La BCE voit une inflation supérieure à 2% pour les trois prochaines années, taux +50 points de base le 15 décembre.

Economie & Finance

Quel sera le point commun entre les hausses de taux de la Fed, de la BCE et de la BoE cette semaine ? Une hausse des taux moins importante que prévu. Pour les trois banques centrales, les analystes s’attendent à une augmentation de l’inflation. réduction du taux d’augmentation de 75 à 50 points de base. La BCE et la Banque d’Angleterre, en particulier, sont susceptibles d’adopter un ton plus prudent, étant donné les défis de croissance plus évidents et imminents auxquels leurs économies respectives sont confrontées. Selon Federated Hermes, les taux de la politique monétaire devraient être proches de leurs pics, mais ceux-ci devraient être maintenus jusqu’en 2023. Il semble donc qu’il n’y aura pas d’assouplissement tant que l’inflation sera supérieure à l’objectif, sauf incident majeur.

La BCE voit une inflation supérieure à 2 % jusqu’en 2025

Un assouplissement est, en fait, indésirable tant que l’inflation ne se rapproche pas de l’objectif des banques centrales. Bien que l’inflation dans la zone euro ait augmenté moins que prévu (10 % en novembre au lieu de 10,4 %), le chiffre reste l’un des plus élevés jamais enregistrés et la composante sous-jacente ne montre d’ailleurs aucun signe de ralentissement (+5 %). Selon les rapports de Reuters, à la veille de la réunion du conseil d’administration, il semble que la Banque centrale européenne s’attende en fait à ce que l’inflation reste supérieure à l’objectif de 2 % pour les trois prochaines années, dépassant ainsi les attentes du marché, signe que la lutte contre la flambée des prix est loin d’être terminée.

La BCE se dirige vers un resserrement de la politique monétaire également en 2023. Se concentrer également sur le bilan

Francfort devrait donc relever les taux de 50 points de base le 15 décembre, contre 75 lors des deux réunions précédentes, ce qui porterait le taux de dépôt à 2 %, le plus élevé depuis la fin de 2008. “Probablement”, explique di Silvia Dall’Angelo, économiste senior chez Federated Hermes, le conseil d’administration, “soulignera que leur la principale préoccupation est l’inflation à ce stade et que, par conséquent, un nouveau resserrement pourrait être nécessaire à l’avenir. La nouvelle série de prévisions économiques devra trouver un équilibre entre des données rétrospectives meilleures que prévu et l’impact d’un certain nombre d’obstacles à venir, notamment les prix élevés de l’énergie”. Il est important de noter que l’Eurotower devra également fournir des détails sur ses plans de normalisation du bilan et, explique Dall’Angelo, “l’ajout d’un resserrement quantitatif au tableau dans les mois à venir pourrait justifier une pause dans le cycle de hausse des taux”. Dans le scénario de base des analystes, le taux d’amortissement s’établira à 2 %, mais si l’inflation est plus ferme et que la croissance se maintient mieux que prévu, deux nouvelles hausses moins importantes sont possibles en 2023, avec un pic possible à 3 %.

La BoE relève à nouveau ses taux alors que le Royaume-Uni est désormais en récession

La Banque d’Angleterre devrait également relever ses taux de 50 points de base pour les porter à 3,5 % lors de sa réunion du 15 décembre. Bien que l’inflation ait été inférieure aux attentes des analystes en novembre (10,7 % au lieu de 10,9 %), les données récentes, qu’elles soient dures ou molles, suggèrent que l’économie britannique est probablement entrée en récession au troisième trimestre, une récession qui, selon la Banque elle-même, devrait se prolonger. Contrairement aux attentes de Francfort, les analystes s’attendent toutefois à ce que le mouvement de décembre soit suivi d’une pause. Toutefois, si le marché du travail reste tendu, quelques autres hausses moins importantes sont possibles en 2023, pour atteindre un pic proche de 4. ()