BofA : les cadres craignent moins la récession. Grâce à la Chine

Economie & Finance

Les craintes de récession mondiale adoucir encore avec la réouverture surprise début 2023 de la Chine après les fermetures dures de 2022 pour Covid. D’après l’enquête de ce mois-ci (entre le 6 et le 12 janvier) réalisée par BofA en Europe sur 286 grands dirigeants montre que 50 % d’entre eux pensent que l’économie mondiale entrera en récession dans le courant de l’année, soit le pourcentage le plus bas depuis juillet dernier et une baisse par rapport aux 68 % de décembre et au pic de 77 % de novembre. 75 % des gestionnaires de fonds s’attendent à une récession en Europe, contre 80 % le mois dernier et 95 % en octobre. L’optimisme à l’égard de la Chine a encore augmenté, après une forte hausse du sentiment le mois dernier, 72 % des personnes interrogées s’attendant à ce que l’économie chinoise soit plus forte cette année (contre 59 % en décembre) et 45 % s’attendant à ce que l’économie chinoise soit plus dynamique. Chine soutient une ré-accélération de la croissance mondiale. Cinquante pour cent des investisseurs pensent que la crise de la demande sera le prochain grand thème macroéconomique, une part en baisse par rapport à 76 % en novembre, tandis que 20 % voient un rebond de la Chine comme le thème dominant, contre zéro en novembre.

Le sentiment reste morose sur l’Europe et les États-Unis compte tenu du resserrement monétaire

Moins de 5 % des personnes interrogées pensent que la croissance va s’améliorer en Europe ou aux États-Unis, 70 % d’entre elles voyant un nouveau ralentissement en réponse au resserrement monétaire. 3 % des investisseurs considèrent que la politique monétaire mondiale est trop restrictive. Seuls 5 % des répondants pensent que le cycle macroéconomique a déjà atteint son point le plus bas, 36 % d’entre eux s’attendant à ce qu’il le fasse au deuxième trimestre. 83 % des investisseurs voient l’inflation s’estomper au cours des 12 prochains mois, ce qui reste proche du record de 90 % enregistré le mois dernier. Cela dit, 34% considèrent inflation comme le plus grand risque pour les marchés, suivi par une profonde récession mondiale (à 20 %).

Les investisseurs sont prudents face à la reprise

Malgré ce rebond si tôt dans l’année, la plupart des participants à l’enquête sont sceptiques, 73 % d’entre eux prévoyant un nouveau creux en réponse au resserrement monétaire et au ralentissement de la croissance. Seuls 5 % d’entre eux voient une nouvelle hausse des actions européennes depuis la réouverture de la Chine, car ils pèsent le poids de la crise financière. crise énergétique Europe. Les investisseurs sont toutefois de plus en plus optimistes à moyen terme, puisque 70 % d’entre eux envisagent une reprise des actions européennes au cours des 12 prochains mois, contre 58 % le mois dernier. Quatre pour cent d’entre eux déclarent être surpondérés en actions européennes dans un contexte mondial, soit la part la plus élevée depuis février dernier.

Focus sur les banques

Sur le plan sectoriel, 34% des investisseurs s’attendent à un nouveau repli pour le cycliques par rapport à défensive (en légère baisse par rapport aux 36% du mois dernier), tandis que 27% pensent que les valeurs cycliques pourraient encore augmenter (en légère hausse par rapport aux 24%). 39 % considèrent le manque d’exposition cyclique, en cas de rebondissement durable, comme le plus grand risque pour le portefeuille, en forte hausse par rapport aux 18 % du mois dernier. Le pourcentage de gestionnaires de fonds qui pensent que les actions de valeur se porteront mieux que les actions de croissance est passé de 18 % à 41 %. Le secteur de l’assurance reste le surpoids le plus populaire, suivi du banquesqui ont connu une forte augmentation du positionnement des investisseurs et qu’ils considèrent comme le secteur le plus sous-évalué. ()