Bourse, Europe attendue en forte baisse à la veille de la réunion de la BCE | LA VIDÉO

Economie & Finance

Les bourses européennes étaient attendues en forte baisse en début de séance (-1,09% pour le future Eurostoxx50) dans le sillage des marchés asiatiques et des futures de Wall Street (-0,32% pour le Dow Jones et -0,33% pour le S&P500). Le ralentissement du commerce extérieur de la Chine en août a pesé sur le sentiment du marché. En effet, les exportations ont augmenté de 7,1 % en glissement annuel, par rapport à la hausse de 18 % enregistrée en juillet et montrant une dynamique moins solide que celle attendue par les économistes. Les importations ont également été plus faibles, n’augmentant que de 0,3 % en août, contre 2,3 % en juillet, et ne répondant pas aux attentes. Depuis des mois, les performances économiques de la Chine sont minées par les nouveaux bouclages décidés par Pékin dans plusieurs régions clés du pays, poursuivant sa stratégie de ” zéro-covidence “.

Plus de 70% de probabilité que la Fed augmente ses taux de 75 points de base, le 8 septembre la BCE fera de même.

Une pression supplémentaire a été exercée sur l’indice du dollar, qui a atteint de nouveaux sommets en 20 ans après que les données du secteur des services américain ont dépassé les attentes. Les marchés tablent désormais sur une probabilité de plus de 70 % que la Fed relève ses taux de 75 points de base en septembre. Les attentes du marché sont évidemment centrées sur la décision de la BCE qui, sauf surprise de dernière minute, devrait relever ses taux de 75 points de base le 8 septembre, plongeant ainsi l’Europe dans la récession. Plusieurs discours de banquiers centraux sont prévus tout au long de la journée : à 10h20, McCaul (BCE) devrait s’exprimer, à 11h00 Bailey (BoE), à 11h20 Fernandez-Bollo (BCE), à 18h35 Brainard (Fed), à 19h15 af Jochnick (BCE) et à 20h00 Barr (Fed). La publication du Livre beige de la Fed est prévue au même moment. Par anticipation, le dollar reste fort face à l’euro, qui vaut 0,9897 (-0,02%). Au contraire, dans le domaine obligataire, le rendement du Trésor à 10 ans est passé à 3,348% et celui du Btp à 10 ans à 3,952%.

La production industrielle allemande en juillet ne déçoit pas

Le chiffre de la production industrielle allemande pour le mois de juillet a déjà été publié, et il a baissé de 0,3 % en glissement mensuel. Sur une base annuelle, le chiffre a diminué de 1,1 pour cent. La lecture cyclique est légèrement meilleure que le consensus des économistes à -0,4 % en glissement mensuel. Enfin, la production du secteur manufacturier a diminué de 1 % par rapport au mois précédent, tandis que celle du secteur de la construction a augmenté de 1,4 % en glissement mensuel. L’agenda macroéconomique comprendra à 10h00 les ventes au détail de juillet en Italie (précédent : +1,4% en glissement annuel), à 11h00 le PIB final du deuxième trimestre de la zone euro (préliminaire : +0,6% en glissement trimestriel, +3,9% en glissement annuel ; consensus : +0,6% en glissement trimestriel, +3,9% en glissement annuel) et l’emploi final du deuxième trimestre (préliminaire : +0,3% en glissement trimestriel ; consensus : +0,3% en glissement trimestriel). A 13h00, l’indice hebdomadaire des demandes de prêts hypothécaires américains (précédent : -3,7% à 260,1 points), à 14h30 la balance commerciale de juillet (précédent : -79,6 milliards de dollars ; consensus : -72,3 milliards de dollars) et à 16h30 les stocks hebdomadaires de pétrole (précédent : -3,326 millions de barils à 418,346 millions).

Le signe moins prévaut parmi les produits de base, les prix du gaz restent stables

Le signe moins prévaut parmi les produits de base. Les prix du pétrole ont baissé avec le Wti à 85,39 dollars le baril (-1,7 pour cent) et le Brent à 91,5 dollars le baril (-1,4 pour cent). Bien qu’il ne soit passé que brièvement sous la barre des 1 700 dollars l’once, l’or s’échange désormais à 1 707 dollars l’once, soit une baisse de 0,32 %. À la bourse du gaz d’Amsterdam, le futur gaz de référence est stable à 240 EUR par MWh. Deux jours avant la réunion extraordinaire des ministres européens de l’énergie, les ambassadeurs examinent les projets de plan d’urgence pour l’hiver.

Pour assurer un meilleur fonctionnement du Title Transfer Facility (Ttf), le marché d’Amsterdam où est fixé le prix de référence européen du gaz naturel, Bruxelles, rapporte Websim, explore l’hypothèse de le soumettre “à une supervision financière” par l’Esma, “pour éviter d’éventuels mouvements spéculatifs”. Il est également envisagé de développer d’autres indices de référence complémentaires au Ttf, capables de mieux refléter les différences entre les pays. Concernant la maîtrise du prix du gaz importé de Russie par gazoducs, il y a deux hypothèses, un plafond réel, ou la mise en place d’une entité européenne unique pour acheter du gaz à un certain prix, qui ne devrait pas descendre en dessous de 35 euros par mégawattheure.

A Milan pour suivre Exor et Tod’s avec les CA sur les comptes du premier semestre 2022.

Sur la Piazza Affari, reflet de la crise énergétique, les valeurs pétrolières comme Eni, Saipem et Tenaris et les services publics comme A2A, Snam, Terna, Italgas, Hera, Iren et Enel sont toujours à suivre. Entre autres, Comal, société active dans le secteur de l’ingénierie des installations pour la production d’énergie à partir de sources solaires, a signé, par l’intermédiaire de sa filiale BC Renewable Energy, un accord-cadre avec Enel Green Power, relatif à la construction de centrales photovoltaïques d’une puissance totale maximale de 287 MW, pour un montant maximal de 95 millions d’euros, plus 3,2 millions d’euros pour le service optionnel O&M, valable pendant trois ans sur l’ensemble du périmètre national.

Par ailleurs, les conseils d’administration d’Exor et de Tod’s se réunissent aujourd’hui pour analyser les comptes du premier semestre 2022. Ferragamo les a publiés le 6 septembre, alors que le marché était déjà fermé, en soulignant qu’au cours des six premiers mois de l’année, les revenus ont augmenté de 20,3 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 630 millions d’euros (+17 % à taux de change constants), l’ebitda a augmenté de 24,4 % pour atteindre 180 millions d’euros, l’ebit de 95 millions d’euros (+44,7 %) et le bénéfice net de 62 millions d’euros (+85,2 %).

Focus également sur Tim : dans un message aux managers du groupe, l’administrateur délégué, Pietro Labriola, a déclaré que la tendance positive observée au premier semestre s’est poursuivie en juillet et août. “Plusieurs banques d’investissement nous disent que la valeur moyenne de la somme des actions de Tim est bien supérieure à ce qu’elles nous disaient précédemment”, a-t-il ajouté. Enfin, il convient de noter que la Consob a approuvé le document d’offre relatif à l’offre volontaire d’acquisition totale promue par Esprinet sur les actions ordinaires de Cellularline, une opération qui débutera le 19 septembre et se terminera le 14 octobre. ()