Tim Brasil apporte de bons comptes en vue d’un éventuel désinvestissement. La filiale brésilienne de Tim a affiché un bénéfice net de 473 millions de reais au troisième trimestre de cette année, en ligne avec la même période de l’année dernière, ainsi qu’une forte croissance des revenus : +24,4% en glissement annuel à 5,611 milliards de reais. Cela est dû à l’expansion des services mobiles de la société, qui représentent environ 92 % du revenu total. Croissance à deux chiffres également pour l’ebitda : +24,4% à 2,697 milliards de reais. Cependant, les coûts ont augmenté de 25,5% à 2,95 milliards de reais en raison des effets inflationnistes sur les salaires, les primes et les incitations, a expliqué la société. Les investissements ont augmenté de 9% à 978 millions. Tim a prévu une réunion du conseil d’administration sur les comptes du troisième trimestre 2022 le 9 novembre.
Résultats meilleurs que prévu pour Tim Brasil et en accélération par rapport au T2
“Des résultats meilleurs que prévu et en accélération par rapport au deuxième trimestre, qui reflétait déjà la consolidation de Oi pendant la majeure partie du trimestre”, a commenté Banca Akros, notant que dans le processus de migration, le churn, ou taux de résiliation, a augmenté séquentiellement de 3,3% à 3,8%, mais Tim n’a perdu que 135 mille clients postpayés pour un stock de 29,66 millions, 43,1% du total, tandis qu’il a gagné 234 000 clients prépayés, 39,14 millions. Le mélange différent de clients et de qualité a entraîné une baisse de l’Arpu, le revenu moyen par utilisateur, de 5,8 % par rapport à l’année précédente, postpayé -6,1 %. Enfin, la dette nette a diminué de 1,37 milliard de reais pour atteindre 14,52 milliards de reais à la fin du mois de septembre, a ajouté Banca Akros, qui a réitéré sa note d’achat et son objectif de cours de 0,40 € sur le titre Tim.
L’action Tim en baisse en bourse après le sprint de la veille
Sur le marché boursier, l’action corrige depuis les sommets de la mi-août atteints hier, le 7 novembre, à la suite de rumeurs d’une offre publique d’achat imminente. L’action est en baisse de 0,53% à 0,2418 euro, même si les rumeurs d’une offre publique partielle de Cdp ne s’estompent pas, compte tenu de la puissance financière plutôt limitée de la Cassa (environ 1 milliard d’euros). Les offres partielles peuvent être lancées sur un minimum de 60 % sans déclencher l’obligation d’une offre publique d’achat complète, de sorte que l’indication pourrait suggérer une offre par un véhicule qui contrôlerait 60 % de Tim et dans lequel Cdp aurait 51 %. Avec cette option, Tim resterait cotée et pourrait alors procéder à la vente de ConsumerCo et de Tim Brasil et à la fusion avec Open Fiber.
Les rumeurs d’une offre publique d’achat à venir, partielle, totalitaire ou collective, ne diminuent pas
Alors qu’un éventuel accord entre Cdp et le principal actionnaire de Tim, le groupe français Vivendi, déclencherait l’obligation d’une opa totalitaire. Les deux actionnaires n’ayant pas acheté d’actions au cours des 12 derniers mois (article 106 du TUF), le prix de l’opa serait la moyenne des 12 derniers mois, soit 0,30 euro par action, +25% par rapport aux cours actuels. Une offre publique d’achat collective avec pour objectif le retrait de la cote, qui verrait la participation de Cdp, Vivendi, Kkr et Macquarie, n’est pas non plus exclue. Une réunion entre les représentants du gouvernement et le PDG de Vivendi, Arnaud de Puyfontaine, devrait avoir lieu cette semaine. Il n’est pas clair si le PDG de Cdp, Dario Scannapieco, sera également présent. L’impression est que les conseillers travaillent en amont des réunions des prochains jours pour formuler toutes les options possibles et tenter de trouver une synthèse qui parvienne à résoudre les différentes contraintes”, ont commenté les analystes d’Equita Sim (note “hold” et objectif de cours à 0,39 euro confirmés sur le titre Tim).
Certes, l’hypothèse d’une OPA partielle de Cdp permettrait d’une part à la Cassa de limiter l’effort financier et d’atteindre une participation minimale suffisante pour contrôler l’assemblée extraordinaire des actionnaires du géant des tlc, en évitant la radiation de la cote. Mais d’autre part, elle pourrait s’avérer être l’option la moins favorable au marché sur la table : la prime en cas d’OPA partielle serait probablement plus faible et les actionnaires minoritaires seraient exposés aux risques d’exécution liés à la vente des actifs de détail et de Tim Brasil, avec des répercussions possibles sur le marché boursier. Une offre publique d’achat complète visant à retirer la société de la cote semble, selon les analystes, être la voie à privilégier, compte tenu du démantèlement et de la cession ultérieurs des actifs de détail. L’engagement financier de Cdp pourrait être limité par la coparticipation d’autres actionnaires (Kkr, Macquarie) et de Vivendi lui-même, qui pourrait envisager de réinvestir dans le véhicule. En dernier recours, si une action concertée entre Cdp et Vivendi était effectivement constatée (les interlocuteurs actuels de Vivendi sont avec le gouvernement et non directement avec Cdp), une offre publique d’achat obligatoire à 0,30 euro par action pourrait ne pas être suffisante pour réussir le retrait de la cote. ()
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