La taxation des monnaies virtuelles est une étape nécessaire, mais pour ce faire, il faut commencer par considérer que nous avons affaire à un marché très volatile.
Dans le texte actuel du budget 2023 de la DdL, il y a au moins quatre éléments qui doivent être révisés avant l’approbation finale.
Une question de taux
D’abord, le taux de 14 % pour la nouvelle détermination de la valeur des crypto-actifs en vertu de l’article 33. Pour un investisseur débutant, cela pourrait être une opportunité intéressante : à partir d’une valeur d’achat relativement faible (en 2016, un BTC valait moins de 1 000 dollars), en payant l’impôt de substitution de 14 %, il aurait un nouveau coût de portage de la valeur de ses crypto-actifs au 1er janvier 2023. Cela permettrait à l’investisseur de réduire la valeur de la plus-value en cas d’encaissement sur lequel un impôt de 26% devrait être payé. L’argument est valable et serait intéressant avec un marché en croissance constante. Le marché des crypto-monnaies continue toutefois d’être très volatil. Imaginons que nous réévaluions nos actifs à une valeur de 100 et que nous payions ensuite un impôt anticipé de 14. La volatilité du marché pourrait ramener la valeur à 50 ou 25 en quelques heures. La taxe de 14 % que nous payions initialement se transformerait rapidement en une taxe effective de 28 % ou 56 %. C’est nettement moins pratique et, en effet, l’opération de réévaluation pourrait se transformer en un véritable boomerang, également en raison du fait que, dans l’état actuel du texte, toute perte en capital générée par rapport à la valeur réévaluée ne peut être utilisée à des fins de calcul fiscal. Pour toutes ces raisons, compte tenu de l’état actuel du marché des crypto-monnaies et de la situation macroéconomique mondiale, un taux d’imposition plus faible, compris entre 5 et 10 %, pourrait être plus viable.
Le panneau RW
Le deuxième L’élément à réviser concerne la régularisation des crypto-activités prévue à l’article 34. Grâce à cette intervention réglementaire, la possibilité est donnée de régulariser leur situation pour ceux qui n’ont pas indiqué dans les Panneau RW de la déclaration d’impôt annuelle les crypto-actifs détenus. Le problème, toutefois, est qu’il n’est pas précisé quels sont les biens à déclarer. Par exemple, il est fait référence à toutes les crypto-actifs sans distinction, alors que, compte tenu des objectifs de surveillance du cadre RW et de la création du registre Oam, il serait peut-être plus approprié de faire une distinction entre ceux détenus sur des bourses étrangères et ceux détenus sur des portefeuilles privés ou des bourses italiennes. Cette considération se pose également à la lumière de la réponse de l’Agenzia delle Entrate n° 437 du 24 août 2022, dans laquelle il a été indiqué qu’en ce qui concerne les cryptocurrencies détenues pour des activités de staking auprès d’une bourse italienne, le contribuable n’était pas tenu de remplir le panel RW et les obligations de contrôle fiscal car, textuellement, il ” détient le portefeuille auprès d’une société italienne “. Le texte du projet de loi manquerait donc de cette clarification spécifique pour le comportement déclaratif correct du contribuable.
Clarifier les sanctions
Toujours sur le thème de la RW, le troisième point concerne une incohérence assez importante qui amène cette réflexion : si l’obligation de déclarer et de taxer est introduite ex lege à partir du 1er janvier 2023, pourquoi un contribuable devrait-il régulariser sa situation passée et payer des pénalités relatives à une période en l’absence de règle ? Le régulateur devrait clarifier la question déjà présente, afin d’éviter les demandes de renseignements et les litiges futurs. Bien qu’il soit facile d’imaginer que la plupart des investisseurs seront plus enclins à payer 0,5 % sur la valeur non déclarée plutôt que de faire face à un litige fiscal, cela ne devrait pas être l’esprit de la règle.
La fiscalité des NFT
L’dernier point concerne l’absence d’une définition claire de la NFT. Alors que la norme regroupe toutes les crypto-activités sous un même traitement fiscal, quel que soit leur type (trading, staking, prêt, etc.), la même équation ne peut s’appliquer à la NFT. En effet, le monde des ENF dépasse la simple activité spéculative des opérateurs financiers et se rapproche de celui du droit d’auteur et de la propriété intellectuelle. Tout revenu généré par la vente d’un ENF, dont le détenteur est peut-être aussi l’auteur, ne doit pas être considéré de la même manière qu’un échange de jetons. Le texte de la règle laisse un vide réglementaire dans un secteur, celui des NFT, qui a été le moteur du précédent bull run en 2021 et qui a attiré les investissements de grandes entreprises et de multinationales, notamment dans le secteur de la mode.
Une occasion à ne pas manquer
En conclusion, l’intention semble donc indubitablement positive, mais il serait important qu’un plus grand effort soit fait pour éviter au maximum les inexactitudes et nouvelles lacunes réglementaires. Le risque est, comme toujours, de promulguer des réglementations difficiles à appliquer et de manquer une occasion précieuse de faire progresser l’Italie dans un secteur en pleine croissance au niveau mondial, qui nous place au même niveau que les pays les plus avancés. ()
fondateur du groupe Allcore
Christian Grolier est un rédacteur sport très passionné. Écrire à propos des sports qu‘il adore et partager ses informations avec les lecteurs lui procure une immense satisfaction. En dehors de son travail, il s‘adonne à de nombreuses activités sportives. Il fait de la randonnée, du vélo et de la natation. Il est également un grand fan de football. Christian a également un grand intérêt pour le tennis et les jeux vidéo sportifs.