Exor investit dans la start-up Investlinx et entre sur le marché des ETF actifs.

Economie & Finance

Exor parie sur le marché des ETF en participant comme actionnaire minoritaire au baptême de Investlinxest un pionnier européen des ETF à gestion active, qui proposent des portefeuilles diversifiés composés d’actions et d’obligations sans indice de référence. La société a été fondée par Mario Bonaccorsoanciennement cadre de longue date chez Exor, et est dirigé par le PDG Matteo Solfanelli15 ans d’expérience chez Azimut.

A la fin du mois de février, l’entrée à la Bourse italienne

Investlinx cotera les deux premiers Etf en Italie. Borsa Italiana à partir du lundi 27 février. Exor, le refuge de la famille Agnelli-Elkann dirigée par le PDG John Elkanna déjà investi son capital dans les deux stratégies. Il s’agit de produits gérés activement qui proposent des portefeuilles globaux et diversifiés : l’un investira la moitié du portefeuille en actions et l’autre en obligations ; l’autre sera principalement constitué d’actions, investissant dans des entreprises mondiales considérées comme excellentes.

Pourquoi des ETF actifs ?

“La plupart des actifs européens sont gérés selon un modèle traditionnel : le promoteur employé par la banque ou l’institution financière utilise différents fonds ou des fonds de la même maison pour constituer des portefeuilles diversifiés. Il y a trois acteurs dans la chaîne de valeur, et la conséquence de ce modèle, ce sont des produits très chers”, explique-t-il à milanofinanza.it Le fondateur Bonaccorso. ” De l’autre côté, il y a les ETF passifsmais tous les investisseurs ne sont pas en mesure de gérer le risque avec ces instruments ni d’adopter une approche à long terme : nous proposons le modèle intermédiaire, c’est-à-dire des portefeuilles diversifiés gérés activement à un coût bien moindre”.

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Etf à 50% de réduction

La particularité d’Investlinx réside dans sa structure de coûts. Ils seront, comme l’indique la société dans une note, fortement réduits (plus de 50 pour cent) par rapport à la moyenne des fonds équilibrés et des fonds d’actions distribués en Italie. “Nous voulons emprunter une voie large, en augmentant le pool d’investisseurs”, souligne le directeur général Solfanelli. “En réduisant les coûts de plus de 50 %, nous voulons capter des clients, et nous pouvons nous permettre de maintenir ces prix grâce au modèle de distribution plus efficace d’Etf. À notre avis, le marché est prêt pour cette transition”.

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Nous anticipons une rentabilité égale aux gestionnaires d’actifs traditionnels, avec des revenus et des coûts moindres”, lui fait écho M. Bonaccorso. Un ETF s’achète en un clic, l’action est cotée, il n’y a pas toutes les étapes d’un fonds traditionnel, qui augmentent les coûts”.

“Nous nous intéressons également aux investisseurs institutionnels, poursuit-il, qui utilisent de plus en plus les ETF. Nous ciblons les fonds de pension et les assureurs européens, tandis qu’en Italie, nous commençons par les particuliers, sur lesquels nous avons actuellement des prix parmi les plus élevés au monde. Il est difficile de pénétrer immédiatement sur autant de marchés, ce ne serait pas idéal compte tenu de notre orientation”.

Portefeuilles d’Investlinx

Y a-t-il un risque de concurrence entre Etf ? “L’investisseur qui ne connaît pas très bien la finance a du mal à choisir le meilleur Etf pour son profil de risque”, répond Solfanelli. “Nous voulons faciliter la vie de l’épargnant qui ne connaît pas le marché en lui proposant seulement deux produitsproposer un modèle simple qui ne soit pas un “supermarché” de fonds ou d’ETF. Dans ce cas, un promoteur serait nécessaire, car le choix serait difficile”.

“Au niveau des actions, poursuit-il, nous sélectionnerons des entreprises ayant un avantage concurrentiel durable, notamment dans les secteurs de la technologie, de la santé et de la consommation discrétionnaire : des entreprises ayant beaucoup de liquidités, des marges élevées, des marques célèbres. Nous exclurons les utilities, les tlc et l’immobilier, car ce sont des secteurs avec beaucoup de dettes, peu de croissance structurelle, beaucoup d’investissements à faire pour la transition énergétique. Dans la partie obligataire, nous ferons un contrôle de sélection actif avec une recherche de l’optimum risque/rendement”. “Nous voulons faire un travail important de communication a priori”, conclut M. Bonaccorso. Sur notre site Internet, dès le lancement du produit, nous publierons des lettres périodiques pour expliquer notre philosophie aux investisseurs”. ()