La Bourse et l’aéroport de Milan sont les meilleurs malgré le fait que le secteur manufacturier de l’UE soit au plus bas depuis 25 mois.

Economie & Finance

Les Bourses européennes ont confirmé une hausse fractionnée (+0,33% le Dax, +0,38% le Cac40, +0,35% le Ftse100) avec Piazza Affari le meilleur (+1,35% à 22.708 points le Ftse Mib) même si l’activité manufacturière dans la zone Euro s’est contractée en juillet. En fait, l’indice final des directeurs d’achat (Pmi) de S&P Global est tombé à 49,8 en juillet contre 52,1 en juin, dépassant de peu la lecture préliminaire de 49,6, mais tombant pour la première fois sous le seuil de 50 séparant la croissance de la contraction depuis juin 2020.

L’indice de la production manufacturière à son plus bas niveau depuis plus de deux ans

L’indice de la production manufacturière, qui alimente le PMI composite attendu le 3 août et qui est considéré comme un bon indicateur de la santé économique de la zone euro, est tombé à 46,3, son plus bas niveau depuis plus de deux ans. En juin, il était de 49,3. “L’industrie manufacturière de la zone euro s’enfonce dans une contraction de plus en plus profonde, ce qui accroît le risque de récession dans la région. Les nouvelles commandes chutent déjà à un rythme qui, si l’on exclut les mois de fermeture pour cause de pandémie, est le plus accéléré depuis la crise de la dette de 2012, et le pire est probablement à venir”, a souligné Chris Williamson, économiste en chef chez S&P Global.

L’indice des nouvelles commandes à son plus bas niveau depuis mai 2020

“Des ventes plus faibles que prévu, reflétées par l’accélération de la baisse des nouvelles commandes et des exportations, ont entraîné la plus forte augmentation des stocks de produits finis invendus jamais enregistrée par l’enquête”, a-t-il ajouté. L’indice des nouvelles commandes est passé de 45,2 à 42,6, soit le niveau le plus bas depuis mai 2020, alors que la pandémie de coronavirus commençait à saisir le monde, ce qui indique peu de chances d’un retournement de situation prochain. S&P Global a noté que la production a diminué dans tous les pays étudiés, à l’exception des Pays-Bas, et que le déclin était particulièrement inquiétant en Allemagne, en France et en Italie, les trois plus grandes économies du bloc.

L’euro se renforce encore face au dollar

Après les données, l’euro s’est encore renforcé par rapport au dollar, la monnaie unique vaut 1,02572 (+0,71%). La Banque centrale européenne a relevé ses taux d’intérêt plus que prévu en juillet, les craintes d’une inflation élevée (8,9 % en juillet) l’emportant sur celles de la croissance. Le produit intérieur brut de la zone euro a augmenté de 0,7% en glissement trimestriel et de 4% en glissement annuel lors de l’estimation préliminaire pour le deuxième trimestre. Mais un sondage Reuters indique que la probabilité d’une récession dans un an est de 45 %.

L’écart Btp/Bund inférieur à 220 points de base

L’écart Btp/Bund est tombé à 216 points de base et le rendement du Btp à 10 ans à 3,097% après être brièvement passé sous ce seuil psychologique. Au lieu de cela, le rendement du Trésor américain à 10 ans a augmenté à 2,672 %, tandis que les contrats à terme de Wall Street ont baissé (-0,02 % pour le Dow Jones et -0,15 % pour le S&P500). Parmi les matières premières, les prix du pétrole brut ont baissé : Wti -2% à 96,62 dollars le baril et Brent -1,33% à 102,59 dollars le baril. L’or a augmenté, quoique légèrement, (+0,16% à 1.784 dollars l’once).

À Milan, seule une poignée de valeurs baissent, parmi lesquelles Exor

Sur la liste milanaise gagner plus de deux points de pourcentage Azimut, Bper Banca, Banco Bpm, Mediobanca, Leonardo, Intesa Sanpaolo, Saipem, Stellantis, Banca Generali et Generali qui se réunit aujourd’hui le conseil d’administration sur les comptes. signe moins seulement pour une poignée de titres tels que Nexi, Interpump, Italgas, Campari et Exor qui a décidé de transférer la cotation de ses titres à Euronext à Amsterdam à mettre en œuvre à la mi-août. En conséquence, elle devra être retirée de la cote d’Euronext Milan, ce qui prendra effet au plus tôt dans les 45 jours civils.

Une nouvelle tranche de rachat de 250 millions d’euros a également été annoncée. “Compte tenu de la décote de plus de 40% par rapport à la valeur liquidative depuis des mois, il nous a semblé plus que raisonnable de reprendre le rachat d’actions propres ; compte tenu du contexte de l’annonce du retrait de la cote, nous pensons que cette démarche peut également servir en partie à limiter les effets d’un éventuel flowback”, a commenté Equita Sim, rappelant également que l’accord d’acquisition de 10% de l’Institut Mérieux a été finalisé. Comme prévu, le premier décaissement s’élève à 278 millions d’EUR, soit un tiers de l’investissement total de 833 millions d’EUR ; le reste sera versé au cours des 12 prochains mois. Achat et objectif de cours à 84 € confirmés sur les actions d’Exor. ()