Depuis le début du mois d’octobre, les principaux indices boursiers ont gagné environ 15 à 20 % et les rendements obligataires à long terme ont baissé de près de 80 points de base. Après un mois de septembre à oublier, les marchés ont donc pris une scénario plus haussier. Sera-t-il également confirmé en 2023 ?
La question à laquelle ils tentent de répondre Jean-Marie Mercadalchef des stratégies d’investissement de Ofi Holding, e Eric Bertranddirecteur général de l’entreprise. “Après une année caractérisée par une envolée des tensions géopolitiques, une inflation revenue à des niveaux inimaginables et des banques centrales contraintes de resserrer leurs politiques monétaires, un scénario haussier peut s’appuyer sur quatre hypothèses principales.”
Baisse de l’inflation et reprise en 2024
“Les goulets d’étranglement provoqués par la réouverture des économies post-covides sont en train d’être éliminés”, expliquent Jean-Marie Mercadal et Eric Bertrand. “Pendant ce temps, les prix des produits de base se stabilisent, mais le facteur de salaires. La tendance est à la hausse et les taux de chômage restent très bas, tant aux États-Unis qu’en Europe. Toutefois, le ralentissement causé par le resserrement des politiques monétaire et budgétaire devrait freiner le marché du travail et limiter les hausses de salaires”. Cela devrait donner lieu à un stabilisation des hausses des banques centralesdont bénéficieront les prix de tous les autres actifs moins pénalisés. “Il est probable que d’ici six mois, les marchés se concentreront sur la reprise économique prévue en 2024car la récession en 2023 devrait être peu profonde”, précisent les deux experts d’Ofi Holding. La raison ? Le ralentissement économique a été créé artificiellement par le resserrement des politiques monétaires et la flambée des prix de l’énergie en Ukraine après la guerre. Cependant, l’Europe crée déjà de nouveaux canaux avec d’autres fournisseurs de gaz. En outre, en 2023 La Chine aura le vent en poupe grâce en partie à l’assouplissement de la “politique du zéro-covid”.
Facteurs de risque
Deux sources de danger pourraient entraver le scénario haussier envisagé par Ofi Holding. “La plus importante est que leinflation continuer à augmenter si la reprise chinoise fait grimper les prix des matières premières, entraînant une hausse des rendements obligataires. Cela aurait un fort impact sur les prix des actifs, y compris les actions”, révèlent Jean-Marie Mercadal et Eric Bertrand. “L’autre risque est un récession plus profond que prévu. Les marchés obligataires augmenteraient, mais les actions seraient durement touchées par les révisions à la baisse des prévisions de bénéfices”.
Le scénario le plus probable
Compte tenu des facteurs de risque, les deux experts maintiennent une position neutre sur les actions et réduire d’un cran l’opinion constructive sur les obligations. “Quel que soit le scénario, nous pensons que les récents mouvements du marché ont été un peu exagérés et qu’ils appellent, à tout le moins, une pause, voire une consolidation.” Quant à l’inflation, “elle semble avoir atteint le niveau de l’année dernière”. pic aux États-Unispermettant à la Fed de ralentir le rythme des hausses de taux à court terme. En Europe, bien que l’on s’attende à ce que la BCE fasse de même, il est peu probable que l’inflation globale diminue pendant quelques mois encore. Il est donc probable que les deux banques centrales atteignent leurs pivots à la fin du premier trimestre (respectivement 4,75 %/5,00 % et 2,75 %/3,00 %) et qu’elles prennent ensuite une décision. attitude attentiste pour le reste de l’année”.
Enfin, sur le front des marchés, “les marchés boursiers semblent avoir anticipé une baisse trop rapide des taux à court terme. Par conséquent, il est probable que le rendements des obligations le rendement à long terme augmente quelque peu avant de se stabiliser au début de 2023. Les actions semblent vouloir éviter les deux prochains trimestres et se projeter vers un horizon plus dégagé au second semestre 2023. Selon nous, il s’agit d’une démarche risquée et nous réitérons notre position neutre pour le début de 2023′.
L’année de la diversification
Également pour le PDG de Gestio Capital Dans l’ensemble, Matteo ManfrediEn 2023, l’accent sera mis sur l’inflation. “Nous pensons qu’il aura une tendance à la baisse, car la demande mondiale ralentit. Cela devrait permettre aux banques centrales de changer de direction et pourrait ouvrir la voie à la prochaine crise financière. reprise économique. Il n’est pas certain que nous ayons surmonté le pire des conditions de marché, mais les contours de la reprise à venir sont visibles à l’horizon”. C’est sur cette toile de fond que se fonde le point de vue de Gestio Capital Overall sur la classe d’actifs pour 2023 : “Nous pensons que la classe d’actifs de l’industrie de l’énergie est en train d’évoluer. marché des actions n’aura qu’un potentiel limité avec le risque de récession à l’horizon. Même le rendements des obligations à long terme devrait diminuer modérément avec le risque de récession. Le site dollar pourrait s’affaiblir à la fin de 2023, lorsque les banques centrales commenceront à réduire les hausses de taux, ce qui pourrait être le déclencheur d’une surperformance des actions des marchés développés non américains par rapport aux actions américaines”.
Globalement, donc, 2023 devrait être l’année de la diversificationoù un portefeuille équilibré traditionnel comprenant 60 % d’actions et 40 % de titres à revenu fixe est à nouveau le choix gagnant.
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Christian Grolier est un rédacteur sport très passionné. Écrire à propos des sports qu‘il adore et partager ses informations avec les lecteurs lui procure une immense satisfaction. En dehors de son travail, il s‘adonne à de nombreuses activités sportives. Il fait de la randonnée, du vélo et de la natation. Il est également un grand fan de football. Christian a également un grand intérêt pour le tennis et les jeux vidéo sportifs.