FinecoBank, rendements obligataires de 4,6 %. CEO Foti : préparez-vous dès maintenant à l’arrêt des frais de fonds

Economie & Finance

FinecoBank placé le jeudi 16 février a obligation privilégiée de premier rang de 300 millions d’euros pour 6 ansarrivant à échéance le 23 février 2029. Les demandes émanant du marché des investisseurs institutionnels se sont élevées à plus de 1,2 milliard d’euros.

L’obligation (ISIN : XS2590759986) a un rendement de 150 points au-dessus de la courbe midswap, contre 175 points au début de l’adjudication. Le rendement final s’établit à 4,639 % avec un prix d’émission de 99,939 et un coupon de 6,625 %. L’obligation prévoit un call le 23 février 2028 à 100 et un coupon annuel.

L’obligation sera négociée sur Euronext-Dublin en vertu de la loi italienne, avec une taille d’entrée minimale de 100 000 euros, convenant aux investisseurs institutionnels ou privés disposant de liquidités ou d’actifs d’au moins 500 000 euros.

Teneurs de livre du placement étaient : Bnp Paribas, SocGen, Unicredit. Les actions de Fineco Bank ont augmenté de 1,5 pour cent à 16,74 € pour 10,19 milliards d’euros jeudi, tandis que le Ftse Mib a gagné 0,5 pour cent.

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Concernant la proposition de l’UE sur l’arrêt des commissions pour certains intermédiaires, dont les banques, le PDG de FinecoBank, Alessandro Fotia déclaré jeudi que “le changement ne se fera pas demain matin : il s’agit d’une directive qui suivra un long processus. Mais il est très probable que le changement se produise et, comme il pourrait être structurel, nous préférons agir à l’avance plutôt que d’attendre l’issue des événements”. Foti s’est exprimé lors de la conférence La valeur du conseil.

Mairead McGuinnessCommissaire européen chargé des services financiers, a clairement indiqué ces derniers jours que Bruxelles souhaitait interdire la vente de produits dérivés. commissions aux intermédiaires (comme les banques) qui distribuent les instruments financiers. L’idée serait de les remplacer par des conseils financiers payants, fournis indépendamment du type de produit placé auprès de l’épargnant.

La mesure serait prise dans le cadre du Stratégie d’investissement dans le commerce de détail en cours d’élaboration par la Commission européenne.

L’idée a été critiquée non seulement par le secteur financier européen, mais aussi par le ministre allemand des finances, Christian Lindner, qui, dans une lettre adressée à M. McGuinness, a souligné que l’interdiction des commissions sur les ventes de produits financiers par les banques et les assureurs constituerait un “sérieux revers” pour le marché européen des capitaux et limiterait le choix des consommateurs.

“A mon avis, reprend Foti, cela ira dans le sens de plus de fermetures de plateformes et d’une poussée vers les fonds passifs et les Etf.” ()