Comment l’utilisation du crédit par les Italiens a changé, l’incidence des prêts hypothécaires étant en baisse constante

Economie & Finance

De plus en plus d’Italiens ont un prêt en cours. Une analyse des données disponibles dans Eurisc, le système d’information sur le crédit géré par le Crif, révèle une nouvelle augmentation du nombre d’Italiens ayant au moins un contrat de crédit à tempérament actif, soit 46% de la population adulte, 7,6% de plus qu’il y a un an.

Le taux de défaillance est stable à 1,1 %, soit le niveau le plus bas des quatre dernières années.

Cette dynamique a également été favorisée par un coût de l’argent encore faible, ce qui a contribué à assurer la bonne soutenabilité de l’endettement, le taux de défaut à 90 jours pour le crédit aux particuliers s’établissant à 1,1% dans la dernière enquête du Crif, stable aux niveaux les plus bas de ces dernières années. Plus précisément, le taux de défaillance des prêts hypothécaires immobiliers s’est établi à 0,7 %, contre 0,8 % pour les prêts personnels et 1,8 % pour les prêts à usage spécial.

Le montant des mensualités et l’exposition résiduelle ont tous deux diminué.

Au niveau par habitant, le versement moyen remboursé chaque mois au premier semestre de cette année était de 305 euros (-4,5 % par rapport à l’année précédente et loin des 356 euros de 2017), tandis que l’exposition résiduelle – entendue comme la somme des montants par habitant restant à rembourser à l’avenir pour éteindre les contrats existants – était de 31 893 euros, en légère baisse par rapport à l’enquête précédente, mais en forte baisse par rapport aux 34 114 euros d’il y a cinq ans.

“En cette première partie de l’année, tant le montant de la mensualité que l’exposition résiduelle sont en baisse, non seulement en raison de la tendance des Italiens à privilégier des plans de remboursement plus longs que par le passé, mais aussi en raison de la moindre incidence des contrats hypothécaires au sein du portefeuille des ménages au profit des petits prêts”, a commenté Beatrice Rubini, directrice de la ligne Mister Credit du Crif. Globalement, l’incidence des prêts hypothécaires, qui n’a cessé de diminuer, représente aujourd’hui 20,2 % du total des prêts actifs, tandis que ce sont les prêts pour l’achat de biens et de services tels que les voitures, les motos, les appareils électroniques et électroménagers, l’ameublement et les voyages qui constituent la forme de financement la plus répandue, avec une part de plus de 50 % du total.

La carte des crédits

Globalement, la région où la part de la population âgée de plus de 18 ans ayant au moins une relation de crédit active est la plus élevée est le Val d’Aoste, avec 56% du total, suivi de la Toscane (avec 51,2%) et du Latium (avec 50,4%). À l’autre extrême se trouve le Trentin-Haut-Adige, une région où seulement 26,4 % de la population a au moins un dossier de crédit actif, précédée par la Basilicate (avec 36,8 %) et la Campanie (avec 39,8 %). Mais au cours du premier semestre, les régions dans lesquelles les citoyens effectuent les versements mensuels les plus élevés sont le Trentin-Haut-Adige, avec une moyenne de 375 euros, la Lombardie (avec 351 euros) et la Vénétie (avec 337 euros). L’Émilie-Romagne et le Frioul-Vénétie-Julienne suivent, avec respectivement 329 et 321 euros.

Pour interpréter cette dynamique, il faut toutefois considérer que dans ces régions, il y a une forte incidence d’hypothèques, dont le montant à rembourser est plus élevé que les autres formes techniques considérées, sans tenir compte de la valeur des biens immobiliers, qui pourrait être supérieure à la moyenne. De plus, le revenu disponible tend à être plus élevé que la moyenne dans ces régions et, par conséquent, les consommateurs peuvent se permettre de rembourser un acompte plus élevé sans affecter la durabilité de leurs engagements financiers, a expliqué le Crif. Dans l’ensemble, c’est dans le Sud et dans les îles que l’on trouve les mensualités les plus légères, notamment en Calabre, où elles s’élèvent en moyenne à 252 euros, en Sardaigne (260 euros) et à Molise (265 euros) en raison d’une plus grande incidence des prêts finalisés, dont le montant est inférieur à celui des autres formes techniques.

Pour l’exposition résiduelle, le Trentin-Haut-Adige est au sommet.

En ce qui concerne l’exposition résiduelle restant à rembourser pour solder les prêts en cours, le Trentin-Haut-Adige est en tête du classement national, avec 40 706 euros (contre 40 085 euros en 2021), ce qui, par rapport à l’enquête précédente, dépasse la Lombardie, qui occupe la 2e place du classement avec 40 303 euros. Suivent l’Émilie-Romagne, avec 37 439 euros, la Vénétie, avec 36 877 euros, et le Frioul-Vénétie-Julienne, avec 36 218 euros. A l’autre bout de l’échelle, avec 20.698 euros, les citoyens de Calabre ont une dette résiduelle égale à environ la moitié de celle des habitants de Trente, en vertu d’un poids des hypothèques immobilières inférieur à la moyenne. Avec la Sicile et le Molise, ce sont les trois seules régions dans lesquelles le montant restant à rembourser est inférieur à 25 000 euros.

L’impact des tensions géopolitiques, de la hausse de l’inflation et des taux d’intérêt sera évalué au cours des prochains mois.

“La dernière mise à jour de la carte des crédits confirme les tendances déjà présentes dans les enquêtes précédentes, avec l’augmentation graduelle mais régulière du nombre d’Italiens qui ont choisi de recourir au crédit bancaire pour financer des investissements dans leur logement ou pour soutenir leurs projets de dépenses et leurs besoins familiaux”, a déclaré Beatrice Rubini, concluant que “dans cette phase délicate, la baisse des mensualités et de l’exposition résiduelle contribue à maintenir à un niveau élevé la soutenabilité des engagements financiers supportés par les ménages, mais l’impact des tensions géopolitiques et de la hausse de l’inflation et des taux sur les budgets des ménages devra être évalué dans les prochains mois, avec d’éventuelles répercussions sur le caractère risqué du secteur également”. ()