Russie, voici les 45 banques gelées par Poutine. Unicredit et Intesa Sanpaolo sont également présents.

Economie & Finance

Alors que les hostilités en Ukraine et l’escalade avec le bloc de l’OTAN se poursuivent, la Russie confirme la pression exercée sur les banques étrangères. Après le décret qui, en août, annonçait une interdiction temporaire de la vente d’actifs financiers occidentaux, le Kremlin a publié ces derniers jours la liste des 45 institutions concernées par cette mesure. Outre les groupes d’Europe du Nord tels que Bnp Paribas, Deutsche Bank, Crédit Agricole et Crédit Suisse, la liste disponible sur le site du gouvernement comprend les actifs russes des italiens Unicredit et Intesa Sanpaolo.

Le décret d’août

Cette mesure a pour effet de geler le désinvestissement des filiales locales dans le cadre des sorties organisées après le début des hostilités en Ukraine. Une mesure qui doit être lue comme une riposte aux sanctions lancées par l’Europe et les États-Unis. Il est certain que cette nouvelle ne fait que compliquer davantage le tableau dans lequel certaines des grandes banques internationales évoluent depuis des mois. Ce n’est pas une coïncidence si presque toutes les institutions étrangères présentes en Russie ont continué à opérer dans le pays pour le moment. La seule exception est la Société Générale qui, immédiatement après le début de la guerre en Ukraine, a vendu la totalité de sa participation dans Rosbank et ses filiales d’assurance à Interros Capital, subissant une perte de plus de trois milliards.

Tous les groupes impliqués

Pour revenir à la liste des 45 institutions, elle comprend également les actifs de Goldman Sachs, JP Morgan, American Express Bank, HSBC, Citibank, Ubs, Natixis, First Investment Bank, Ing, Raiffeisenbank, Sumitomo Mitsui, Toyota Bank, Mercedes-Benz Bank, BMW Bank, Volkswagen Bank et PayPal.

Ce qui va se passer maintenant

À ce stade, pour quitter la Russie, les banques occidentales devront obtenir une autorisation spéciale du gouvernement : “Le président russe”, explique la disposition du mois d’août, “se réserve le droit d’autoriser la vente d’actions détenues par des sujets de nations hostiles uniquement par décision spéciale”. Traduit : les stratégies des groupes dépendront des choix ou peut-être du caprice du locataire du Kremlin. Un autre élément d’insécurité découle de la durée de l’interdiction. Bien que le décret mentionne le 31 décembre comme date limite, la mesure prévoit la possibilité de prolongations : “la durée de validité des restrictions établies par ce décret peut être prolongée à plusieurs reprises par le président de la Fédération de Russie”, explique le document. ()