Désertification bancaire, trop de municipalités italiennes se retrouvent sans succursales

Economie & Finance

En Calabre, près d’une municipalité sur trois est dépourvue de succursales bancaires. Un chiffre qui augmente pour le Molise, où le pourcentage passe à 37%. La désertification bancaire est un problème qui, ces derniers mois, a pris une importance croissante dans le secteur du crédit. La dernière alerte a été tirée il y a quelques jours par le président de l’Acri, Francesco Profumo, à l’occasion de la Journée mondiale de l’épargne.

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Les mots de Profumo

“Les caisses d’épargne italiennes, a expliqué le président de l’Acri, sauvegardent la banque relationnelle, car leur proximité et leur connaissance directe des familles et des entreprises en font des antennes dans les territoires, capables d’intercepter les différents besoins et de favoriser l’inclusion financière. En outre, ils contrecarrent la désertification bancaire des territoires, en continuant à présider des lieux où la présence bancaire tend à se raréfier. La fermeture de plus de 12 000 agences au cours des 20 dernières années est donc préoccupante. En 2022, plus de trois mille communes, dont la moitié de celles de moins de cinq mille habitants, n’auront plus de banque”, conclut M. Profumo.

Les chiffres de Fabi

Le Fabi, le principal syndicat des banquiers italiens, est également revenu souvent sur le sujet. Dans un rapport récemment publié, l’acronyme souligne que 7% de la population italienne vit dans des territoires où il n’y a pas d’agences bancaires : un record dans le Piémont (13,8%), mais le phénomène est particulièrement marqué dans le Sud et dans les îles, où 11% des habitants n’ont pas d’agence bancaire à domicile. La Campanie est la première région en termes de nombre d’habitants sans banque : ils sont 700 000. Il existe un risque croissant d’éloigner des millions de personnes du circuit légal de la finance et de l’économie. “La réduction des agences crée et créera beaucoup de dommages au pays et aux clients des banques, qui pourront de moins en moins jouer leur rôle social au service des familles et des entreprises. Mais la classe politique ne s’en soucie pas assez”, a commenté Lando Maria Sileoni, secrétaire général de Fabi. ()