Bourse, Milan s’agite, Tod’s dépasse le prix de l’offre. Écart par rapport à 220 malgré le sauvetage de la BCE

Economie & Finance

Bourses européennes en légère baisse en début de séance (-0,22% le Dax, -0,15% le Cac40, -0,34% le Ftse100 et -0,10% à 22.329 points sur le Ftse Mib, avec l’action Tod’s qui n’a pas ouvert dans un premier temps après l’offre publique d’achat de Diego Della Valle à 40 € par action ; à la reprise des échanges, elle était en hausse de 21,9 % à 40,74 €), tandis que les futures de Wall Street étaient en hausse fractionnée (+0,20 % sur le Dow Jones et +0,05 % sur le S&P500) alors que les tensions persistaient entre la Chine et les États-Unis au sujet de Taiwan. La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, a déclaré lors d’une visite à Taipei que “si nous respectons la politique d’une seule Chine, la solidarité des États-Unis avec Taïwan est plus importante que jamais”. “Nous voulons que Taïwan ait toujours la liberté avec la sécurité, nous ne reculons pas”, a-t-elle ajouté, s’exprimant aux côtés de la présidente, Tsai Ing-wen.

Pelosi de Taïwan : nous sommes des partisans du statu quo

“Nous sommes des partisans du statu quo, nous ne voulons pas que quelque chose arrive à Taïwan par la force”, a insisté le président de la Chambre. Interrogée sur les conséquences économiques auxquelles Taïwan sera confronté à la suite de sa visite, Mme Pelosi a déclaré que le US Chips Act ouvre la porte à une amélioration des échanges économiques, ajoutant que les atouts de Taïwan “résident dans son progrès technologique et son développement démocratique”. En réponse, Pékin a convoqué l’ambassadeur américain, annoncé des essais militaires et interrompu certains échanges avec Taïwan. Mais il n’a pas exclu une rencontre entre Xi Jinping et Joe Biden. Le Japon a fait part à la Chine de son inquiétude concernant les exercices de tir réel prévus dans le détroit de Taiwan. Le chef de cabinet du gouvernement japonais, Hirokazu Matsuno, a expliqué que Tokyo appelle une nouvelle fois à “la résolution pacifique de la question du détroit”.

Selon certains responsables de la Fed, le travail sur l’inflation est loin d’être terminé.

Les discours de certains responsables de la Fed sont attendus entre l’après-midi et le soir : le président de la Fed de Philadelphie, M. Harker, à 16h30, la Fed de Richmond, M. Barkin, à 17h45, et la Fed de Minneapolis, M. Kashkari, à 20h30. Le 2 août, Mary Daly, Loretta Mester et Charles Evans ont clairement indiqué que la banque centrale américaine reste résolue sur la nécessité d’une politique restrictive. En particulier, résume Reuters, le président de la Fed de San Francisco, M. Daly, a prévenu que le travail sur l’inflation était “loin d’être terminé” et sa collègue de Cleveland, Mme Mester, a souligné qu’il faudrait plusieurs mois de preuves convaincantes que les prix se rapprochent de l’objectif pour pouvoir assouplir la politique. Le président de la Fed de Chicago, M. Evans, a évoqué la possibilité d’une hausse des taux de 50 ou 75 points de base en septembre.

L’écart Btp/Bund diminue alors que la BCE achète 9,8 milliards d’euros d’obligations du gouvernement italien en juillet.

Dans l’attente des interventions de la Fed, le rendement du Trésor américain à 10 ans tombe à 2,725%. Celui du Btp à 10 ans, en revanche, passe à 3,048 %, l’écart Btp/Bund atteignant 222 points de base, la BCE ayant acheté pour 9,8 milliards d’euros d’obligations d’État italiennes en juillet pour calmer l’écart. Ce matin dans le primaire, ajoute Reuters, l’Allemagne, qui met à disposition 1,5 milliard d’euros de Bunds de mai 2038, et la Grèce, qui offre 625 millions d’euros d’obligations d’État à trois mois, passent également à l’action. ()