Tim risque une facture énergétique de 260 millions d’euros en 2022, Barclays abaisse sa note et l’action atteint son plus bas niveau en bourse.

Economie & Finance

Séance passionnée pour l’action Tim’s sur Piazza Affari, qui a glissé en intraday à un nouveau plus bas historique à 0,1829 €. Pèse Barclays qui, dans un rapport sur le secteur européen des télécommunications recueilli par milanofinanza.it, a réduit la note de poids égal à sous-pondérer et le prix cible de 0,19 à 0,15 euro sur les deux ordinaires et d’épargne. Hsbc avait déjà abaissé sa note de “buy” à “hold” le 15 septembre. L’action plonge maintenant de 7,63 % à 0,1839 euro, une baisse qui s’ajoute à celle enregistrée depuis le début de l’année, à savoir -52 %.

Sous-pondérer, donc, l’action dans le portefeuille alors que le consensus des analystes recueilli par Bloomberg montre 8 achats, 13 neutres et 3 ventes avec un prix cible moyen à 0,32 euro (hausse potentielle de +60% par rapport au prix de clôture du 15 septembre à 0,1991 euro, début septembre l’administrateur délégué de Tim, Pietro Labriola, a exhorté les gestionnaires : les actions sont sous-évaluées). Une grande partie de la désaffection pour le géant italien du tlc dépend des tensions sur les taux d’intérêt, la BCE étant prête à les relever à nouveau, étant donné que Tim est l’une des entreprises les plus endettées de la liste italienne.

Tim risque une facture énergétique de 260 millions d’euros en 2022

Mais Barclays s’intéresse aussi aux énergies coûteuses. En effet, elle a estimé que Tim aurait des coûts énergétiques d’environ 200 millions d’euros pour l’exercice 2021, coûts qui passeraient à environ 260 millions d’euros pour l’exercice en cours et à 90 millions d’euros supplémentaires en 2023. “Nous tenons également compte de l’augmentation des coûts salariaux et des coûts de location, ainsi que de l’augmentation des coûts d’investissement, car Tim investit toujours massivement pour déployer la FTTH”, peut-on lire dans le rapport.

Barclays ajoute à cela l’absence de pouvoir de fixation des prix en Italie. Compte tenu de l’environnement concurrentiel dans le Bel Paese, “nous pensons que Tim sera en mesure d’appliquer des augmentations de prix pour compenser ces vents contraires en Italie”, souligne Barclays, qui voyait déjà peu de valeur dans le titre lorsqu’il était noté “poids égal” en raison des plans de la direction visant à restructurer la société et en particulier à céder le réseau de téléphonie fixe.

Fratelli d’Italia pourrait faire dérailler les plans de la direction de Tim.

Toutefois, “ces plans sont contestés par le parti en tête des élections générales du 25 septembre, Fratelli d’Italia, qui préférerait voir une éventuelle nationalisation et une vente ultérieure de ServCo et Tim Brasil. Cela pourrait faire dérailler les plans de la direction du géant des TLC, tandis qu’une nationalisation pourrait offrir une sortie anticipée aux minoritaires. Tout ceci rend ce cas d’investissement encore plus complexe et pourrait retarder la visibilité sur la manière dont le groupe sera restructuré, un impératif étant donné les fondamentaux de la société’, prévient Barclays.

En excluant toute transaction, la juste valeur de Barclays sur Tim est maintenant proche de zéro euro par action.

A tel point que la juste valeur de Tim, hors toute transaction, pour Barclays est désormais proche de zéro euro par action. Après la révision des estimations sur le groupe (désormais le chiffre d’affaires de fin d’année est attendu par le broker à 15,791 Md€, seulement +2,7% sur un an, l’ebitda publié à 5,59 Md€, +10%, la perte nette publiée à 505 M€ avec des capex hors spectre de 4,105 Md€ et une dette nette ajustée ifrs 16 de 25 €,Nous pensons que le rapport risque/récompense s’est détérioré et nous avons donc réduit notre objectif de prix à 0,15 €, avec une baisse potentielle d’environ 25 % pour les actions ordinaires et les actions d’épargne, de sorte que la note passe à sous-pondérer”, a conclu Barclays. ()