Pour la première fois depuis le début de la guerre, la Banque centrale dévoile des données sur les banques russes : en six mois, elles ont perdu 25 milliards de dollars.

Economie & Finance

Les sanctions occidentales contre la Russie sont efficaces. En effet, les banques russes ont perdu 25 milliards de dollars en raison des sanctions imposées par les pays occidentaux en réponse à l’invasion de l’Ukraine. C’est ce qu’a révélé le vice-président de la Banque centrale russe, Dmitry Tulin, dans une interview accordée au quotidien économique russe, RBC. Les sanctions, a-t-il expliqué, ont porté préjudice aux banques russes en empêchant certaines d’entre elles de négocier en dollars, en euros et dans d’autres devises convertibles.

Environ deux tiers des pertes, soit 25 milliards de dollars, concernaient des transactions en devises étrangères.

A tel point qu’environ deux tiers des pertes des banques concernent des transactions en devises étrangères. En conséquence, pas moins de 40 % des “banques d’importance systémique” russes ont enregistré un bilan “rouge” au cours du premier semestre de cette année. Toutefois, M. Tulin a assuré que, malgré les pertes enregistrées, la “majorité absolue” des banques russes n’ont pas enfreint les exigences en matière d’adéquation des fonds propres.

Pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine, la Banque centrale dévoile des données sur les banques russes.

Plus en détail, les banques russes ont perdu un total de 1,5 trillion de roubles (24,95 milliards de dollars) au cours des six premiers mois de cette année. C’est la première fois que la Banque centrale russe publie les chiffres des bénéfices du secteur bancaire depuis que la Russie a envoyé des troupes en Ukraine en février. M. Tulin a ajouté qu’il y a “plus de 50 % de chances” que les pertes pour l’ensemble de l’année ne dépassent pas les 1,5 billion de roubles du premier semestre.

Le vice-président de la Banque centrale russe, M. Touline, l’assure : il n’y aura pas de répétition de la crise bancaire de 2014-2017.

Les pertes se sont concentrées sur les plus grandes banques, a souligné le banquier central, qui ne s’attend pas à une répétition de la crise bancaire de 2014-2017, lorsque la Banque centrale a dû renflouer plusieurs banques et retirer les licences bancaires de centaines de banques mal capitalisées. ()