Avertissement de Ft : l’Italie est menacée par la hausse des taux de la BCE. Mais le marché l’ignore. Voici pourquoi

Economie & Finance

Avec une nouvelle hausse des taux d’intérêt par la Banque centrale européenne, l’Italie serait le pays de la zone euro le plus susceptible de connaître une crise de la dette. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par la Commission européenne. Financial Times parmi plusieurs économistes. Toutefois, cette enquête n’a bouleversé mardi 3 janvier ni le Btp 10 ans, dont le rendement est passé de 4,61% à 4,46%, ni la Piazza Affari, qui a augmenté de 1,5%.

L’Italie plus exposée que d’autres aux mouvements de politique monétaire

Selon neuf des dix analystes interrogés, le pays dirigé par Giorgia Meloni serait donc le plus exposé à une “baisse non corrélée de son marché obligataire”. Selon le journal économique et financier britannique, le déficit italien passera de 5,6 % du PIB en 2022 à 4,5 % en 2023 et 3 % l’année suivante.

Le site dette publique La dette italienne reste l’une des plus élevées d’Europe, avec un peu plus de 145 % du produit intérieur brut. Les coûts d’emprunt de Rome ont fortement augmenté depuis que la BCE a commencé à relever ses taux d’intérêt l’été dernier. Le rendement des obligations à 10 ans a dépassé 4,6 % la semaine dernière, soit près de quatre fois le niveau d’il y a un an et 2,1 points de pourcentage de plus que le rendement équivalent des obligations allemandes. Pour leur part, le gouvernement et les ministres italiens ont déjà commenté les mesures prises par Francfort, qualifiant le resserrement monétaire d'”agressif”.

La Banque centrale européenne “a une autonomie que nous respectons”, mais “comme je le vois dans la situation actuelle, il vaudrait mieux éviter de faire des choix plus mauvais et surtout il serait utile de bien gérer la communication sur les choix qui sont faits”, avait déjà souligné le Premier ministre, Giorgia Meloni, répondant lors de sa conférence de presse de fin d’année à une question sur les récentes décisions de la BCE en matière de taux d’intérêt.

Or, précisément sur le thème de la dette, les analystes d’Equita Sim rappellent les propos rapportés à la presse italienne par le président de l’Union européenne.Abi, Antonio Patuelliselon lequel nous assistons à une forte concurrence entre les institutions en matière de collecte de liquidités, car la décision de la BCE de modifier unilatéralement les règles de financement des opérations de refinancement à long terme entraîne des remboursements anticipés de liquidités, ce qui pousse vers le financement par la clientèle. Pour M. Patuelli, la concurrence accrue sur de telles initiatives augmentera la part des obligations d’État détenues par les Italiens et les banques.

Le Royaume-Uni connaîtra la plus grave récession des pays du G7.

Pas seulement l’Italie. Les conditions quelque peu différentes d’autres pays comme le Royaume-Uni restent également au centre de l’attention des experts. Selon une enquête distincte menée auprès de plus de 100 économistes basés au Royaume-Uni, également réalisée par la Financial Timesle Grande-Bretagne est destiné à vivre l’une des la pire récession parmi les économies du G7. La reprise de 2023 dans le pays du roi Charles III sera la plus lente et la plus faible parmi les sept nations. ()