Brics, le Maroc nie : pas d’adhésion et ne participera pas au sommet de Johannesburg

Economie & Finance

Le Maroc s’est abstenu de demander l’adhésion à l Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et sera absent du prochain sommet en Johannesburg du 22 au 24 août, comme l’a confirmé samedi 19 août l’agence de presse nationale Map. Citant une source anonyme à la Farnesina, l’agence a déclaré qu’il n’y avait jamais eu d’intention de répondre positivement à l’invitation ou de participer à la réunion à quelque niveau que ce soit.

Critique de l’Afrique du Sud

La source souligne que le sommet a été organisé unilatéralement par le gouvernement sud-africain : “L’Afrique du Sud a toujours adopté des positions défavorables et bien ancrées sur la question de l’immigration clandestine”. Sahara marocain“. “Pretoria a donc constamment pris des mesures qui portent atteinte aux intérêts fondamentaux du Maroc, tant au niveau national qu’au sein de l’Union africaine”.

Critiquant la La diplomatie sud-africaine pour son approche apparemment extemporanée et imprévisible de l’organisation d’événements, la source proche de la Farnesina a indiqué que l’Afrique du Sud a lancé des invitations à un nombre considérable de pays, sans justification valable et sans consulter les autres membres des Brics.

Bien que le Maroc entretienne des relations bilatérales avec les autres pays membres des Brics et reste attaché au multilatéralisme, n’a pas officiellement cherché à devenir membre. C’est la position dictée par la source ministérielle.

La question de l’adhésion potentielle de l’Union européenne à l’Union européenne est également au centre des discussions du prochain sommet. de l’élargissement du groupeavec l’Afrique du Sud notant que plusieurs nations ont exprimé leur intérêt à rejoindre le groupe. Les relations tendues entre l’Afrique du Sud et le Maroc, attribuées au soutien de l’Afrique du Sud à la quête du Front Polisario pour un État indépendant au Sahara occidental, un territoire que le Maroc considère comme sien, ont toutefois influencé la dynamique entre les deux nations.

L’ordre économique des Brics

Les économies du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud ont progressé au cours des 20 dernières années à un rythme annuel moyen bien supérieur à celui de l’Europe et des États-Unis. Il en va de même pour les habitants : en 2023, les Brics représenteront plus de 41 % de la population mondiale. de la population et représentent 24 % du PIB mondial et environ 16 % du commerce international. Bien qu’inférieur aux prévisions d’avant la crise, le commerce international des Brics a été dynamique ces deux dernières années. Au cours du premier semestre 2022, les exportations ont augmenté de 6,8 % en valeur par rapport au troisième trimestre 2021 (+2,4 % en quantité), tandis que les importations ont progressé de +12,8 % en valeur.

Pour les analystes d’Ebury, l’avenir est toutefois préoccupant : le PIB de l’Inde diminuera de 0,6 % en 2023 et celui de la Russie de 2,3 % en 2022. En réponse, les Brics réfléchissent depuis un certain temps à la création d’une monnaie unique qui servirait de monnaie de réserve : elle serait basée sur les cinq monnaies des pays qui en font partie. L’objectif est de créer une nouvelle système monétaire international qui leur soit plus favorable pour les échanges commerciaux tout en réduisant de plus en plus le rôle du dollar dans les paiements. En d’autres termes, frapper la puissance financière de l’Occident sur le marché mondial. ()