Intesa Sanpaolo rachète l’obligation At1 avec un coupon de 6,25 % et émettra une autre obligation de 750 millions d’euros.

Economie & Finance

Intesa Sanpaolo est de nouveau actif sur le marché obligataire. Après avoir placé avec succès une obligation privilégiée en deux tranches à 4 et 8 ans, la banque a lancé une nouvelle émission de 750 millions d’euros. une offre de rachat sur l’obligation perpétuelle “additional tier 1” de 750 millions d’euros avec un coupon de 6,25%.dont le premier appel était prévu pour le 16 mai 2024. L’opération, a-t-il précisé, n’est pas soumise à un montant minimum de souscription et sera clôturée le 7 septembre à 17 heures. Le prix de rachat a été fixé à 100,25. Parallèlement au rachat, la banque émettra de nouveaux titres perpétuels, de niveau 1 supplémentaire, à taux fixe, libellés en euros, pour un montant nominal d’au moins 750 millions d’euros.

Les avantages de l’offre

L’offre, a expliqué la banque dirigée par Carlo Messina, “est en ligne avec la gestion proactive du capital de l’offrant”. En outre, offre de la liquidité aux investisseurs qui rejoindront et leur donne la possibilité de réinvestir les fonds dans les nouveaux titres. Intesa Sanpaolo a demandé à la BCE et à la Banca d’Italia l’autorisation de racheter les titres existants dans le cadre de l’offre et a déjà obtenu cette autorisation.

Les coordinateurs globaux de la transaction

BofA, Intesa Sanpaolo et Morgan Stanley agissent en tant que coordinateurs globaux, et avec les coordinateurs globaux, Barclays, Citigroup, Deutsche Bank, Goldman Sachs et Ubs, agissent en tant que dealers managers.

Qu’est-ce qu’une obligation At1 et à quoi sert-elle ?

Tout le monde, ou presque, connaît l’existence des obligations Additional Tier-1 depuis les autorités suisses ont décidé d’annuler les 17 milliards d’obligations At1 émises par le Crédit Suisse. avant de le fusionner avec son concurrent Ubs. Mais mieux vaut encore rappeler ce qu’elles sont et à quoi elles servent. Ces obligations subordonnées, que la Banque d’Italie appelle “titres complexes”, ont été lancées avec la crise financière de 2009 et les accords de Bâle III, lorsque l’objectif était d’éviter que les fonds publics ne soient à nouveau sollicités à l’avenir pour renflouer les banques. Ce sont les obligations les plus proches des actions. Leur fonction ? Un tampon en cas de graves difficultés de l’émetteur. Une dette qui, en cas de perte de solidité financière de la banque qui l’a émise, se remet automatiquement à zéro, redonnant de l’oxygène aux comptes de la banque. ()