Tim, Meloni : le gouvernement vise le contrôle des réseaux et la protection de l’emploi. Il faut faire attention à la façon dont

Economie & Finance

L’objectif du gouvernement à l’égard de Tim est double : d’une part, contrôle public du réseaud’autre part, la protection des emplois. C’est ce qu’a confirmé la première ministre, Giorgia Meloni : “d’une part pour prendre le contrôle du réseau pour les raisons que nous avons expliquées tant de fois, et d’autre part pour travailler évidemment le plus possible pour maintenir les niveaux d’emploi”, a-t-elle déclaré lors de la conférence de presse de fin d’année. Pour le reste, a-t-elle ajouté, “nous laissons à la libre dynamique du marché le soin de déterminer comment cela se produira, et je me permets d’être prudente”.

Une autre fumée noire attendue de la réunion au Ministère

La dernière réunion technique au ministère (à distance) entre le gouvernement, Cdp et Vivendi sur la réorganisation de Tim est attendue dans l’après-midi, avant l’échéance de la fin de l’année, indiquée par le ministre Urso et le sous-secrétaire Butti comme la date à laquelle l’exécutif aurait identifié la solution de marché pour ramener le réseau fixe du géant des tlc sous le contrôle de l’État. “J’espère que d’ici le 31 décembre, nous serons en mesure de donner des indications sur le réseau Ti.m. Tout en poursuivant toujours l’intérêt national tout en respectant les investisseurs étrangers. Ce n’est pas un hasard si Vivendi a récemment reconnu le climat positif créé par le gouvernement”, a déclaré Adolfo Urso, ministre des entreprises et du Made in Italy, à Il Corriere della Sera.

Le nœud reste la valeur de NetCo

Toutefois, il est peu probable qu’une solution soit trouvée à l’issue de la réunion d’aujourd’hui, compte tenu des positions encore éloignées de Cdp et de Vivendi, l’actionnaire français de Tim, sur la solution à rechercher. La Cassa, soutenue par le conseiller CS, ferait pression pour la vente de NetCo et serait prête à évaluer l’actif à 19 milliards d’euros, une valeur que les experts d’Equita Sim considèrent comme “congruente” et capable de résoudre les problèmes de dette de Tim. La difficulté de cette route, ont-ils expliqué à Sim, serait toujours la divergence des valeurs Vivendi, quant à lui, fait pression pour une scission proportionnelle conduisant à la création de deux sociétés cotées en bourse avec les actionnaires actuels.

Et l’allocation de la dette

En particulier, selon Vivendi, qui aurait sondé les détenteurs d’obligations de Tim, jusqu’à 14-15 milliards de dette seraient attribuables à NetCo, laissant 5-6 milliards à ServCo. “Si le niveau d’endettement de ServCo nous semble raisonnable et cohérent avec ce que Tim lui-même a indiqué lors du Capital Market Day en juillet, le levier alloué à NetCo nous semble en revanche très élevé compte tenu du fait que NetCo a un plan d’investissement ambitieux qui, selon nos estimations, l’amène à ne pas générer de cash avant 2025 et que les synergies avec Open Fiber n’apparaîtraient que dans un second temps, en cas de fusion entre les deux entités. Le risque que nous voyons est donc que NetCo commence immédiatement avec un déficit de capital“, ont averti les analystes d’Equita, qui maintiennent une note de maintien et un prix cible de 0,39 EUR sur l’action Tim.

Agcom : Tim leader pour les lignes globales

A Piazza Affari, après les déclarations du Premier ministre Giorgia Meloni, l’action Tim a accéléré à la hausse, gagnant maintenant 2,38% et s’élevant à 0,2237 euro, également grâce à ce qui est ressorti de l’Observatoire des communications relatif aux neuf premiers mois de l’année de l’Autorité pour les garanties dans les communications : Tim est le leader du marché avec 28,5%, suivi de Vodafone (27,6 %) et de Wind Tre (24,2 %), tandis qu’Iliad (qui a annoncé une nouvelle offre pour le mobile : le Flash 120 2023 !, souscriptible jusqu’au 10 janvier 2023, comprend 120 Giga en 4G, des minutes et des SMS illimités, zéro coût caché et zéro lien, une allocation de 8 Giga à utiliser en itinérance dans l’Union européenne, le tout pour 7,99 euros) atteint 8,7 %. Dans le réseau mobile, il y avait 107,1 millions de cartes SIM actives à la fin du mois de septembre 2022 (environ +1,4 million sur un an). Par ailleurs, à la fin du mois de septembre, sur le réseau fixe, les accès n’ont pas enregistré de variations significatives, que ce soit sur une base trimestrielle ou annuelle, ce qui confirme un parc global d’environ 20 millions de lignes. ()