La solution système pour le Crédit Suisse s’accélère : la fusion avec Ubs est en vue

Economie & Finance

Le projet de solution système pour sécuriser le Credit Suisse s’accélère Credit Suisse. Après une nouvelle séance de baisse (le vendredi 17 mars, l’action de la banque suisse a perdu 8% à CHF 1.86), une opération extraordinaire se profile qui devrait calmer les spéculations.

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Le mariage entre les deux groupes

La voie royale serait celle d’un mariage avec Ubs qui pourrait également concerner d’autres institutions suisses. Selon la Financial Times i conseils d’administration des deux banques se réuniront séparément au cours du week-end pour évaluer la transaction. Le projet serait également partagé avec les homologues américains et britanniques de la Banque de France. Credit Suisse. L’objectif des autorités suisses resterait de trouver une solution simple et directe avant l’ouverture des marchés lundi.

La solution élargie

Deuxième rumeurs diffusées vendredi 17, le projet pourrait également impliquer d’autres intermédiaires élevés, sous la forme d’un véritable consortium national. Afin de contourner les restrictions antitrust, des sources financières suggèrent que la solution devrait également impliquer les caisses d’épargne (réunies au sein du groupe Raiffeisen) et quelques grandes banques cantonales comme celle de Zurich.

La course du gouvernement

La nécessité de trouver rapidement une solution serait justifiée par l’incertitude qui règne encore dans le système financier européen à l’égard du Credit Suisse. Selon les rapports de Reutersvendredi 17, au moins quatre grandes banques du Vieux Continent, dont Socgen et Deutsche Bank restreindraient les transactions impliquant le groupe Zurich ou ses titres. Une mesure similaire à celle prise précédemment par Bnp Paribas. Un signe du manque de confiance qui menace de produire des retombées dangereuses pour la banque.

La résistance des banquiers

La volonté du gouvernement suisse se heurte cependant à l’opposition des banquiers. Dès le jeudi 16 Bloomberg a parlé d’une forte opposition de la part de la direction générale de Crédit Suisse et Ubs à l’hypothèse d’un mariage forcé. La crainte des chevaliers blancs potentiels est que la banque zurichoise ait des problèmes qui ne sont pas encore apparus et qui pourraient mettre en péril la stabilité du nouveau groupe. Des inquiétudes similaires circulent également au sein du top management des grandes banques étrangères. Pour la gestion d’actifs, le nom qui circule est par exemple celui de Deutsche Bank qui avait auparavant manifesté un intérêt mitigé pour la division. A la lumière des événements récents, la volonté de Francfort reste cependant à vérifier. Les banques italiennes Intesa Sanpaolo et Unicredit, qui s’étaient également penchées sur le dossier ces dernières années, semblent elles aussi refroidies. Sans une due diligence approfondie et des garanties claires de la part de l’Etat suisse, il est difficile pour une banque étrangère de faire un pas en avant”, explique un banquier. Bref, une intégration à court terme devra surmonter des obstacles importants qui risquent d’en compromettre l’issue. ()