Roche publie par erreur une étude sur sa nouvelle immunothérapie pour les patients atteints de cancer du poumon et s’empare de la bourse

Economie & Finance

Parfois, même les erreurs sont payantes. Les actions de Roche ont grimpé de 4,68 pour cent à 264,9 francs suisses à la bourse de Zurich après que le géant pharmaceutique suisse ait publié par erreur une étude sur sa nouvelle immunothérapie pour les patients atteints d’un cancer du poumon. a accidentellement divulgué les résultats intermédiaires positifs de l’étude Skyscraper-01. essai de phase 3 évaluant le médicament établi du groupe, le Tiragolumab, en combinaison avec le Tecentriq chez des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules, faisant partie d’une classe expérimentale de médicaments connus sous le nom d’anti-Tigit. Certains types de cancer ont en effet développé un mécanisme qui exploite le Tigit pour continuer à se développer sans être attaqué par les cellules immunitaires censées les tuer, ce qui a stimulé une recherche intensive sur l’utilisation des anti-Tigit en combinaison avec d’autres médicaments anticancéreux.

Des résultats encourageants

Bien que les données recueillies dans le cadre de l’étude Roche “ne soient pas encore totalement finalisées, elles sont pour l’instant très encourageantes”. En effet, l’analyse a révélé une médiane de survie globale de 22,9 mois chez les patients ayant reçu les deux médicaments contre 16,7 mois chez les patients traités par Tecentriq seul. Notamment, le rapport de risque pour la survie était de 0,81, ce qui signifie que les patients traités avec ces médicaments avaient un taux de mortalité inférieur de 19 % à celui du groupe parallèle non traité avec ces médicaments. Un porte-parole de Roche a déclaré que les chercheurs continueront à collecter des données expérimentales et que des résultats plus solides seront publiés au cours du premier trimestre 2024..

D’autres fabricants de médicaments volent également

Le tiragolumab est une nouvelle immunothérapie contre le cancer conçue pour se lier au récepteur immunoinhibiteur Tigit, considéré comme une thérapie révolutionnaire par les autorités sanitaires. A tel point que lors de la séance pré-marché à Wall Street les actions des sociétés pharmaceutiques testant des médicaments anti-Tigit sont en hausse : Merck &amp ; Co. et Gilead Sciences s’apprécient entre 1% et 2% et les sociétés pharmaceutiques iTeos Therapeutics et Arcus Biosciences jusqu’à 30%.

Les analystes préfèrent attendre les résultats définitifs en 2024

L’efficacité de cette thérapie a été remise en question l’année dernière lorsque les données de l’étude ont montré que le tiragolumab ne ralentissait pas la progression de la maladie. Cependant, le tiragolumab n’a pas ralenti la progression de la maladie, les investisseurs préfèrent attendre les données définitives pour voir si le traitement a un potentiel médical et commercial.. Les analystes de J.P. Morgan, tout en appréciant les données intermédiaires, ont souligné que la pertinence clinique reste incertaine. Les experts de Vontobel préfèrent ne pas inclure le nouveau médicament dans leurs évaluations de Roche, dans l’attente des résultats définitifs de l’étude. Citi, elle aussi, conseille d’attendre les résultats définitifs, mais en attendant, continue de miser sur l’action Roche : achat et objectif de prix à CHF 350. ()