Bourse, Europe dans le rouge, Ftse Mib sous 21 400. Le rendement de la Btp frôle à nouveau les 4 %.

Economie & Finance

Les Bourses européennes ont fortement chuté en début de séance (-1,09% le Dax, -0,69% le Cac40, -0,76% le Ftse100 et -0,75% à 21.319 points le Ftse Mib) dans le sillage des asiatiques et des futures de Wall Street (-0,08% le Dow Jones et -0,07% le S&P500). Le ralentissement du commerce extérieur de la Chine en août a pesé sur le sentiment du marché. En effet, les exportations ont augmenté de 7,1 % en glissement annuel, par rapport à la hausse de 18 % enregistrée en juillet et montrant une dynamique moins solide que celle attendue par les économistes. Les importations ont également été plus faibles, n’augmentant que de 0,3 % en août, contre 2,3 % en juillet, et ne répondant pas aux attentes.

Probabilité supérieure à 70% que la Fed augmente ses taux de 75 points de base en septembre, le 8 septembre la BCE fera de même.

Les marchés escomptent une probabilité de plus de 70% que la Fed augmente les taux de 75 points de base en septembre. Les attentes des marchés se concentrent évidemment sur la décision de la BCE qui, sauf surprise de dernière minute, devrait relever ses taux de 75 points de base le 8 septembre, plongeant ainsi l’Europe dans la récession. Plusieurs discours de banquiers centraux sont prévus tout au long de la journée : à 10h20, McCaul (BCE) devrait s’exprimer, à 11h00 Bailey (BoE), à 11h20 Fernandez-Bollo (BCE), à 18h35 Brainard (Fed), à 19h15 af Jochnick (BCE) et à 20h00 Barr (Fed). La publication du Livre beige de la Fed est prévue au même moment.

Le rendement de la Btp frôle à nouveau les 4 %.

Dans le domaine obligataire, le rendement du Trésor à 10 ans est passé à 3,355 % et celui du Btp à 10 ans à 3,954 %, l’écart Btp/Bund ayant légèrement diminué pour atteindre 231 points de base. L’Allemagne a offert 1,5 milliard de Bund mai 2038 avec un coupon de 1%. Hier soir, le Trésor italien a annoncé qu’environ 75 % du deuxième Btp vert, lancé le 6 septembre, avec des commandes de plus de 40 milliards, sont allés à des investisseurs étrangers. En outre, Via XX Settembre a annoncé qu’elle offrirait 7 milliards d’euros de BOT à 12 mois lors de l’enchère Bot du vendredi 9 septembre.

Le dollar reste fort par rapport à l’euro, c’est pourquoi il est bon pour l’Italie

Par ailleurs, l’euro peine à se reprendre face au dollar, valant 0,99069 (+0,08%). Selon les analystes d’Ing, le billet vert devrait maintenir ses gains pour le reste de l’année et une nouvelle hausse de 5 % n’est pas à exclure. Selon les experts, la monnaie est soutenue par la Réserve fédérale “faucon”, qui semble heureuse de relever les taux d’intérêt à près de 4 %, et par l’indépendance énergétique des États-Unis. Le dollar semble également être la monnaie refuge “prééminente”.

Pour Fabrizio Barini d’Integrae Sim, vingt-cinq points de dévaluation de l’euro par rapport au dollar ont un double effet : une compétitivité accrue pour les exportations et une inflation importée. Lequel de ces deux effets pèse le plus sur l’économie ? “Pour l’Italie, le bilan est jusqu’à présent positif. Du côté des exportations, le pays affiche de très bons résultats : +7% par rapport à la période pré-pandémique, +22,4% par rapport à 2021. Cette croissance est due à la fois à l’effet prix/inflation et aux volumes. L’Italie gagne donc des parts de marché sur les marchés du commerce mondial. Le Made in Italy retrouve plus rapidement que d’autres économies les valeurs d’avant la pandémie, comme dans le cas de l’Allemagne, grâce aussi aux caractéristiques de son système de production”, a poursuivi M. Barini. Et les perspectives sont tout aussi positives : la demande étrangère reste forte. Le problème est que la crise énergétique pourrait limiter la réponse à cette demande”.

La production industrielle allemande en juillet ne déçoit pas

Entre-temps, le chiffre de la production industrielle allemande pour le mois de juillet a déjà été publié, et il a diminué de 0,3 % en glissement mensuel. Sur une base annuelle, le chiffre a diminué de 1,1 pour cent. La lecture cyclique a été légèrement meilleure que le consensus des économistes à -0,4 % en glissement mensuel. Enfin, la production du secteur manufacturier a diminué de 1 % par rapport au mois précédent, tandis que celle du secteur de la construction a augmenté de 1,4 % en glissement mensuel. L’agenda macroéconomique comprendra à 10h00 les ventes au détail de juillet en Italie (précédent : +1,4% en glissement annuel), à 11h00 le PIB final du deuxième trimestre de la zone euro (préliminaire : +0,6% en glissement trimestriel, +3,9% en glissement annuel ; consensus : +0,6% en glissement trimestriel, +3,9% en glissement annuel) et l’emploi final du deuxième trimestre (préliminaire : +0,3% en glissement trimestriel ; consensus : +0,3% en glissement trimestriel). A 13h00, l’indice hebdomadaire des demandes de prêts hypothécaires américains (précédent : -3,7% à 260,1 points), à 14h30 la balance commerciale de juillet (précédent : -79,6 milliards de dollars ; consensus : -72,3 milliards de dollars) et à 16h30 les stocks hebdomadaires de pétrole (précédent : -3,326 millions de barils à 418,346 millions).

