Goldman Sachs, bénéfices meilleurs que prévu mais en baisse de 43% par rapport à 2021

Economie & Finance

Goldman Sachs a dépassé les attentes des analystes pour le troisième trimestre de 2022. Mais par rapport à l’année dernière, les résultats du bilan de la banque new-yorkaise montrent un net ralentissement. Le chiffre le plus parlant à cet égard est lele bénéfice par action (eps) : au cours de la période juillet-septembre, il s’est élevé à 8,25 dollars, soit bien plus que les prévisions de Wall Street (7,75 dollars), et même mieux que les 7,73 dollars du deuxième trimestre de 2022. Toutefois, si l’on regarde un an en arrière, on constate une chute évidente par rapport aux 14,93 dollars du troisième trimestre de 2021. Un bruit sourd qui devient encore plus flagrant quand on regarde les résultats de janvier à septembre 2022 : l’eps est de 26,71 dollars, presque la moitié des 48,59 dollars des neuf premiers mois de 2021.

Le site titreToutefois, l’entreprise s’intéresse davantage aux attentes dépassées qu’aux comparaisons avec le passé et a réagi positivement à la publication du rapport trimestriel : à 18 heures, heure italienne, elle s’échangeait à 319,28 dollars (+4,1%). Depuis le début de l’année, elle a néanmoins cédé 24%, en ligne avec le S&P 500.

Gains et revenus en clair-obscur

L’histoire des eps se répète avec les bénéfices et le revenus du troisième trimestre. Le premier a baissé de 43%, à 3,07 milliards, contre 5,378 milliards en juillet-septembre 2021. Ces derniers – nets de charges – ont diminué de 12% : 11,98 milliards au lieu de 13,608 milliards au T3 2021. Ce chiffre dépasse encore les attentes de 11,42 milliards. Le site comparaison des neuf premiers mois de 2021 et 2022 est encore plus impitoyable : les revenus nets ont chuté de 21 %, passant de 46,70 milliards d’euros à 36,77 milliards d’euros, tandis que les bénéfices ont chuté de 44 %, passant de 17,70 milliards d’euros à 9,94 milliards d’euros. Les branches les plus touchées sont la banque d’investissement etGestion des actifsseulement partiellement compensée par l’augmentation des revenus nets de Global Markets et Consumer &amp ; Wealth Management.

Comme si cela ne suffisait pas, au troisième trimestre de 2022, la dépenses opérationnellesqui a atteint 7,70 milliards de dollars : 17 % de plus qu’au troisième trimestre 2021 et 1 % de plus qu’au deuxième trimestre 2022. L’augmentation des charges d’exploitation – due à l’augmentation des salaires et des avantages sociaux, des dépenses transactionnelles et des provisions nettes pour litiges – rend nécessaire la mise en place d’un système d’alerte précoce. restructuration initié par le PDG David Solomon. Un plan de restructuration profond, qui devrait répartir les principales activités en trois divisions. La banque va fusionner ses divisions de banque d’investissement et de négociation en une seule, tout en fusionnant la gestion d’actifs et de patrimoine en une autre. Marcusla banque des consommateurs du groupe, sera plutôt intégrée à la gestion des actifs. Enfin, une troisième division abritera les opérations bancaires.

La confiance du PDG Solomon

La réorganisation est la dernière étape en date de l’effort visant à David Solomon pour déplacer le centre de gravité de Goldman vers des activités qui génèrent des honoraires réguliers. Et c’est aussi une façon d’apaiser les inquiétudes – pas entièrement dissipées par les résultats trimestriels – quant à l’avenir de la banque d’investissement historique.

“Les résultats du troisième trimestre de Goldman Sachs reflètent la solidité, l’étendue et la diversification de nos activités. franchise internationale – a souligné le PDG, cependant – Dans un environnement d’incertitude et de volatilité des marchés, nous continuons à gérer prudemment nos ressources et à nous concentrer sur la gestion des risques tout en servant nos clients. Fait important, nous sommes confiants que notre évolution stratégique permettra d’obtenir des rendements supérieurs durables et de dégager une valeur à long terme pour les actionnaires”. ()