notamment les voyages. Le revenu net a chuté de 14% à 16 milliards, en dessous des estimations des analystes. Le PDG de Google, Sundar Pichai, a déclaré ce mois-ci que l’entreprise allait ralentir les embauches pour le reste de l’année, exhortant les employés à être “plus ingénieux et à travailler avec plus d’urgence, plus de concentration”.

Microsoft a également déçu. La société fondée par Bill Gates a clôturé le quatrième trimestre de son exercice fiscal avec des chiffres inférieurs aux attentes des analystes. Le chiffre d’affaires a augmenté de 12 % pour atteindre 51,87 milliards, soit moins que les 52,45 milliards attendus par les experts. Le bénéfice net a augmenté de 2% à 16,7 milliards. Les taux de change, la baisse des dépenses publicitaires et la guerre en Ukraine, qui a incité Microsoft à réduire “considérablement” ses activités en Russie, ont pesé sur les résultats.

Un macro-agenda riche en données

Un programme macro riche en données. A 10h00, l’indice de confiance des consommateurs en Italie pour le mois de juillet (précédent : 98,3 points ; prévision : 97,5 points) et l’indice de confiance des entreprises pour le mois de juillet (précédent : 110 points ; prévision : 108,5 points). Dans le même temps, la masse monétaire M3 de la zone euro en juin (précédent : +5,6% en glissement annuel ; consensus : +5,5% en glissement annuel). À 13 h 30, l’indice hebdomadaire des demandes de prêts hypothécaires aux États-Unis (précédent : -6,3 % à 281,1 points) et à 14 h 30, les commandes préliminaires de biens durables pour juin (précédent : +0,8 % en glissement mensuel ; consensus : -0,2 % en glissement mensuel). pour clôturer à 16 h, l’indice des ventes de logements en attente pour juin (précédent : 99,9 points) et à 16 h 30, les stocks hebdomadaires de pétrole (précédent : -0,445 million de barils à 426,609 millions).

Le dollar est faible dans l’attente du résultat de la réunion de la Fed

En attendant l’issue de la réunion de la Fed, le taux de change euro/dollar se négocie à 1,0147 (+0,37%). Et le marché obligataire a consolidé les gains de ces derniers jours. Le rendement du Trésor américain à 10 ans est passé à 2,805 %, celui du Btp à 10 ans à 3,355 % et l’écart Btp/Bund est tombé à 235 points de base. Le gaz naturel européen, après avoir dépassé les 200 euros par mégawattheure le 26 juillet pour la première fois en quatre mois (le record absolu était le 11 mars 2022 à 271,80 euros) en raison des tensions entre la Russie et l’Europe, s’apprécie à nouveau de 6 % à 212 euros par mégawattheure. Le prix du Brent a augmenté de 0,84% à 100,30 dollars le baril et celui du WTI de 1,18% à 96,10 dollars le baril. L’or est presque stationnaire à 1 717 $ l’once.

À la Bourse de Milan, l’accent est mis sur Unicredit et Saipem.

Le cycle des rapports trimestriels a débuté à Milan. Aujourd’hui, l’accent est mis sur Unicredit après que les comptes du deuxième trimestre aient dépassé les attentes du consensus et qu’il ait augmenté ses prévisions pour 2022. La banque a affiché un bénéfice net trimestriel de 1,5 milliard d’euros, en hausse de 66,6 % sur un an. Parmi les autres valeurs sûres, on notera également Saipem, qui a enregistré une perte fortement réduite au premier semestre, à 130 millions d’euros. Objectifs du plan confirmés. ()