Transition énergétique : pourquoi l’Europe doit se concentrer sur le nucléaire et l’hydrogène

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Les rumeurs concernant l’épuisement rapide des combustibles fossiles sont courantes et sont souvent mises à jour avec des dates de plus en plus proches. La réalité des faits est pourtant tout autre. Les gisements existants de pétrole, de gaz naturel et de charbon, combinés, garantissent des réserves qui, au rythme de consommation actuel, ne seront pas épuisées avant plusieurs décennies. De plus, le calcul ne tient pas compte des gisements qui n’ont pas encore été découverts ou qui ont un énorme potentiel d’exploitation (par exemple, le gisement offshore de Stabroek au large de la Guyane, qui a une capacité potentielle de 1,2 million de barils par jour).

De plus en plus d’énergies renouvelables. Mais pas assez

Malgré cela, l’intérêt pour les énergies renouvelables a ouvert de nouveaux champs d’intérêt dans le scénario énergétique mondial, permettant même aux pays pauvres en ressources de diversifier leurs sources d’énergie. Mais la possibilité d’un monde uniquement basé sur les énergies renouvelables est encore lointaine. La première entreprise à en avoir fait les frais a été Bp, dont le précédent PDG, Bernard Looney, avait misé gros sur la diversification du pétrole au profit des énergies renouvelables. Le résultat à l’époque a été une sous-performance de l’action par rapport à ses concurrents en raison de la réduction des revenus des activités pétrolières. La principale difficulté de la transition énergétique réside dans le fait que l’on dispose, d’une part, d’une source limitée, relativement bon marché mais polluante et, d’autre part, d’une source propre, illimitée mais onéreuse. L’objectif ultime ne devrait toutefois pas être de se lancer à corps perdu dans l’une ou l’autre option, mais plutôt d’embrasser un spectre plus large de solutions.

Pas seulement les énergies renouvelables : quelles opportunités avec le nucléaire et l’hydrogène ?

En effet, il existe d’autres alternatives potentielles pour la transition verte. Un exemple pourrait être l’énergie nucléaireune source non renouvelable mais plus propre que les combustibles fossiles, y compris les déchets, qui a été mise de côté au cours des dernières décennies mais qui pourrait constituer une alternative plus verte à la dépendance fossile. C’est précisément sur cet aspect que de nombreux progrès ont été réalisés ces dernières années, ce qui a permis de réduire considérablement les coûts de démarrage et d’entretien des centrales. Les Smr (Small Modular Reactors) sont des réacteurs capables de générer une puissance électrique de 300 Mw, mais dont la construction est basée sur l’utilisation de composants modulaires qui réduisent le temps d’assemblage et surtout les coûts. Les avantages similaires énumérés ci-dessus semblent donc faire de cette technologie l’une des plus prometteuses, à moins d’une accélération du développement de la fusion nucléaire, qui n’en est encore qu’à ses débuts. La diversification des sources d’énergie est donc un objectif crucial pour le prochain ordre économique mondial, et plus particulièrement pour des régions comme l’Europe, qui reste un importateur net d’énergie.

Une autre option qui fait l’objet d’investissements importants est l’hydrogènequi peut être produit à partir de sources fossiles ou, par électrolyse, à partir d’énergies renouvelables. L’économie de l’hydrogène va bien au-delà de la production d’énergie, par exemple en réduisant les émissions de l’industrie sidérurgique, ce qui en fait un candidat idéal pour une transition en douceur, comme le montre le tableau ci-dessous. peut être adoptée immédiatement dans les industries les plus polluantes. En outre, la numérisation de l’énergie peut également optimiser l’utilisation des ressources existantes, en réduisant les déchets et en améliorant la distribution.

Comment l’UE devrait agir

Les possibilités sont donc nombreuses et l’UE pourrait exploiter davantage son pluralisme pour agir comme un agrégateur d’idées et de technologies, en subventionnant le développement d’un plus grand nombre de projets liés aux sources d’énergie propres qui peuvent réduire l’impact sur l’environnement et accélérer la transition vers un avenir énergétique durable. Il existe des entreprises qui innovent dans ce domaine, grâce aussi aux gouvernements qui accordent des subventions importantes et encouragent les dépenses de recherche, qui restent le principal levier de développement. Le partenariat public-privé pourrait donc permettre le développement de technologies vertes avec la création de de nouveaux emplois et la réduction parallèle des émissions. (reproduit de manière confidentielle)

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