Erdogan : les prochaines discussions avec Poutine permettront de rétablir l’accord sur les céréales. Le rôle de la Turquie

Economie & Finance

La Turquie utilisera tous les outils de la diplomatie pour relancer l’accord sur les céréales de la mer Noire. En effet, le président turc Recep Tayyip Erdogan est persuadé que l’accord sur les céréales de la mer Noire sera respecté. ses prochains entretiens avec le président russe, Vladmir Poutine, pourraient conduire au rétablissement de l’accord sur les céréales. négocié par les Nations unies. Erdogan a admis que “l’interruption de l’accord sur les céréales de la mer Noire aura un certain nombre de conséquences, allant d’une hausse des prix alimentaires mondiaux à des pénuries dans certaines régions et pouvant conduire à de nouvelles vagues de migration”.

Lundi, le Kremlin a annoncé qu’il ne renouvellerait pas l’accord international sur les céréales conclu entre la Russie et l’Ukraine, avec la Turquie comme médiateur et l’ONU en première ligne. Il a également révoqué les garanties de sécurité de la navigation pour les navires. Depuis lors, aucun navire n’a quitté les ports ukrainiens. C’est aussi parce que Moscou a attaqué plusieurs villes portuaires importantes en Ukraine. De nombreuses attaques visaient des dépôts de céréales.

Le rôle de médiateur de la Turquie

Erdogan, qui a joué un rôle central dans les négociations visant à prolonger l’accord lorsque Moscou a menacé pour la dernière fois de s’en retirer en novembre 2022, pense qu’il discutera de la question “en profondeur avec le président Poutine”, nous pouvons assurer la poursuite de cet effort humanitaire“. D’où l’appel lancé aux pays occidentaux pour qu’ils prennent en compte les demandes de la Russie.

L’accord a permis à l’Ukraine d’exporter 32 millions de tonnes de produits agricoles via la mer Noire depuis son entrée en vigueur en juillet dernier. Moscou a déclaré qu’elle ne reviendrait à l’accord que lorsque ses demandes d’accès plus facile aux marchés mondiaux pour ses produits alimentaires seraient satisfaites. En effet, pour les pays occidentaux, la Russie n’a eu aucun problème à vendre des produits alimentairesqui sont exemptés de sanctions financières. La Turquie a joué un rôle clé dans l’élaboration de l’accord et dans son maintien à flot, notamment parce qu’elle occupe une position stratégique cruciale : toute exportation à partir des ports de la mer Noire doit passer par le détroit du Bosphore, qui traverse le centre d’Istanbul.

Les céréales sont comme l’or

“Le blé est aujourd’hui comparable aux réserves d’or : il est toujours utile et son prix ne cesse d’augmenter”, a déclaré le président biélorusse Alexandre Loukachenko, fidèle allié du Kremlin, le jour de l’inauguration de l’usine de production de blé de l’Union européenne. La Russie attaque la ville ukrainienne d’Odessa avec des missiles de croisière Kalibr depuis la mer Noire, détruisant 100 tonnes de pois et 20 tonnes d’orgetandis que la situation des exportations de blé ukrainien en provenance de la mer Noire reste très difficile.

Coldiretti : Les bombes sur Odessa consolident le rôle de la Russie en tant que premier exportateur mondial de blé

Les bombes sur Odessa détruisent la concurrence et visent à consolider le rôle de la Russie en tant que premier exportateur mondial de blé, qui, avec des stocks importants, devrait exporter 45,5 millions de tonnes en 2022-2023, a expliqué M. Coldiretti, ajoutant que les principales destinations sont le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie centrale, après l’arrêt de l’accord de l’ONU sur le transit du blé ukrainien par la mer Noire. Nouvelle récolte record de 153-155 millions de tonnes de céréales en Russie. La récolte de blé à elle seule devrait s’élever à 85 millions de tonnes. L’Egypte, l’Iran et l’Algérie sont parmi les pays les plus dépendants du blé russe. En Ukraine, au contrairehistoriquement considérée comme le grenier à blé de l’Europe, la production de blé devrait diminuer de manière significative en 2023-2024 en raison de la guerre avec la Russie, la récolte devant s’établir à 17,5 millions de tonnes, soit le niveau le plus bas depuis plus de dix ans. (reproduit de manière confidentielle)