Eurovita, réunion de sauvetage au Trésor sautée. Il reste encore des détails importants à régler

Economie & Finance

Tout a été reporté pour le plan de sécurisation des 400 000 clients de la compagnie d’assurance Eurovita qui s’est retrouvée sous administration extraordinaire. La réunion prévue aujourd’hui, jeudi 20, au ministère de l’Economie pour définir le plan de sauvetage impliquant les principales banques distributrices (Sparkasse, Banca Fineco, Credem et Banca Fideuram) et les cinq principaux groupes d’assurance du marché (Poste Italiane, Intesa Sanpaolo, Generali, Unipol et Allianz), a glissé sans nouvelle convocation.

Encore des détails importants à définir pour Eurovita

La motivation, telle qu’elle a été reconstituée par MF-Milano Finanzaest lié au fait qu’il reste d’importants détails à définir. Au ministère de l’économie, où l’on tente d’accélérer la conclusion d’un accord avec le commissaire extraordinaire Alessandro Santoliquido et Ivass, on a donc décidé de reporter la réunion. Et à l’heure actuelle, aucune nouvelle date n’a été fixée pour la réunion

L’objectif est de parvenir à un accord d’ici la fin du mois de juin.

L’intention de chacun est de parvenir à la définition d’un plan de sauvetage qui satisfera tout le monde d’ici la fin du mois de juin. Les entreprises proposent de diviser l’ensemble du portefeuille d’Eurovita, composé de 9 milliards d’euros en gestion séparée et de 6 milliards d’euros en unités de compte, en cinq parties égales. Quant aux banques, qui ont distribué ces polices à leurs clients, elles devraient disposer d’une fonction parachute en cas de rachats demandés par les clients à l’expiration du gel des produits, fin juin. Un plan qui, d’un point de vue technique, présente toutefois quelques difficultés. Non seulement pour les banques, qui aimeraient avoir des précisions sur les ressources à mettre à disposition pour d’éventuels rachats, mais aussi, semble-t-il, pour la difficile transférabilité, en particulier, des polices en unités de compte, qui, selon un plan précédent, auraient dû rester séparées, dans une nouvelle société à laquelle participeraient les compagnies. Des nœuds qu’il faudra nécessairement dénouer rapidement pour tenter de respecter l’échéance de juin.

Cinven risque un procès

Entre-temps, comme prévu hier par MF-Milano Finanzal’administration extraordinaire d’Eurovita, est en train d’évaluer s’il y a lieu d’intenter une action en responsabilité contre les organes administratifs de la société, qui ont été dissous entre-temps, mais aussi contre Cinven, le fonds d’investissement privé actionnaire de la société, qui a décidé de ne pas recapitaliser la société malgré les demandes répétées d’Ivass au cours de ces derniers mois. Prouver la responsabilité des fonds d’investissement n’est pas simple, mais il n’est pas exclu que cette voie soit également suivie pour faire toute la lumière sur cette affaire et éviter qu’elle ne se répète. ()