Le prix du gaz augmente à nouveau, mais Poutine ne gagne pas la guerre de l’énergie

Le signe moins prévaut parmi les produits de base, mais pas dans le cas du gaz. Les prix du pétrole ont baissé avec le Wti à 85,73 dollars le baril (-1,32%) et le Brent à 91,81 dollars le baril (-1,10%). Alors qu’il n’est passé que brièvement sous la barre des 1 700 dollars l’once, l’or se négocie désormais à 1 710 dollars l’once, en baisse de 0,14 %. À la bourse du gaz d’Amsterdam, le prix du gaz à terme de référence a grimpé à 242 euros par MWh (+0,90 %) deux jours avant la réunion extraordinaire des ministres européens de l’énergie, qui doivent adopter de nouvelles mesures pour endiguer la flambée des prix. Mais le président russe Vladimir Poutine ne gagne pas la guerre de l’énergie, selon M. Barini, voici pourquoi.

“Avec la fermeture du Nord Stream gadotto, la Russie perd son principal client. À court terme, la forte hausse des prix pourrait apporter quelques avantages, mais à moyen terme, la perspective est celle d’une relation d’offre nulle. La Russie possède également d’importantes installations de production d’énergie dans des zones complexes qui sont gérées par des sociétés étrangères”, a expliqué M. Barini. En travaillant de manière indépendante, il pourrait être très difficile de garantir un niveau d’efficacité adéquat. Ensuite, il y a l’accélération vers les sources d’énergie alternatives et le changement du système énergétique mondial, qui mène vers un point de non-retour en ce qui concerne les “combustibles fossiles”.

A Milan, le pétrole et les services publics font mal, Tod’s résiste en attendant les comptes du premier semestre 2022.

Sur la Piazza Affari, reflet de la crise énergétique, les valeurs pétrolières telles que Eni (-1,27% à 11,8 €), Saipem (-1,34% à 0,675 €) et Tenaris (-1,34% à 13,61 euros) et des services publics tels que A2A (-2,31% à 1,05 euro), Snam (-0,28% à 4,7 euros), Terna (-0,62% à 7,07 euros), Italgas (-0,69% à 5,05 euros) et Enel (-0,28% à 4,66 euros). Entre autres, Comal, société opérant dans le secteur de l’ingénierie des installations pour la production d’énergie à partir de sources solaires, a signé, par le biais de sa filiale BC Renewable Energy, un accord-cadre avec Enel Green Power, portant sur la construction de centrales photovoltaïques d’une puissance totale maximale de 287 MW, pour un montant maximal de 95 millions d’euros, plus 3,2 millions d’euros pour le service optionnel O&M, valable pendant trois ans sur l’ensemble du périmètre national.

Par ailleurs, les conseils d’administration d’Exor (-0,76% à 62,5 euros) et de Tod’s (+0,05% à 40,3 euros) se réunissent aujourd’hui pour analyser les comptes du premier semestre 2022. Ferragamo les a publiés le 6 septembre, alors que le marché était déjà fermé, avec une hausse de 3,86% à 15,89 €. Au cours des six premiers mois de l’année, elle a fait état d’un chiffre d’affaires en hausse de 20,3% par rapport à l’année précédente, à 630 millions d’euros (+17% à taux de change constants), d’un ebitda en hausse de 24,4% à 180 millions d’euros, d’un ebit à 95 millions d’euros (+44,7%) et d’un bénéfice net de 62 millions d’euros (+85,2%).

Puis a chuté de 0,74% à 0,2015 euro Tim après que, dans un message aux dirigeants du groupe, l’administrateur délégué, Pietro Labriola, ait déclaré que la tendance positive observée au premier semestre de l’année s’est poursuivie en juillet et août. “Plusieurs banques d’investissement nous disent que la valeur moyenne de la somme des actions de Tim est bien supérieure à ce qu’elles nous disaient précédemment”, a-t-il ajouté. Les ventes ont également pesé sur STM (-0,42% à 34,78 €), les ventes mondiales de semi-conducteurs ayant augmenté de 7% en juillet, ce qui constitue un ralentissement par rapport aux mois précédents. Enfin, la Consob a approuvé le document d’offre pour l’offre volontaire d’acquisition totale promue par Esprinet (+0,17% à 6,02 euros) sur les actions ordinaires de Cellularline (+0,27% à 3,73 euros), une opération qui débutera le 19 septembre et se terminera le 14 octobre. ()