Bourse, Pelosi demain à Taiwan. Le Ftse Mib accélère à la baisse

Economie & Finance

Les marchés boursiers européens restent en baisse (-0,65% le Dax, -0,52% le Cac40, +0,04% le Ftse100 et -0,79% à 22.251 points du Ftse Mib) ainsi que les futures de Wall Street (-0,43 le Dow Jones et -0,63% le S&P500), tandis que l’avion de l’US Air Force emmenant Nancy Pelosi en Malaisie a quitté Kuala Lumpur et, selon les rumeurs, se dirige vers Taïwan, où elle doit rencontrer le président Tsai Ing-wen demain.

L’avion de Pelosi quitte la Malaisie, apparemment à destination de Taipei.

“Les opérateurs doivent également faire face à la perspective de tensions accrues entre les États-Unis et la Chine au sujet de Taïwan, qui s’ajoutent à l’incertitude géopolitique actuelle déjà provoquée par la guerre en Ukraine. Cependant, bien que ces moteurs de marché soient incertains, l’action des prix d’aujourd’hui peut également être considérée comme une correction technique, les marchés corrigeant et établissant un nouveau bas après la récente rupture d’une résistance majeure”, a commenté Pierre Veyret, analyste technique chez ActivTrades.

La baisse de l’appétit pour le risque, qui commence à se manifester, est également due au fait que certains investisseurs ont préféré prendre leurs bénéfices après la solide performance de juillet et avant une nouvelle série de nouvelles macroéconomiques. Les données JOLT américaines, la réunion de l’Opep+ le 3 août, la décision de la BoE le jeudi 4 août et le NFP américain le vendredi sont parmi les événements susceptibles de maintenir les marchés significativement volatils cette semaine, selon Veyret.

Plus de volatilité attendue sur les marchés d’actions

L’environnement macroéconomique continue de connaître une inflation élevée et, plus inquiétant encore, un large éventail de sous-composants font état d’une nouvelle hausse des prix. Les banques centrales en sont bien conscientes et, en réaction, elles accélèrent leur resserrement monétaire. Aux États-Unis, la Fed est en train de procéder à un relèvement complet des taux, avec une augmentation pouvant atteindre 75 points de base. Dans la zone euro, la BCE a été plus lente à changer son langage pour communiquer un resserrement de la politique monétaire. Pour la Banque centrale européenne, le problème de l’inflation est plus difficile à maîtriser car il est largement généré du côté de l’offre : il est donc peu crédible qu’une limitation de la demande par une hausse des taux ait un impact à court terme sur l’inflation.

“Le résultat est qu’à une période de l’année historiquement caractérisée par une forte volatilité du marché, nous sommes confrontés à une grande variété de problèmes. L’augmentation du coût de la vie a déclenché des manifestations de travailleurs qui pourraient déboucher sur de nouveaux accords salariaux, ce qui pourrait accélérer la spirale inflationniste. La guerre en Ukraine ne montre malheureusement aucun signe d’apaisement, et les prix des matières premières, bien qu’ayant baissé récemment en raison des craintes de récession, restent obstinément élevés”, a souligné l’équipe d’investissement de Fineco Asset Management. Le Royaume-Uni traverse une crise politique et, d’une manière générale, les dirigeants des puissances occidentales voient leur cote de popularité baisser, dans un contexte d’inflation et de ralentissement économique post-crise. En Italie, où Mario Draghi a contribué à ce que le pays soit le principal bénéficiaire du Fonds de relance, avec 191 milliards d’euros de prêts (dont la plupart sont liés à des réformes), les préparatifs des élections anticipées prévues le 25 septembre sont en cours.

Fineco Asset Management : le bouclier anti-spreads n’empêchera pas la crise

Afin d’anticiper l’élargissement des spreads dû au poids financier de la hausse des taux, la BCE a promu un nouvel instrument anti-défaut : l’idée est de disposer d’un bouclier si complet et rapide qu’il pourra limiter les spreads et garantir la stabilité. Toutefois, l’annonce du nouvel “instrument de protection du transport” ou IPT a semblé discrète, car elle était assortie de limitations et de conditionnalités. Il semblait donc refléter, plutôt qu’une déclaration d’unité, des rumeurs de désaccord entre les membres. Cette combinaison de nouveaux développements est susceptible d’entraîner une plus grande volatilité à court terme sur les marchés. Certes, la BCE a indiqué qu’elle était prête à agir avec un instrument théoriquement illimité, et il n’y a aucune raison de remettre en cause cette résolution, mais le bouclier est susceptible d’être utilisé pour résoudre une crise plutôt que pour la prévenir”, a averti Fineco Asset Management.

Les rendements des obligations d’État continuent de baisser

Les rendements obligataires (Btp 10 ans à 2,954% et Trésor américain 10 ans à 2,553%) commencent à refléter la réalité d’un environnement de taux d’intérêt plus élevés et les opportunités d’achat d’obligations et d’actions devraient devenir plus claires et plus attractives après l’été. Le taux de change euro/dollar a évolué à 1,02387 (-0,21%) et parmi les produits de base, le prix du gaz européen est resté élevé à 205,9 euros par mégawattheure (+2,5%). Quant au pétrole, le Brent a glissé de 0,38% à 99,65 dollars le baril et le Wti de 0,30% à 93,61 dollars le baril. L’or a augmenté de 8+0,11% à 1.789 dollars l’once).

Tim, Leonardo et Banco Bpm en hausse à Milan

Sur la liste milanaise, seule une poignée de valeurs montent à contre-courant comme Tim (+1,22%), Leonardo (+2,09%), Inwit (+0,69%) et Banco Bpm (+1,08%). A l’inverse, les ventes s’accumulent sur Saipem, bien qu’elle ait reçu un E&amp ;C offshore d’Enimed, une société du groupe Eni, pour le transport et l’installation d’un gazoduc qui reliera les quatre puits des champs Argo et Cassiopea à la côte sicilienne (l’accord est d’une valeur d’environ 300 millions d’euros), Moncler, DiaSorin, Campari et Amplifon ont tous perdu plus de deux points de pourcentage. ()