Des factures de services publics élevées : en 2023, le gaz pour les copropriétés coûtera 176 % de plus qu’en 2021.

Economie & Finance

Avec la poursuite de la pandémie de Covid-19, l’éclatement de la guerre en Ukraine et le retour de l’inflation, 2022 a été décrite par les experts comme l’année de la… La tempête parfaite. Et l’année 2023, qui arrive à grands pas, ne sera pas différente. La course aux prix n’abandonnera pas les Italiens, en effet, entre octobre 2022 et fin septembre de l’année prochaine, l’année dite thermale, le projet de loi d’un immeuble d’habitation typique consommant 15 000 mètres cubes de gaz par an pourrait augmenter de 176%. par rapport à la même période en 2020-2021.

Même la facture d’électricité est plus chère

C’est ce qu’ont révélé des experts de EnergyUpune société née de la collaboration entre VeryFastPeople et Illumia et spécialisée dans la fourniture d’électricité et de gaz aux utilisateurs de condominiums. L’analyse montre que la période qui vient de commencer verra des factures 11% plus chères que l’année thermique 2021-2022. En termes absolus, cela représente un bond de 10 000 euros il y a deux ans à 27 600 euros aujourd’hui. Toujours pour un utilisateur typique d’un condominium, avec une consommation d’électricité de 2 500 kWh par an et une puissance engagée de 3 kW, la facture d’électricité pourrait augmenter de 6 % sur l’année thermique 2021/2022 et de 60 % par rapport à il y a deux ans.

Qu’est-ce qui se cache derrière la hausse des prix de l’énergie ?

Au cours de l’année écoulée, le prix des gaz au Ttf d’Amsterdam est passé de 65 à 345 euros par mégawattheure, ramenant le dossier de l’énergie sur la table des dirigeants mondiaux. Alors que l’Europe est toujours à la recherche d’un équilibre sur le plafonnement du prix du méthane, les efforts pour trouver d’autres fournisseurs et relâcher les liens avec la Russie ont dégonflé les contrats à terme d’Amsterdam, qui sont passés des sommets d’août dernier aux 131 euros actuels. De plus, avec des stocks complets, le Vieux Continent a traversé sans trop de difficultés l’automne plus doux que prévu. Les experts appellent toutefois à la prudence : “Il ne faut pas croire que l’urgence est passée. Les prévisions pour l’avenir, bien qu’incertaines, sont tout sauf roses, puisqu’une hausse des prix est attendue dès le mois de décembre”.

Sept opérateurs énergétiques sous la loupe antitrust

Pour peser sur les poches des familles et des entreprises, déjà harassées par la hausse des prix, s’ajoutent modifications unilatérales o la résiliation des contrats par fourniture d’électricité et de gaz par certains groupes énergétiques. Ce sont les accusations faites par leAutorité de la concurrence et du marché à sept entreprises : Eni, Enel, Hera, A2A, Edison, Acea et Engie. L’affaire s’est ouverte fin octobre, lorsque l’autorité antitrust a fait la lumière sur les termes des contrats d’une vingtaine d’opérateurs actifs en Italie. Le mardi 13 décembre a marqué le deuxième acte. L’Autorité a lancé e deciso de prendre autant de mesures de précaution contre les principales sociétés de fourniture d’électricité et de gaz naturel, qui représentent environ 80 % du marché.

Les réponses des entreprises n’ont pas tardé à arriver. Selon Enel, l’Autorité demande l’application de l’article 3 du Décret Loi Aide bis également aux renouvellements de contrats “proposant ainsi une interprétation analogique erronée d’une disposition exceptionnelle, contraire aux règles nationales et aux règlements européens.

A2A réaffirme “qu’elle a honoré tous les contrats à prix fixe signés avec ses clients jusqu’à leur date d’expiration naturelle, leur permettant une économie d’environ 520 millions d’euros par rapport aux prix du marché protégé au cours des neuf premiers mois de 2022”, tout comme Hera “estime avoir toujours opéré conformément à la réglementation en vigueur et dans le plein respect des engagements contractuels avec ses clients, en proposant des renouvellements de conditions économiques uniquement lorsqu’elles devaient arriver à échéance”. Edison, en revanche, soutient qu’elle n’a ” jamais effectué de modifications unilatérales alors que les contrats étaient en vigueur ” et que l’interprétation réglementaire de l’Autorité est illégitime. ()