Pour Buzzi Unicem, le rachat de 12 millions d’actions coûterait 185 millions. Plus que faisable, selon Ubs

Economie & Finance

Séance de surenchère pour l’action Buzzi Unicem à Piazza Affari. L’action fait un bond de 4,42 % à 16,43 €. Une faible valorisation, une trésorerie nette et éventuellement un rachat pour Ubs justifient une note d’achat et un objectif de cours de 29 € sur l’action (5,5 fois le multiple ev/ebitda). En effet, la valorisation de Buzzi Unicem a atteint de nouveaux seuils (-22,6% en un an) et Ubs la considère désormais comme “très attractive”.

L’action Buzzi Unicem est-elle bon marché, selon Ubs ?

Selon la méthodologie utilisée, l’action se négocie entre 1,8 et 3,1 fois l’ev/ebitda 2023. Mais, d’après les estimations d’Ubs, les États-Unis représenteront 56 % de l’ebitda estimé jusqu’en 2023, un marché qui a traditionnellement attiré des multiples supérieurs à la moyenne. La société dispose également d’une position de trésorerie nette (selon les estimations d’Ubs, environ 400 millions d’euros en décembre 2022 et 700 millions d’euros en décembre 2023), ce qui signifie que le risque financier devrait être plutôt faible.

Rachat en vue d’un reclassement en bourse

Le problème, poursuit Ubs, est peut-être de trouver un catalyseur pour une réévaluation, mais Ubs pense que la société peut faire usage du programme de rachat (sur un maximum de 12 millions d’actions pour un montant maximal de 200 millions d’euros, 7 % de la capitalisation boursière ou 14 % du flottant) une fois que le refinancement de la dette arrivant à échéance en 2023 sera finalisé.

“Le rachat de 12 millions d’actions coûterait 185 millions d’euros au cours actuel de l’action et augmenterait l’effet de levier d’un modeste 0,2x. Grâce à la trésorerie, nous pensons que cela est confortablement réalisable”, indique Ubs, notant que la société a environ 600 millions d’euros de dette arrivant à échéance en 2023 (principalement une euro-obligation de 500 millions d’euros) “qui, selon nous, sera partiellement refinancée et payée avec une trésorerie de plus de 1 milliard d’euros au 22 juin”.

Croissance du chiffre d’affaires de 22% à 1,140 milliard d’euros prévue au troisième trimestre 2022

En ce qui concerne les comptes du troisième trimestre 2022 (8 novembre), la banque suisse s’attend à une croissance des ventes de 22% à 1,140 milliard d’euros avec, toutefois, une baisse de 7% des volumes, une hausse de +20% des prix et une augmentation de +9% des vents contraires liés au change. Les volumes du troisième trimestre, explique Ubs, ont probablement été affectés par une maintenance imprévue dans l’une des usines américaines (désormais résolue) et par une baisse des volumes en Europe de l’Est, partiellement compensée par une croissance en Allemagne. Ubs prévoit désormais un ebitda de 830 millions d’euros pour la fin de l’année 2022 (estimation précédente : 786 millions d’euros, estimation du consensus : 815 millions d’euros). Cela implique une croissance de +5% par rapport aux prévisions de la société, qui prévoit un chiffre stable. ()