Goldman Sachs va supprimer plus de 3 000 emplois, lancement de nouvelles obligations en euros

Economie & Finance

Goldman Sachs se prépare également à réduire ses coûts de personnel. La plus grande banque d’investissement américaine annoncera, le mercredi 11 janvier, les résultats de l’enquête sur l’utilisation de l’Internet. 3 200 suppressions d’emploisselon le Financial Times, pour contenir les coûts face au ralentissement de la banque d’investissement et à la réduction des effectifs de l’activité de consommation. Ce n’est rien comparé à un autre géant américain, Amazon, qui a annoncé le plus grand programme de réduction du personnel de son histoire : 18 000 employés.

Les détails de la réduction de 6,5 % des effectifs

La réduction que Goldman Sachs s’apprête à mettre en œuvre représente 6,5 % de l’effectif de 49 100 personnes de l’institution, mais reste inférieure au scénario le plus pessimiste de 3 900 emplois. “Le nombre final pourrait même être inférieur à 3 200”, a déclaré une source. Cependant, il est parmi les réductions les plus importantes que Goldman Sachs ait jamais faites. (habituellement, le géant de Wall Street supprime entre 1 % et 5 % de ses effectifs chaque année) et reflète, en partie, la manière dont la banque d’investissement a augmenté ses effectifs deux fois plus vite que l’ensemble du secteur bancaire depuis le début des années 2020, tout en se développant dans de nouveaux domaines.

Coupes transversales

Des coupes seront effectuées dans l’ensemble de la banque au cours de ce cycle, touchant les activités de consommation déficitaires après que la banque a réduit ses plans pour l’unité Marcus de vente directe aux consommateurs, ainsi que ses activités de banque d’investissement et de négociation. Ces réductions interviennent avant le primes annuelles qui sont généralement versés à la fin du mois de janvier et qui devraient diminuer d’environ 40 %. Goldman Sachs a refusé de commenter la nouvelle rapportée par Bloomberg. Mais le PDG de l’institution, David Solomon, a envoyé fin 2022 un mémo au personnel l’avertissant d’une réduction des effectifs dans la première quinzaine de janvier.

Nouvelles obligations avec un coupon annuel fixe de 5,5 % pour les trois premières années.

Dans le même temps, la banque a annoncé le lancement de nouvelles obligations à taux fixe et variable à 10 ans en euros offrant un taux d’intérêt de 1,5 %. coupon annuel fixe de 5,5 % par an pendant les trois premières annéesi et des flux de coupons annuels variables égaux au taux de référence Euribor 3 mois avec un minimum de 2 % par an et un maximum de 5,5 % par an à partir de la quatrième année jusqu’à la date d’échéance, lorsque le remboursement intégral de la valeur nominale de 1 000 euros pour chaque obligation est prévu. Dans un scénario où le taux de référence est inférieur à 2%, le coupon variable annuel brut sera égal à cette valeur minimale, soit 2% brut, 1,48% net. Attention, toutefois, au risque de crédit de l’émetteur. En outre, les investisseurs recevront trois coupons annuels fixes à la fin des trois premières années à compter de la date d’émission. Ces coupons ne sont pas liés à l’évolution du taux Euribor 3 mois, donc si ce taux de référence devait être supérieur au montant des coupons fixes, les investisseurs n’en bénéficieraient pas. Sans compter que les investisseurs ne recevront que 100 % de la valeur nominale en euros si les obligations sont conservées jusqu’à l’échéance. Enfin, le prix du marché dans la monnaie de libellé des obligations, c’est-à-dire l’euro, pourrait évoluer dans le temps en fonction de divers facteurs, notamment les taux d’intérêt du marché, la solvabilité de l’émetteur et le niveau de liquidité.

Se concentrer sur les comptes du quatrième trimestre 2022

Goldman Sachs devrait publier ses comptes du quatrième trimestre 2022 le 17 janvier. Les analystes s’attendent à ce que le bénéfice par action baisse d’environ 8 % en glissement annuel. Le site Saison des résultats trimestriels américains démarre vendredi avec des communiqués de Bank of America, BlackRock, Citigroup, JP Morgan Chase et Wells Fargo, pour n’en citer que quelques-uns. “Avec les inquiétudes liées au ralentissement économique, les bénéfices pourraient susciter davantage d’attention”, a souligné Gabriel Debach, analyste de marché chez eToro. Selon la barre des attentes, seuls quatre des onze secteurs (énergie, industrie, immobilier et services publics) du S&P 500 devraient voir leurs bénéfices augmenter, ce qui rend peu probable une croissance globale des bénéfices du S&P 500. “La barre des attentes étant faible, les écarts éventuels pourraient toutefois constituer un bon catalyseur pour les marchés. Alors qu’au troisième trimestre, l’une des principales préoccupations mentionnées par la société était l’effet négatif du taux de change, depuis le début du quatrième trimestre, le billet vert a chuté de plus de 7 %, ce qui pourrait créer une surprise majeure au cours de ces trimestres”, a prédit M. Debach. ()