La saison des résultats du troisième trimestre pour le secteur financier italien (qui comprend les banques, la gestion d’actifs et Poste Italiane) débutera le 25 octobre avec la réunion du conseil d’administration d’Unicredit et se terminera le 10 novembre avec Azimut, BFF Bank et Credem. L’analyste Giovanni Razzoli de la Deutsche Bank, dans un rapport recueilli par milanofinanza.it, dit s’attendre à “un ensemble de résultats positifs, avec des bénéfices cumulés de 3,25 milliards d’euros, en baisse par rapport aux 3,59 milliards d’euros de l’année dernière”, compte tenu d’un ralentissement de la génération de bénéfices dans les prochains trimestres en raison de l’environnement macroéconomique très difficile.
Banques : 2,53 milliards d’euros de bénéfices avec un coût du risque de 48 points de base
Selon les prévisions de l’expert, les banques italiennes devraient à elles seules afficher des bénéfices cumulés de 2,53 milliards d’euros, contre 2,79 milliards d’euros l’an dernier, avec des revenus d’intérêts nets de 6,06 milliards d’euros, en hausse de 8 % sur un an et de 2 % sur un trimestre. “Selon nous, la performance du revenu net d’intérêt et la mise à jour des orientations devraient être les principaux catalyseurs de cette saison des résultats, tandis que nous prévoyons une accélération plus significative au cours des deux prochains trimestres, car l’Euribor moyen, 0,42% pour 3 mois, devrait progressivement rattraper le niveau au comptant, actuellement autour de 1,3%. Alors que le coût du risque devrait atteindre 48 points de base contre 33 points de base au troisième trimestre 2021 (37 points de base au deuxième trimestre 2022), dans un contexte où les taux de défaut devraient rester sensiblement stables, autour de 1%”, a estimé M. Razzoli.
Gestion d’actifs : bénéfice de 293 millions, amélioration probable des prévisions de revenus nets d’intérêts.
En revanche, les sociétés de gestion d’actifs devraient afficher un bénéfice net cumulé de 293 millions d’euros, contre 357 millions d’euros au troisième trimestre 2021, la baisse des revenus de commissions (-7% sur un an) devant compenser l’accélération des revenus nets d’intérêts (+37% sur un an, contre +25% au deuxième trimestre). “Nous nous attendons à ce que l’accent soit mis sur l’amélioration des prévisions de revenus nets d’intérêts pour 2022 et 2023, dans un contexte où la sensibilité de ce poste à la hausse des taux est encore sous-estimée”, a déclaré Razzoli. Dans le même temps, l’activité de négociation est restée forte en septembre, tous les principaux acteurs du secteur faisant état de chiffres d’entrées satisfaisants.
Tous les achats de la Deutsche Bank
Parmi les banques italiennes, Deutsche Bank recommande d’acheter (buy) Banco Bpm (prix cible à 3,8 euros), Intesa Sanpaolo (prix cible à 2,6 euros), Unicredit (prix cible à 13,9 euros) et BFF bank (prix cible à 8,7 euros), parmi les valeurs de gestion d’actifs Azimut (prix cible à 26,3 euros), Banca Generali (prix cible à 35,3 euros), Banca Mediolanum (prix cible à 9,7 euros) et Fineco (prix cible à 15,9 euros). En revanche, elle a une note de maintien sur Banca Popolare di Sondrio (prix cible à 4,2 €), Credem (prix cible à 6,3 €), Mediobanca (prix cible à 9,8 €), Mps (prix cible à 33 €) et Poste Italiane (prix cible à 12,1 €). ()
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