En direct des marchés | L’indice Pmi de l’UE atteint son plus haut niveau sur 4 mois, mais le Ftse Mib accélère sa baisse. Écart à 221 points

Economie & Finance

Même le Pmi de la zone euro au plus haut depuis quatre mois ne fait pas lever la tête des Bourses européennes qui, au contraire, accélèrent à la baisse. Le Dax cède 0,69%, le Cac40 0,88%, le Ftse100 0,46% et le Ftse Mib 0,33% à 23 647 points à 10h40 avec un spread Btp/Bund en hausse à 221 points de base et un rendement du Btp 10 ans à 4,39% avec une BCE plus faucon que prévu. L’indice manufacturier Pmi de la zone euro de S&P Global a augmenté en décembre pour le deuxième mois consécutif, passant de 47,8 en novembre à un sommet de 48,8 sur quatre mois. “Tout en restant sous le seuil neutre de 50, et en indiquant la sixième baisse consécutive de l’activité”, notent les analystes, “le Pmi a signalé une atténuation du taux de contraction pour deux mois consécutifs.”

Pour Chris Williamson, économiste d’entreprise en chef chez

S&P Global Market Intelligence, les données du quatrième trimestre

sont compatibles avec une contraction trimestrielle du PIB légèrement inférieure à 0,2 %, et les indicateurs avancés de tendance laissent actuellement espérer une nouvelle réduction du taux de contraction au premier trimestre. Et bien que les perspectives d’inflation soient encourageantes, “l’inconvénient est que cette amélioration de l’inflation est principalement un symptôme de la baisse de la demande et que l’environnement économique est tel que l’optimisme des entreprises reste très faible par rapport aux normes historiques. Par conséquent, conclut-il, même si le ralentissement de cet hiver semble moins grave que ce que beaucoup avaient prévu, il y a peu de signes d’un retour significatif à la croissance à la fin de 2022. A la bourse de Milan, outre Azimut (+5,15%), DiaSorin, Moncler, Nexi, STM, Recordati et Inwit ont fortement baissé.

09:05 Les bourses européennes peinent à se redresser le jour des quatre sorcières

Les bourses européennes peinent à se remettre après la vente de la veille, le jour des quatre sorcières. Le Dax a augmenté de 0,10 %, le Cac40 a baissé de 0,11 % et le Ftse100 de 0,05 %, tandis que le Ftse Mib a augmenté de 0,25 % à 23 786 points. Les futures de Wall Street étaient en baisse (-0,17% sur le Dow Jones et -0,19% sur le S&P500). Les faucons ont gagné sur les colombes, pour l’instant, et l’écart Btp/Bund passe à 214 points de base. La Banque centrale européenne a décidé de suivre la Banque d’Angleterre (taux au plus haut de 2008) et la Réserve fédérale (Fed) en relevant de 50 points de base les taux d’intérêt, qui s’établissent désormais à 2,50 %, 2,75 % et 2 % pour les opérations principales de refinancement, le refinancement marginal et les dépôts, respectivement. À la suite de la “révision substantielle à la hausse des perspectives d’inflation”, la BCE a prévu de “nouvelles augmentations” pour maintenir les taux “à des niveaux restrictifs” qui “freineront la demande” et “protégeront contre le risque d’une hausse persistante des anticipations d’inflation”. “Une douche froide sur les marchés, qui avaient espéré une attitude moins faucon de Christine Lagarde, au moins en paroles, mais comme la BCE est à la traîne de la Fed en matière de politique monétaire, et avec une inflation en Europe toujours supérieure à 10%, on ne pouvait pas espérer mieux”, commente Fabrizio Barini d’Integrae sim pour qui le rallye de fin d’année attendu s’éloigne. L’euro a de nouveau augmenté par rapport au dollar : 0,17% à 1,064 et sur la liste milanaise Tim (+1,27% à 0,2078 euro) se distingue, car le gouvernement veut faire passer sa filiale Sparkle, active dans le secteur des câbles sous-marins, sous contrôle public, selon certaines sources citées par Reuters, Azimut (+2,82% à 19,86 euros), qui a signé une lettre d’intention avec Unicredit définissant les principes de base pour la distribution de nouveaux produits de gestion d’actifs en Italie, et Eni (+1,58% à 13,25 euros) avec le gouvernement qui aurait l’intention de réduire d’un quart l’assiette de l’impôt sur les bénéfices supplémentaires.

07:55 Les bourses européennes se stabilisent, mais c’est le jour des quatre sorcières.

Les bourses européennes se stabilisent (+0,36% pour le future Eurostoxx50) après la vente de la veille, mais attention : aujourd’hui, c’est le jour des quatre sorcières. En effet, le troisième vendredi des mois de mars, juin, septembre et décembre, de nombreux contrats dérivés des principaux indices boursiers mondiaux expirent en même temps, notamment les futures sur indices, les options sur indices boursiers, les options sur actions et les futures sur actions, ce qui fait que les sorcières sont au nombre de quatre. Cependant, le nom est resté inchangé : “triple witching day”.

