Goldman Sachs divise son bénéfice annuel par deux, tandis que Mongan Stanley dépasse les attentes.

Les comptes de fin d’année de grandes banques américainesun thermomètre pour l’économie mondiale, laissent les marchés incertains. D’une part Goldman Sachs a déçu les économistes, en terminant le quatrième trimestre avec un bénéfice par action de 3,32 $, inférieur aux prévisions de 5,56 $, tandis que les revenus ont atteint 10,59 milliards de dollars, ce qui est inférieur à l’estimation consensuelle de FactSet de 10,83 milliards de dollars. Morgan Stanley a stupéfié le consensus, malgré le fait que les chiffres soient en baisse par rapport à la même période de l’année dernière. Au quatrième trimestre, le bénéfice de la banque d’investissement a chuté de 2,2 milliards de dollars (1,26 $ par action) par rapport aux 3,7 milliards de dollars (2,01 $ par action) affichés en 2021, alors que les analystes de Wall Street s’attendaient à un bénéfice de 1,25 $. Concernant le chiffre d’affaires, Morgan Stanley a également battu les attentes à 12,54 milliards, faisant état d’un chiffre d’affaires trimestriel de 12,75 milliards, mais manquant les 14,52 milliards des trois derniers mois de 2021.

La baisse des transactions de M&A pèse sur Goldman Sachs

L’année 2022 a été difficile pour Goldman Sachs et les autres traders de Wall Street, surtout si on la compare à l’année précédente. En 2021, les entreprises disposant de liquidités abondantes, les marchés boursiers en phase de croissance et les perspectives de reprise économique après les périodes de blocage avaient alimenté les transactions. Mais 2022 a apporté avec elle des défis inattendus, provoquant l’effondrement de la M&A. La hausse des taux d’intérêt, la guerre en Ukraine et les craintes d’une récession imminente ont incité de nombreux PDG à mettre en veilleuse leurs projets d’introduction en bourse ou de rachat d’entreprises.

La banque américaine a terminé l’année 2022 avec revenus nets de 47,37 milliards d’euros, soit une baisse de 20 % par rapport aux bons résultats de l’année précédente, principalement due à la division Asset &amp ; Wealth Management, dont le chiffre d’affaires s’est élevé à 13,38 milliards d’euros, soit une baisse de 39 %. La division Global Banking &amp ; Markets a également été faible, avec un chiffre d’affaires en baisse de 12% à 32,49 milliards. Le bénéfice annuel a presque été divisé par deux, passant de 21,64 en 2021 à 11,26 milliards. En ce qui concerne le rendement du capital, le Rioe s’est établi à 10,2 % en 2022, tandis que le chiffre annualisé pour le quatrième trimestre était de 4,4 %.

L’activité de négociation de Morgan Stanley a compensé le déclin de M&A

Le bilan de Morgan Stanley était différent, bien que toujours en déclin. Malgré les difficultés du marché, la banque a clôturé le quatrième trimestre 2022 avec des chiffres solides. “Wealth Management a affiché des revenus records et plus de 310 milliards de dollars de nouveaux actifs nets, Investment Management a bénéficié de la diversification, et au sein de Institutional Securities, nos revenus d’actions et de titres à revenu fixe ont été solides, compensés par Investment Banking”, a commenté le ceo et président, James Patrick GormanIl a ajouté que la “forte position du capital de la banque lui a permis de racheter 10 milliards de dollars d’actions tout au long de l’année et de payer un dividende sain”.

Le chiffre d’affaires en 2022 était de 53,7 milliards de dollars, contre 59,8 milliards de dollars en 2021, et le bénéfice net a chuté de 15 à 11 milliards de dollars. Malgré la baisse des éléments de bilan due au ralentissement général du marché, Morgan Stanley a pu compenser le ralentissement des activités de M&A par des revenus provenant de commerceen hausse de 26 % par rapport à l’année précédente, à 13,9 milliards. (reproduit confidentiellement)