BCE, Conseil unanime sur de nouvelles hausses de taux en octobre. De Guindos : l’inflation pourrait avoir atteint un sommet

Economie & Finance

Lors de leur dernière réunion, les membres de la Banque centrale européenne ont largement convenu avec l’économiste en chef Philip Lane “que la politique monétaire devait continuer à dépendre des données et ne pas suivre une trajectoire fixe”. Afin de souligner l’engagement du Conseil des gouverneurs à l’égard de l’objectif d’inflation à moyen terme, il a été jugé important d’indiquer que de nouveaux relèvements des taux d’intérêt sont attendus pour éviter le risque d’un désancrage des anticipations d’inflation”.

C’est ce qui ressort du procès-verbal de la BCE, dont on apprend également que “les indications sur les taux d’intérêt ont été largement considérées comme ayant peu de valeur à la lumière de la forte incertitude actuelle”. De même, l’indication de l’ampleur des ajustements futurs des taux d’intérêt a été considérée comme une nouvelle orientation prospective sur les taux d’intérêt, que le Conseil des gouverneurs avait jugé ne plus être justifiée”.

BCE, des points de vue différents sur l’ampleur de la hausse de taux

En outre, selon le procès-verbal, certains membres ont exprimé, lors de la dernière réunion, une préférence pour une hausse de 50 points de base des taux d’intérêt, “compte tenu du fait que la hausse des taux s’accompagnerait d’un signal sur la nécessité de nouvelles hausses de taux à l’avenir, d’une modification de la rémunération des réserves obligatoires et de l’adaptation des modalités de l’opération de refinancement à plus long terme III, autant d’éléments qui conduiraient à un nouveau durcissement de la politique monétaire”.

Selon certains membres du Comité, une hausse plus modérée aurait été plus appropriée compte tenu de la fragilité du sentiment du marché, du risque croissant d’un ralentissement significatif de l’activité économique et des conditions de financement qui se sont déjà considérablement durcies depuis le début du processus de normalisation. De plus, pour ces banquiers, “un rythme de resserrement trop agressif aurait pu avoir des répercussions sur la stabilité financière, l’activité économique et, en fin de compte, l’inflation”.

De Guindos (BCE) : l’inflation pourrait avoir atteint un sommet

Dans des séquences séparées de la publication des minutes de la BCE, le vice-président du conseil de Francfort, Luis de Guindos a souligné que “nous sommes peut-être proches du pic de l’inflation même s’il est difficile de faire des prévisions car il faut tenir compte de tous les facteurs tels que les mesures que les gouvernements prennent et qui ont un impact sur l’inflation”. S’exprimant lors de l’Analysis Forum à Milan, M. de Guindos a déclaré que l’inflation n’augmentera pas beaucoup au cours des trois ou quatre prochains mois, puis qu’elle commencera à baisser. Il est probable que si l’inflation globale diminue, l’inflation de base augmente. ()