Volatilité en vue dans le sillage de la liquidation post-BCE

Volatilité en vue, donc, au lendemain du relèvement des taux d’intérêt de la BCE de 50 points de base, comme le marché s’y attendait, portant le coût des opérations principales de refinancement à 2,5 %, des prêts marginaux à 2,75 % et des dépôts à la banque centrale à 2 %. Toutefois, dans son discours, la présidente Christine Lagarde a réaffirmé que l’inflation est encore trop élevée et qu’elle devrait rester au-dessus de l’objectif pendant une période prolongée. C’est pourquoi de nouvelles hausses de 50 points de base sont nécessaires pendant un certain temps pour que l’inflation revienne autour de l’objectif de 2 %.

En outre, à partir de début mars 2023, le portefeuille du programme d’achat d’actifs (PAA) sera réduit à un rythme mesuré et prévisible, car l’Eurosystème ne réinvestira que partiellement le principal remboursé sur les titres arrivant à échéance. Le rythme de cette réduction sera de 15 milliards d’euros par mois en moyenne jusqu’à la fin du deuxième trimestre de 2023 et sera ensuite déterminé au fil du temps. “Nous pensons que pour rapprocher rapidement l’inflation de l’objectif de 2 % et lui donner ainsi moins de chances de s’infiltrer dans toutes les grandes dynamiques économiques, il aurait été préférable de donner un signal plus fort en relevant les taux de 75 points de base supplémentaires. Ou de commencer avant mars 2023 la réduction du bilan et/ou pour des montants plus élevés”, a souligné Antonio Tognoli d’Integrae Sim.

Lagarde : une récession relativement courte et peu profonde

Le rythme des hausses de taux et des réductions de bilan étant plus ou moins fixé, la BCE a dû revoir sensiblement à la hausse ses prévisions d’inflation, qui sont désormais de 8,4 % pour 2022, 6,3 % pour 2023, 3,4 % pour 2024 et 2,3 % pour 2025. Pour la première fois, Mme Lagarde a également fait allusion à “une récession relativement courte et peu profonde” entre le quatrième trimestre de 2022 et le premier trimestre de 2023. Les nouvelles estimations indiquent une croissance du PIB de 3,4 % en 2022, de 0,5 % en 2023, de 1,9 % en 2024 et de 1,8 % en 2025.

“Avec la récession en cours ou attendue dans une grande partie du monde développé, les actions seront mises à l’épreuve, mais nous pensons qu’elles peuvent encore offrir de nombreuses opportunités aux investisseurs. La corrélation inhabituellement étroite entre les actions et les obligations, dont la performance a été négative en 2022, devrait s’atténuer, ce qui signifie que les investisseurs multi-actifs seront en mesure de se remettre de ce qui a été une année particulièrement difficile”, a prédit M. Tognoli.

Le rendement de la Btp reste supérieur à 4 %.

Le rendement du Btp à 10 ans reste élevé, à 4,151 %. Le taux de change euro-dollar s’échange à 1,0659 (+0,35%), restant à son plus haut niveau depuis mai, et le bitcoin cède 1,74% à 17 406 dollars. Parmi les matières premières, les ventes ont prévalu : Wti -0,26% à 75,91 $ le baril et Brent -0,26% à 81 $ le baril. L’or à 1 792 $ l’once (+0,26%).

L’indice PMI de la zone euro sous les projecteurs

Sur le front macroéconomique, à 10h00, la balance commerciale totale de l’Italie en octobre (précédente : -6,5 milliards d’euros) et la balance commerciale de l’UE en octobre (précédente : -1 milliard d’euros). Dans le même temps, l’indice composite Pmi préliminaire de décembre de la zone euro (précédent : 47,8 points ; consensus : 47,8 points), l’indice manufacturier préliminaire de décembre (précédent : 47,1 points ; consensus : 47,1 points) et l’indice des services préliminaire de décembre (précédent : 48,5 points ; consensus : 48,5 points). À 11h00, le taux d’inflation définitif de l’Italie pour novembre (préliminaire : +0,5% en glissement mensuel, +11,8% en glissement annuel ; consensus : +0,6% en glissement mensuel, +11,9% en glissement annuel) et le taux d’inflation définitif de la zone euro pour novembre (préliminaire : -0,1% en glissement mensuel, +10% en glissement annuel ; consensus : -0,1% en glissement mensuel, +10% en glissement annuel). Puis clôture avec les données macroéconomiques américaines : à 15h45, l’indice Pmi manufacturier préliminaire de décembre (précédent : 47,7 points ; prévision : 48 points) et l’indice Pmi des services préliminaire de décembre (précédent : 46,2 points ; prévision : 46,5 points).

À Milan, attention à Tim, aux banques et à la Juventus.

Sur la liste de Milan attention à Tim parce que le gouvernement italien veut faire passer la filiale Sparkle, active dans le secteur des câbles sous-marins, sous contrôle public, selon certaines sources citées par Reuters. Ensuite, les banques devraient être surveillées après le test de la BCE : dans le cas d’Unicredit, elle a fixé l’exigence globale de capital minimum pour 2023 à 9,2 % pour le Cet1, en légère hausse par rapport à l’objectif précédent, pour Intesa Sanpaolo à 8,8 % et pour Banco Bpm à 8,70 %. Enfin, surveillez le rallye de l’action Juventus le 15 décembre dans le sillage des rumeurs sur l’éventuelle radiation de l’action par la société mère Exor avec l’offre publique d’achat qui en découle. ()