Le non de la Chambre à la ratification du traité de réforme du Mécanisme européen de stabilité (MES), qui est arrivé le lendemain de l’accord conclu à l’Ecofin sur la réforme du Pacte de stabilité, est une pilule très amère à avaler pour Bruxelles. “L’Italie reste le seul pays qui bloque la finalisation d’une réforme à laquelle nous nous sommes tous engagés en 2021”, a commenté le président de l’Eurogroupe, Paschal Donohoe, soulignant qu’il s’agit d’un “élément clé du filet de sécurité commun de la zone euro, au bénéfice de tous les pays membres”.
Gramegna : le MES ne sera pas en mesure de soutenir le Fonds de résolution unique de l’Union bancaire
Le directeur exécutif du MES, Pierre Gramegna, a également exprimé ses regrets en rappelant que “sans la ratification de tous les États membres, le MES ne sera pas en mesure d’apporter le soutien commun au Fonds de résolution unique de l’Union bancaire”. Le MES, a-t-il ajouté, “s’engage à continuer à soutenir ses membres et à remplir le mandat important pour lequel il a été créé : assurer la stabilité financière dans la zone euro. Il continuera à le faire dans le cadre du traité actuel”.
L’importance du backstop
En fait, l’une des nouveautés de la réforme est la mise en place d’un backstop, c’est-à-dire d’un parachute public au Fonds de résolution unique destiné à renforcer la résilience et la stabilité financière de la zone euro et de chaque État membre, y compris l’Italie. Actuellement, en cas de crise bancaire, il existe le Fonds de résolution unique. Mais le backstop, qui aurait dû entrer en vigueur le 1er janvier si tout le monde avait ratifié la réforme, est un filet supplémentaire : une ligne de crédit de 70 milliards d’euros, à laquelle les pays pourront accéder si leurs fonds nationaux de résolution bancaire sont insuffisants. De plus, ce parachute est important pour l’achèvement de l’union bancaire dans l’UE.
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