Credit Agricole Italia, 877 millions de bénéfices, les commissions représentent 50% des revenus de base.

Economie & Finance

Crédit Agricole Italia, sous la direction du CEO Giampiero Maioli, a enregistré au cours des neuf premiers mois de 2022 un bénéfice net global de 877 millions d’euros (+12% sur un an), dont 685 millions d’euros pour la société mère française Crédit Agricole. L’activité commerciale est restée dynamique, les prêts à l’économie s’élevant à 95 milliards d’euros et le total des financements à 306 milliards d’euros.

Le seul groupe bancaire Crédit Agricole Italia, en revanche, a clôturé les neuf premiers mois avec un bénéfice consolidé, net des charges liées à l’intégration de Creval, de 1,2 milliard d’euros. 387 millions d’eurosen hausse de +26% en données corrigées par rapport à la même période de l’année précédente. En incluant toutefois les dépenses liées à l’intégration de Credito Valtellinese pour un montant de 21 millions d’euros net d’impôts, le résultat s’est élevé à 365 millions.

Au cours de la période, les prêts à la clientèle sont restés stables par rapport à décembre 2021 (-0,2%), avec une tendance à la hausse au troisième trimestre. Le segment Agri-Agro a progressé (+2% par rapport à décembre 2021) avec une part de marché passant à 6,8% contre 6,1% un an plus tôt. La part de marché des nouvelles demandes de prêts hypothécaires a également augmenté à 6,2 %, contre 5,7 % au troisième trimestre 2021, dans un contexte de ralentissement du marché.

Gestion d’actifs, les commissions atteignent 50 % des revenus de base

La gestion d’actifs a été “affectée négativement par la performance des marchés financiers”. Le stock, net de l’effet marché, affiche une hausse de +3% par rapport à décembre 2021 soutenue par la dynamique positive des flux nets, qui se sont élevés à 1,5 milliard depuis le début de l’année”, explique la banque.

Le financement direct est stable sur le trimestre, mais en baisse par rapport à la fin de l’année précédente (-5,5%). Cette tendance est liée, explique la banque, “à l’optimisation des dépôts volatils des entreprises alors que les dépôts des particuliers restent stables”.

Le chiffre d’affaires est en légère baisse par rapport aux neuf premiers mois de 2021 (-0,7% en données corrigées), mais en croissance par rapport au troisième trimestre supérieur à 2021 (+1% en données corrigées). La performance des commissions a été positive, avec une croissance à la fois sur un an (+2% ajusté) et sur un trimestre (+4% ajusté). Dans ce sens les commissions ont atteint 50 % du total des revenus de base, grâce à la “composante gestion, courtage et conseil (+3 % en glissement annuel ajusté)”.

Le revenu net d’intérêts s’est également amélioré : bien qu’en baisse sur les neuf mois, il a légèrement progressé au troisième trimestre par rapport au deuxième, grâce aux premiers effets de la hausse des taux, qui se sont répercutés positivement sur la production de nouveaux crédits.
Les dépenses d’exploitation sont en baisse (-3% p.a. ajusté)Les dépenses ne sont toujours pas affectées par la composante inflationniste, notamment les dépenses administratives (-5,2% ajusté annualisé) et bénéficient de l’efficacité des systèmes informatiques.

Le résultat d’exploitation a augmenté (+3% p.a. ajusté), avec le ratio coûts/revenus s’élève à 60 %, (soit une amélioration de 120 points de base par rapport à l’année précédente).

Les ajustements de crédit en forte baisse

Les ajustements nets de prêts ont fortement diminué au cours des neuf mois (-35% ajusté annualisé)Le ratio des ajustements sur les prêts, exprimé en points de base, s’est établi à 34 points de base, contre 50 points en 2021. Le ratio des prêts douteux nets passe sous la barre des 2% (1,97%) tandis que celui des prêts douteux bruts atteint 3,4%, tous deux en baisse par rapport à juin 2022..

Fin septembre, le ratio Common Equity Tier I s’élevait à 13,2 %, le ratio de capital total consolidé à 18,8 %. Le niveau de liquidité était également élevé avec un ratio de couverture des liquidités de 248 %. Il s’agit du ratio de couverture des liquidités, qui exprime la capacité d’une institution financière à couvrir les besoins à court terme avec les actifs très liquides détenus dans son portefeuille.

Le Crédit Agricole est présent en Italie, son deuxième marché le plus important, avec environ 17.000 collaborateurs et 5,3 millions de clients grâce à une réalité composée non seulement du groupe bancaire, mais aussi de la Banque de Financement et d’Investissement (CACIB) et de sociétés de Services Financiers Spécialisés (Agos, FCA Bank), de Leasing (Crédit Agricole Leasing du groupe bancaire) et l’affacturage (Eurofactor), la gestion d’actifs et les services aux actifs (Amundi, CACEIS), l’assurance (Crédit Agricole Vita, Crédit Agricole Assicurazioni, Crédit Agricole Creditor Insurance) et la gestion de patrimoine (CA Indosuez Wealth Management en Italie et CA Indosuez Fiduciaria).

A Euronext Paris, le Crédit Agricole a perdu aujourd’hui 3,85% à 9,33 euros pour une capitalisation de 28,3 milliards d’euros tandis que le Cac 40 était dans le rouge de 0,4%.(reproduit confidentiellement)